Jean-Baptiste Geneviève Marcellin Bory de Saint-Vincent, Naturaliste et géographe.

Jean-Baptiste Geneviève Marcellin Bory de Saint-Vincent.

- Nom : Jean-Baptiste Geneviève Marcellin Bory de Saint-Vincent.
- Naissance : 6 juillet 1778 à Agen, France.
- Décès : 22 décembre 1846 à Paris, France.
- Fonction(s) :
- Naturaliste.
- Géographe.
- Zoologiste.
- Officier d'état-major.
- Capitaine-adjoint d'état major.
- Colonel.


Jean-Baptiste Geneviève Marcellin Bory de Saint-Vincent au XVIIIè siècle un ouvrage en 3 volumes où la Réunion occupe une place centrale. il s'est surtout intéressé au Piton de la Fournaise dont à deux reprises il a gravi les pentes. Bory de Saint-Vincent est ainsi le premier à avoir abordé avec un réel esprit scientifique le volcan actif de La Réunion.

Bory de Saint-Vincent

Jean-Baptiste Marcellin Bory de Saint-Vincent voit le jour le 6 juillet 1778 à Agen. Il suit sa famille à Bordeaux en 1787.

Très tôt, il affirme une passion pour les insectes et les plantes. D'un esprit curieux, il est passionné aussi bien de botanique que de zoologie ou de minéralogie.

Ses premières publications savantes remontent à 1796 - 1798. Il entre alors en contact avec de nombreux naturalistes. Ainsi, on sait qu'il fut l'élève du géologue et minéralogiste Déodat Gratet de Dolomieu à l'École des mines de Paris.

Après le décès de son père, il s'engage dans l'armée en 1799. Il est alors affecté en Bretagne.

En septembre 1800, il épouse à Rennes Anne-Charlotte Delacroix de la Thébaudais. L'intervention d'un de ses amis et la recommandation du Muséum d'histoire naturelle de Paris fait qu'il est inscrit sur la liste des membres de l'expédition Baudin. Bory de Saint-Vincent n'a que 22 ans.

Bory de Saint Vincent obtient la place de zoologiste en chef à bord de l'une des corvettes participantes à l'expédition, il quitte Paris le 30 septembre 1800, arrive au Havre le 2 octobre et quitte la ville le 19 octobre 1800, à bord de l'un des deux navires que le capitaine Nicolas Baudin emmènera autour du monde de 1800 à 1804. A bord des deux vaisseaux, le Géographe et Le Naturaliste, se trouvent une vingtaine de scientifiques et de dessinateurs.

L'expédition arrive d'abord à l'île de France (Maurice) en mars 1801. Bory de Saint-Vincent intègre l'état-major du général Magallon de la Morlière, gouverneur de l'Ile de France.



Bory de Saint-Vincent à La Réunion.

Bory est ensuite envoyé Bourbon ( La Réunion ). Il embarque le 11 août 1801, vers cinq heures de l'après-midi, sur la goélette la Petite Fanny, qui fait le cabotage entre les deux îles, commandée par M. Houareau. Il arrive à Bourbon le 12 août 1801, la goélette mouille en rade de Saint-Denis à quatre heures de l'après-midi.

Carte de La Réunion par Bory de Saint-Vincent

Pendant son court séjour à Bourbon il rencontre à Saint-Benoît Joseph Hubert âgé alors de 55 ans et qui est membre correspondant de l'Académie des Sciences et qui a fait l'une des premières excursions au Piton de la Fournaise en compagnie de Commerson en 1771. Il a sans doute fourni à Bory de précieux renseignements. Par la suite le jeune Bory est reçu par le Général Philippe Antoine Jacob de Cordemoy alors gouverneur de Bourbon.

Le 25 octobre 1801, Bory de Saint-Vincent avec Jouvancourt d'un certain Cochinard et de quelques Noirs effectuent l'ascension du Piton de la Fournaise. Le départ est donné à Piton Sainte-Rose, ils passent par Bois-Blanc, longent le bas du Rempart de Bois-Blanc jusqu'au Trou Caron, rejoignent le pied du piton de Crac où est installé un bivouac, explorent la plaine des Osmondes.

Piton de La Fournaise par Bory de Saint-Vincent

Le 28 octobre 1801, à une heure de l'après-midi, au terme d'une ascension difficile, Bory est son équipe atteignent le "Mamelon central" qui, situé entre le cratère Bory et le Dolomieu, marque à l'époque le sommet du volcan et correspond à un cône éruptif apparu en 1766. Une éruption se déroule au moment même aux pieds des visiteurs dans le cratère Dolomieu :

" À nos pieds du fond d'un abîme elliptique, immense, qui s'enfonce comme un entonnoir, et dont les parois formées de laves brûlées qu'entrecoupent des brisures fumantes, menacent d'une ruine prochaine, jaillissent deux gerbes contiguës de matières ignées, dont les vagues tumultueuses, lancées à plus de vingt toises d'élévation, s'entrechoquent et brillent d'une lumière sanglante, malgré l'éclat du soleil que ne tempérait aucun nuage...".

Le 20 novembre 1801, Bory gravit à nouveau le sommet de la Fournaise après être passé cette fois par la Plaine des Cafres et la Plaine des Sables, une voie plus classique. Son expédition bivouaque sur le bord de l'enclos non loin des Puits Ramond. Elle descend dans l'enclos et escalade pour la seconde fois le cratère principal. Bory de Saint-Vincent et ses compagnons enchaînent avec le Piton des Neiges.

Bory de Saint-Vincent laisse des deux ascensions du Piton de La Fournaise, des descriptions scientifiques générales sur le volcan actif de l'île, des descriptions topographiques précises, quelques planches dessinées et des propositions d'explications sur les phénomènes volcaniques dont beaucoup se sont révélées justes. En naturaliste savant, il décrit de nombreux végétaux et minéraux et en collecte des échantillons. On lui doit aussi d'avoir donné à la plupart des lieux les noms qu'ils conservent encore aujourd'hui.

Bory quitte la Réunion le 6 décembre 1801.


Retour en France métropolitaine.

Il est de retour en France métropolitaine le 11 juillet 1802. Sa mère est décédée lors de son absence. Il reprend du service dans l'armée dès son retour comme officier d'état-major et devient capitaine-adjoint d'état major de Louis Nicolas Davout le 3 octobre 1804.

Il est alors affecté, de 1803 - 1805, au camp de Boulogne. En parallèle Il poursuit sa carrière savante : il est élu correspondant du Muséum en août 1803.

En 1804, Bory de Saint-Vincent publie sous le titre de Voyage dans les quatre principales îles des Mers d'Afrique, Ténériffe, Maurice, Bourbon et Sainte-Hélène, le récit de ses voyages et de ses explorations. Dans ces trois volumes complétés par un atlas, Bourbon tient une large place, la table des chapitres de chacun des 3 volumes est éloquente. 17 chapitres sur un total de 25 sont consacrés à la Réunion.

Bory se signale par son patriotisme dans la Chambre des Cent-Jours : il est exilé de 1815 à 1820.

Il dirige en 1829 l'expédition scientifique de Morée (Péloponnèse), préside en 1838 la commission exploratrice de l'Algérie, et est pendant 16 ans chef du bureau historique au Dépôt de la guerre.

Puis c'est la retraite, que Bory de Saint-Vincent prend avec le grade de colonel. Seule la mort, à Paris, le 22 décembre 1846, met un terme à la vie ardente.

Bory de Saint-Vincent a laissé un immense herbier, composé de 7500 planches et conservé actuellement à Angers.

En hommage à ce pionnier de l'exploration du volcan, l'un des deux cratères sommitaux du Piton de la Fournaise porte son nom, le cratère Bory. C'est son accompagnateur, un certain de Jouvancourt, qui le nomma lors de leur ascension du volcan en 1801.



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