Fulica newtoni (Milne-Edwards, 1867), Foulque des Mascareignes, Oiseau endémique La Réunion et Maurice, Famille : Rallidae.

Fulica newtoni (Milne-Edwards, 1867)

Foulque des Mascareignes

Oiseau endémique La Réunion et Maurice. Espèce éteinte.

Fulica newtoni, la Foulque des Mascareignes appartenait à La famille des Rallidae qui regroupe une trentaine de genres et un peu plus de 130 espèces existantes.

Genre Fulica.

Le genre Fulica est constitué de 11 espèces de foulques vivantes et une espèce éteinte la Foulque des Mascareignes Fulica newtoni.

Histoire Fulica newtoni.

À la Réunion, son existence est attestée par de nombreux récits de voyageurs et par les découvertes d'os plus récentes.

Cet oiseau gruiforme de la famille des Rallidés est mentionné dans les récits sous le nom de poule d'eau.

Récit de François Martin présent à Bourbon, La Réunion du 20 juillet 1665 au 8 août 1665 :

" Le bas de la rivière était couvert d'oies et de poules d'eau, et le fond rempli de poissons. Nous eûmes abondamment de tout et à notre choix, puisqu'une houssine suffisait pour abattre les perroquets et autres oiseaux, que l'on pouvait arrêter les cochons et les cabris à la course, et que les oies et les poules d'eau se laissent aborder presque à les prendre à la main ..."

En 1667, alors que la population de l’île n’est que de 32 habitants, François Martin constate déjà : " Nous ne vîmes ni oies ni poules d’eau sur l’Étang de Saint-Paul, qui en était tout couvert autrefois ".

Le sieur Dubois, un voyageur qui vint à Bourbon ( La Réunion ) en août 1669, la mentionne :

Il trouva l'île couverte de forêts magnifiques, et nous dit que l'air y est des meilleurs qu'il y ait sous le ciel, que l'eau des rivières et étangs est remplie de poissons et d'anguilles monstrueuses, et que le gibier y abonde. Outre les cabris et les cochons déposés autrefois par les Portugais et les Anglais, les bœufs apportés par les Français, il y a, dit-il, des flamands, des oies sauvages à bec rouge, des petits canards de rivière, des butors vivant de poissons, des poules d'eau, des aigrettes blanches et grises et des cormorans.

Restes ostéologiques Fulica newtoni.

La Foulque des Mascareignes a été identifiée grâce à des restes ostéologiques, en effet des ossements ont été découverts à La Réunion à la caverne marine située à l’extrémité sud de la ville de Saint-Paul, fouillée en 1974 par Bertrand Kervaso. Par la suite en 1980 à la Grotte de l’Autel minuscule cavité (3 m²) située en bordure de la Route Nationale 1 à Saint-Gilles les Bains, des restes similaires ont été retrouvés à Maurice, et l’étude ostéologique comparative a montré qu’il s’agissait de la même espèce.

Fulica newtonii.

Fulica newtonii dériverait de la Foulque caronculée Fulica cristata, qui vit dans l’est et le sud de l’Afrique et à Madagascar. Par rapport à cette dernière, Fulica newtonii était moins apte à voler, mais en était suffisamment capable pour aller régulièrement de Maurice à la Réunion et réciproquement. Il semble que Fulica cristata une fois arrivé dans les Mascareignes est évolué pour aboutir à une espèce endémique présente à l’arrivée des premiers colons européens. Cette évolution semble suivre une direction commune aux îles océaniques dénuées de prédateurs : la perte de tout ou partie de la capacité de vol en est un trait remarquable, avec la réduction progressive des membres thoraciques et l’allongement des membres pelviens.

Foulque de Newton Fulica newtonii, spécimen réalisé par le Muséum d’Histoire Naturelle de La Réunion à partir de descriptions et de restes retrouvés.

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