Alexandre François Chalvet Baron de Souville, Gouverneur de La Réunion du 25 août 1781 au 21 avril 1785.

Alexandre François Chalvet Baron de Souville.

- Nom : Alexandre François Chalvet Baron de Souville.
- Naissance : vers 1753 à Saint-Marcellin dans l'Isère.
- Décès : Vers 1810.
- Gouverneur de La Réunion : Du 25 août 1781 au 21 avril 1785.
- Bourbon (La Réunion) est subordonnée à l'île de France.
- Gouverneur précédent :: Joseph Murinay Comte de Saint-Maurice.
- Gouverneur suivant :: Claude Élie Dioré de Périgny.


Bourbon (La Réunion) est subordonnée à l'île de France (Maurice).

Alexandre François Chalvet Baron de Souville est né vers 1753 à Saint-Marcellin dans l'Isère, c'est le fils d'Alexandre Chalvet de Souville et de Françoise de Montbrun.

Il arrive dans les Mascareignes comme lieutenant, vers 1777. Il est ensuite promu Capitaine.

Il épouse, le 17 novembre 1778, à Saint-Denis, Marie Broutin, veuve Louis Dechaux. Ils auront cinq enfants dont quatre nés à Saint-Denis.

Portrait de la Baronne de Chalvet-Souville
Portrait de la Baronne de Chalvet-Souville, femme du gouverneur de Bourbon.

C'est en août 1781 qu'il est nommé gouverneur de Bourbon et succède au Comte de Saint-Maurice.

Alexandre François Chalvet, Baron De Souville est le premier gouverneur de la colonie à faire le tour de l'île depuis Régnault.

En juin 1784, Il accompagne le chevalier Jean-Baptiste Bancks, arpenteur du roi et le botaniste et naturaliste Joseph Hubert, qui est en quête de terres nouvelles pour développer des arbres à épices, Ils quittent Sainte-Benoît pour rejoindre la côte Sud, en traversant Sainte-Rose et le Brûlé, ils découvrent, à partir de la ravine Panon, Langevin et la rivière des Remparts, la richesse de cette partie de l’île. Et c’est là qu’est venue l’idée à Joseph Hubert de cultiver le girofle avant de proposer de baptiser ce quartier du Sud :“ Nouvelles Moluques ”. Ce qui entraîne un léger différend entre les deux hommes, à savoir le gouverneur et le botaniste.

Le Botaniste Joseph Hubert

Finalement, tous deux décident de baptiser ce quartier Saint-Joseph, de leur prénom.

C'est la création le 1 er janvier 1785 du quartier de Saint-Joseph, cette création n'est pas une mesure administrative anodine. C'est un véritable projet politique visant à soulager le paupérisme dramatique qui frappe la population blanche. Un phénomène qui, par son ampleur et son intensité est unique dans l'histoire coloniale. Insérer des Blancs pauvres, coloniser des terres vierges, encourager de nouvelles cultures, diversifier l'économie et contribuer au développement de Bourbon, telles sont les ambitions de ce projet.

Quelques 200 familles pauvres sont autorisées à s'y installer sous la réserve expresse, " d'y établir domicile avant le 1 er novembre de l'année en cours époque à laquelle leur seront délivrés des permis en forme ". Les familles retenues doivent renoncer à conserver des terrains dans d'autres quartiers de la colonie et s'engager à respecter différentes mesures de protection de l'environnement. C'est ainsi qu'il est interdit aux concessionnaires, " de couper sous aucun prétexte, pas même celui de bâtir des cases, aucun arbre dans la réserve de cent gaulettes de bois faite sur le bord de la mer, non plus que dans les vingt gaulettes qui bordent les côtés des ravines où il coule de l'eau ".

Alexandre François Chalvet, Baron De Souville nomme en 1785 commandant du quartier de Saint-Joseph, le botaniste Joseph Hubert.

Le gouverneur met en place en décembre 1784 le premier service de poste de la colonie. Deux fois par semaine, il y avait un service de malles au départ de Saint-Denis pour Saint-Benoît et Saint-Pierre.

Le Baron de Souville créa des ateliers communaux. Cet habile dispositif poursuit plusieurs objectifs. Le premier est de s'occuper des travaux d'entretien du réseau routier et de voirie. La colonie connaît une situation routière désastreuse. Dans une île, aux ravines nombreuses et profondes, au relief tourmenté, le moindre déplacement est une épreuve. L'essentiel des communications entre quartiers se fait paradoxalement par la mer alors que la colonie ne dispose d'aucune facilité portuaire.

Le deuxième objectif des ateliers communaux c'est de mettre un terme aux journées de corvée réclamées aux populations et qui sont particulièrement décriées.

Le dernier objectif, et pas le moins important, c'est d'empêcher la réquisition de main d'œuvre au profit de l'Isle de France, car les personnes affectées à ces ateliers ne pouvaient être déplacées.

Les volontaires de Bourbon vont se distinguer sous le gouvernement du Baron de Souville. En 1758, le gouverneur Lally touche Bourbon. Beaucoup de jeunes volontaires s’embarquent sur son escadre. Ils deviendront le corps des Volontaires de Bourbon par une ordonnance royale du 1er avril 1779. Ce corps se couvrira de gloire en de nombreux combats, sur terre comme sur mer.

Le 7 décembre 1781, il seront 174 à s'embarquer sous les ordres du capitaine Monvert pour l'Inde, principal théâtre des opérations dans la région, de la guerre franco-anglaise. Les volontaires s'étaient embarqués sur la galabre Les bons amis, du Capitaine Granière, elle est chassée et atteinte par la frégate anglaise le Sea-Horse. Le combat s'engage. Après la première bordée M. Granière, qui se voit trop inférieur en forces, veut amener le pavillon.

Frégate

Le brave capitaine de Montvert qui commandait les volontaires de Bourbon, saute aussitôt à la drisse, le pistolet à la main. " Je brûle la cervelle s'écrie t-il, à celui qui touche à cette drisse ". Ce trait original de courage étonne M. Granière, qui retire l'ordre d'amener qu'il avait donné. Montvert place ses volontaires sur les passavants, leur ordonne de viser aux canonniers qui se tenaient hors du vaisseau en chargeant leurs pièces, comme cela se pratiquait alors, et de faire feu par les sabords sur les officiers qui étaient sur le pont et sur tout homme montant dans les cordages. Cet ordre est exécuté avec promptitude et sang-froid . Le combat devient meurtrier. Les volontaires de Bourbon dont tous les coups portaient juste, voyaient tomber, capitaine, officiers, matelots, sur la frégate ennemie, dont le feu s'éteignit bientôt, et qui lâcha prise.

La gabare française continua sa route et arriva dans l'Inde, où de nouveaux lauriers attendaient ces intrépides et valeureux créoles. Les volontaires de Bourbons s'illustrerons aussi sur le champ de bataille, le 13 juin 1783. Ils déployèrent un courage héroïque et firent des prodiges de valeur. Plusieurs périrent glorieusement, d'autres furent décorés sur le lieu de combat, vingt-cinq seulement purent rejoindre leurs foyers. Le sang de tant de braves coulait inutilement : la paix était signée depuis le 19 février de la même année 1783.

Alexandre François Chalvet, Baron De Souville, quitte son poste de gouverneur de Bourbon en avril 1785, dès le mois de mai c'est Claude Élie Dioré de Périgny, qui le remplace à la tête de Bourbon. Pour la première fois de son histoire Bourbon va être administrée par un de ses fils, en effet Claude Élie Dioré de Périgny est né à Saint-Denis.

Dès son retour en France le Baron de Souville trouve la mort dans en duel vers 1810.



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