Alexandre Robinet de La Serve, homme politique, personnage célèbre de la Réunion.

Alexandre Robinet de La Serve.

- Nom : Alexandre Marie Nicole Robinet de La Serve.
- Naissance : 30 mars 1821 à Paris.
- Décès : 4 février 1882 à Marseille.
- Fonction(s) :
- Rédacteur, au journal l’Hebdomadaire.
- Industriel.
- Député de La Réunion.
- Sénateur de la Réunion du 19 mars 1876 au 4 février 1882.


Alexandre Marie Nicole Robinet de La Serve homme politique journaliste. Dit Alexandre La Serve ou Laserve.

Alexandre Nicole Robinet de la Serve est né le 30 mars 1821 à Paris.

Son père Nicole Robinet de La Serve, créole de l’île Bourbon, quitte son pays natal tombé sous la domination Anglaise en juillet 1810, celui-ci préfère s'exiler que de prêter aux Anglais le serment d'allégeance. Vers la fin de l’année 1824, Nicole de La Serve, malgré de remarquables débuts dans la presse, qui lui permette d’aspirer à une haute situation politique, ne peut résister au désir de revoir son île natale, redevenue Française.

Alexandre de La Serve

Le jeune Alexandre fait ses études primaires à La Réunion, il est élevé par la seconde femme de son père : Mlle Jenny Anfryre, suite à la mort de sa mère.

Alexandre de La Serve part en métropole au lycée Louis-le-Grand à Paris pour suivre ses études. Il passe ensuite au lycée Henri IV, et y termine ses études avec succès.

Son éducation classique terminée, Alexandre a le projet de commencer ses études de droit, mais son père dont la vigilante sollicitude s’exerçait, même de loin, sur tout ce qui intéressait l’avenir de son fils, désire l’avoir quelque temps auprès de lui. Alexandre de la Serve est donc de retour à La Réunion en 1840.

Le sénateur Alexandre de La Serve

Il entre en qualité de rédacteur, au journal l’Hebdomadaire dont il partage la propriété avec un des hommes les plus honorables de cette époque : M. Lahuppe père. Les débuts du jeune écrivain sont remarqués.

A La mort de son père le 18 décembre 1842, Il accepte l’offre que lui fit un des riches propriétaires de la colonie, M. Adrien Béllier, de s’associer pour l’acquisition et l’exploitation d’une propriété sucrière située à Saint-André, et qui porte le nom de la Ravine-Creuse.

Il s’occupe de travaux agricole, sans se désintéresser de la politique qui demeure sa plus chère préoccupation.

Il assiste avec joie à la chute du gouvernement de Juillet, bien que la proclamation de l’abolition l’esclavage de 1848, le menace d’une de ruine prochaine.

Quelque temps après Alexandre de La Serve prend une part importante à la création et à la rédaction d'un journal clandestin : le Cri Public dont l’apparition fut saluée avec joie par le parti libéral, le cri public qui devient le 31 juillet 1848 la Démocratie Colonial.

Buste Alexandre de La Serve à Saint-Denis

Alexandre Laserve décide de se présenter aux élections législatives de 1851. Le jeune candidat, il n'a pas encore trente ans, adresse sa profession de foi au journal le Moniteur de l'île de La Réunion, qui la publie dans son numéro du 6 décembre 1851.

" ... exposition de principes ; mes amis savent que je ne suis pas homme à en changer.

En politique générale, je veux la liberté de conscience, la liberté de la presse, la liberté d'enseignement, et dès que le moment sera venu, la liberté du commerce ; la loi du 31 mai doit être modifiée et la République maintenue, jusqu'à ce que la France après une expérience consciencieuse et complète de cette forme de gouvernement l'adopte d'une manière définitive ou revienne à la Monarchie.

En politique Coloniale, le pays doit être, dans toute la vérité du mot, un département français, avec un conseil général nommé par l'élection et investi, en raison de l'éloignement, d'attributions agrandies et qui donnent à la colonie l'indépendance et la liberté d'action dont jouissent les Antilles et le Canada, vis-à-vis de l'Angleterre ; les tarifs douaniers refaits, les sucres coloniaux dégrevés de tous les frais commerciaux, jusqu'à ce qu'on rachète la sucrerie indigène, à défait le libre échange ; l'introduction des travailleurs du dehors facilitée, et les fonctions publics confiées de préférence aux hommes du pays.

Tels sont mes principes, mes tendances et mes résolutions, pour le succès desquels j'emploierais, si j'étais élu, tout ce que la nature m'a donné de courage et de persistance.

Messieurs les électeurs, j'ai occupé très jeune, des fonctions publiques élevées, qui me permettaient d'aspirer aux plus haut degrés de la hiérarchie judiciaire, j'y ai volontairement renoncé, et lorsque plus tard , pressé par d'honorables sollicitations, j'ai consenti à les reprendre, mon attachement à la cause coloniale m'a valu la disgrâce du dernier ministre de la royauté ; j'ai quitté pour toujours les fonctions publiques, elles sont précaires. Ceux qui me supposent la pensée de me servir de la représentation, pour m'en assurer de nouveau l'accès me connaissent mal. J'ai une ambition plus élevée, je désire ardemment être représentant du peuple, parce que c'est la seule solution qui aille à un homme courageux et indépendant ; j'ai la croyance, peut être présomptueuse, si j'y arrive, de m'y maintenir avec honneur.

La cause des colonies est belle à défendre ; si elle est compromise, c'est qu'elle a été mal comprise et peut être incomplètement défendue. Se présenter en suppliant, faire appel à la justice d'une assemblée, c'est être à côté du vrai ; les majorités sont rarement justes, et en France, on n'aime pas les suppliants. ... "

Le 23 décembre 1851, Alexandre de La Serve annonce le retrait de sa candidature.

J'ai annoncé que, devant le vœu manifesté de mes citoyens, je retirerais ma candidature. En présence de la détermination prise par le comité électoral de Saint-Denis, après les lettres reçues des quartiers ; en présence des justes alarmes que cause dans le pays la candidature anti-coloniale de M. Sully Brunet ; en présence du vœu que m'exprime mes amis politique de la partie du Vent, je crois devoir déclarer publiquement que je ne suis plus au nombre des candidats aux élection du 29 décembre. ...

Les deux personnalités élues, Sully Brunet et Adrien Bellier, ne seront pas admises à l'assemblée nationale, car leur élection ne sera pas validée.

Industriel de profession, il développe avec François Césaire de Mahy un projet de réforme coloniale qui déboucherait sur l'assimilation législative de l'île à la métropole.

Lorsque la Troisième République est proclamée et que deux sièges de députés sont accordés à La Réunion, il se présente comme candidat républicain, tout comme son ami. Ils sont largement élus le 20 novembre 1870. Il est élu par 12,804 voix (14 218 votants, 31 650 inscrits).

Il s’embarqua pour la France au milieu des acclamations d’une population enthousiaste accourue de tous les quartiers de l’île pour saluer en lui le patriote intelligent, le citoyen dévoué et le défenseur des libertés coloniales.

Il siége dans le groupe de l'Union républicaine. Il vote avec la gauche pour le gouvernement de Thiers, pour la dissolution de l'Assemblée, contre le ministère du 24 mai 1873, contre le septennat, contre la loi des maires, etc., pour les amendements Wallon et Pascal Duprat et pour l'ensemble des lois constitutionnelles. Il est membre de plusieurs commissions importantes entre autres de celles qui sont chargées d'étudier les projets de loi sur la déportation et sur les banques coloniales, il publie des travaux relatifs à la situation des colonies dans le journal la République française.

Le 19 mars 1876, il est nommé sénateur de la Réunion par 32 voix sur 37 votants. Alexandre de La Serve sera au Sénat ce qu’il était à l’Assemblée nationale : une des gloires les plus pures, une des personnalités les plus honorables du parti républicain. Il siége au nouveau Sénat, dans la gauche modérée, se prononçe contre la dissolution de la Chambre des députés, contre le gouvernement du Seize Mai, puis pour le cabinet Dufaure.

Alexandre de La Serve est sénateur du 19 mars 1876 à 1882. Il décède le 4 février 1882 à Marseille.

Un buste d'Alexandre Nicole Robinet de la Serve fait face à celui de son ami Théodore Drouhet place du Rontaunay à Saint-Denis de La Réunion.



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