Étienne Henry Mangin Duval d'Ailly, Gouverneur de la Réunion du 5 juillet 1830 au 7 novembre 1832.

Étienne Henry Mangin Duval d'Ailly.

- Nom : Étienne Henry Mangin Duval d'Ailly.
- Naissance : 4 février 1778 à Rouen, Seine Maritime.
- Décès : 13 juillet 1865 à Versailles, Yvelines.
- Gouverneur de La Réunion : Du 5 juillet 1830 au 7 novembre 1832.
- Gouverneur précédent :: Achille Guy Marie de Cheffontaines.
- Gouverneur suivant :: Jacques Philippe Cuvillier.


Étienne Henry Mangin Duval d'Ailly est né le 4 février 1778 à Rouen, Seine Maritime.

Très jeune il s'engage dans une carrière maritime. Ce marin confirmé a participé à l'expédition vers les Terres australes que conduisit Nicolas Baudin au départ du Havre à compter du 19 octobre 1800.

Étienne Henry Duval d'Ailly

1824, Duval d'Ailly est nommé capitaine de vaisseau.

25 octobre 1829, il est nommé par le Roi Charles X comme gouverneur de l'île Bourbon.

Étienne Henry Duval D'Ailly arrive dans l'île début juillet 1830, alors que Charles X est déjà parti en exil en abdiquant le trône. Mais d'Ailly ainsi que les habitants de Bourbon l'ignorent. Ce n'est que le 20 octobre 1830 qu'on apprend dans la colonie les événements de juillet.

Ces nouvelles, amenées par le navire la Jeune Mathilde surprennent totalement le gouverneur. Si en rade de Saint-Denis la Jeune Mathilde arbore le pavillon tricolore, Duval d'Ailly hésite à remplacer dans la colonie le pavillon blanc brodé de fleurs de lys.

La décision fut prise le 30 octobre 1830 de décorer la ville et les bateaux de l'État par le drapeau tricolore à 14 heures précises, salué par 21 coups de canon. Les évènements de juillet qui provoquèrent en Métropole la chute de Charles X et l'avènement de Louis Philippe 1er, furent officiellement confirmés par des dépêches ministérielles, le 24 novembre 1830. Dès le lendemain, le gouverneur s'adresse à la population dans une proclamation.

Louis Philippe 1er

Proclamation du Gouverneur, du 25 novembre 1830. Duval d'ailly.

" Habitants de Bourbon, soldats !
Nous venons d'apprendre la fin de cette révolution aussi étonnante par la rapidité de son exécution que par ses résultats. La France au 30 août dernier était heureuse et tranquille. Si le récit des journées sanglantes de Paris de l'absence momentanée de tout pouvoir légalement constitué dans cette capitale a dû produire des sentiments douloureux et des craintes pour l'avenir, la lecture des derniers journaux les a dissipés.

Le peuple Français, après avoir reconquis ses libertés, a confié ses destinées à un prince qui ne s'est jamais séparé de la cause nationale. Monseigneur le duc d'Orléans a été porté au trône par le vœu des Français. Quel Prince pouvait donner plus de garanties à la France constitutionnelle... La chartre a dû subir quelques modifications, on ne pouvait perdre le fruit de quinze années d'expérience, on y a introduit de nouveaux éléments de paix et de stabilité... Les colonies seront régies, non par des lois ordonnances, mais par des lois seulement. Elles ne peuvent craindre de voir leur sort confié à la discussion des deux chambres, qui renferment tout ce que la France a de plus éclairé et de plus honorable... Les habitants de Bourbon se sont toujours fait distinguer par leurs sentiments français ; ils continueront, je n'en doute pas, à mériter la juste protection qu'ils ont obtenue de la Métropole depuis le retour de la paix.

Rallions-nous franchement à cette belle France autour du trône de sa Majesté Louis Philippe 1er, sous ce drapeau tricolore qui rappelle tant de glorieux souvenirs. Vive le Roi, Vive la Charte, Vive la France.

Le 29 novembre 1830, le gouverneur prend un arrêté pour dissoudre la Compagnie des grenadiers de la Milice de Saint-Denis et ordonne la réorganisation d'une autre compagnie.

Suite aux cyclones de 1829 et 1830, la colonie est en proie à de sérieuses difficultés financières, le sucre est frappé de droits excessifs est concurrencé en Métropole par le développement de l'industrie betteravière. De nombreux colons sont endettés. Pour permettre à la colonie d'assurer le développement de son commerce, par arrêté du 7 août 1830 est créé une Chambre du Commerce devenant ainsi la 37ème Chambre de commerce de l’histoire de France. Les membres nommés par arrêté du 1er septembre 1830 sont tous dionysiens.

Le 25 mars 1831, conformément à la loi du 31 août 1830, tous les fonctionnaires publics prêtent le serment suivant : " Je jure fidélité au Roi des Français, obéissance à la Charte constitutionnelle et aux lois de royaume ".

La nouvelle fête du Roi est désormais fêtée le 1er mai. Les festivités vont démarrer dès le 30 avril 1831, au coucher du soleil : salve de 21 coups de canon tirée de la batterie royale et des bâtiments de l'État en rade de Saint-Denis. Même slave le lendemain matin au lever du soleil avant la revue militaire à 7 heures, suivie de la messe à 7 h 45 ; au moment du Domine Salvum fac regem Phillippum, triple décharge de mousqueterie et slaves de canon. La journée se termine avec la Santé du Roi à 18 heures. La fête nationale est désormais célébrée sur trois jours : les 27, 28 et 29 juillet.

Le mouvement des francs créoles.

Le mouvement des francs créoles secret jusqu'en octobre 1830, s'organise après cette date pour prendre le pouvoir politique et étendre son influence dans toute l'île. A la base des revendications pour plus de libertés locales se trouvent les petits et moyens colons, exclus du pouvoir politique par les notables de la colonie, alliés au pouvoir central. Pour atteindre leurs objectifs, ils créent un mouvement politique " Les francs créoles " et élaborent un programme où les idées de décentralisation, de partage de pouvoir sont exprimées avec force.

Deux points constituent leurs objectifs politiques : le rétablissement des libertés fondamentales et la création d'un pouvoir législatif local. Le mouvement des francs créoles dirigé par Nicole Robinet de Laserve, fait circuler plusieurs pétitions. Attaché aux valeurs coloniales, le mouvement veut prendre le pouvoir politique local pour pouvoir s'opposer à l'abolition de l'esclavage qui menace l'ordre établi. La création d'un pouvoir législatif local contrôlé par les classes moyennes devait permettre au francs créoles d'atteindre leur objectif . Toutefois il ne s'agissait pas de revendiquer le suffrage universel et de partager le pouvoir avec la classe indigente des Petits Blancs et encore moins des affranchis.

Pour calmer les tensions, dès 1832, le gouverneur, Duval d'Ailly, signe un arrêté autorisant sans attendre la décision du pouvoir métropolitain, la création d'un Conseil Général de 36 membres élus au suffrage censitaire. L'arrêté du 14 avril 1832 qui met en place des élections pour renouveler un Conseil Général sur des bases plus représentatives, donne l'occasion aux francs créoles d'intervenir dans le débat politique, les nouveaux conseillers généraux sont élus le 25 août 1832.

Sans se trahir, Duval d'Ailly a pu amorcer un tournant politique et économique difficile en préservant l'ordre public.

Le successeur d'Etienne Henry Duval d'Ailly, arrive à Bourbon le 8 novembre 1832 à bord de la corvette la Saone, Jacques Philippe Cuvillier a été nommé gouverneur par ordonnance du Roi du 17 février 1832.

1833, il fait partie de la commission parlementaire sur l'Algérie.

14 octobre 1840, il est nommé Contre-amiral.

Duval d'Ailly est nommé gouverneur de la Martinique en 1840, poste qu'il occupe jusqu'en 1844.

Étienne Henry Duval d'Ailly décède le 13 juillet 1865 à Versailles.



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