Gélita Hoarau, femme politique, née à Saint-André La Réunion, sénatrice de La Réunion.

Gélita Hoarau.

Gélita Hoarau née Valliamé est née le 15 janvier 1955 à Saint-André La Réunion. Ses parents modestes sont de religion Tamoule, son père est agriculteur puis ouvrier-cuiseur à l’usine de Ravine-Creuse à Saint-André.

" Très jeune, j’avais du mal à accepter ces deux mondes, celui de ma famille, de mes frères et sœurs, qui allaient à l’école pieds nus et celui des enfants de la directrice de l’école ou ceux du contremaître qui portaient des chaussures rubanées ", explique Gélita Hoarau.

Tamoule pratiquante, sa mère finit par la faire baptiser à l’âge de neuf ans, lorsque le curé lui dit, “ jette out galet, ma baptise out fille !”. Et comme pour plaire ou accéder à un rang social supérieur, la mère de Gélita choisi la femme du contremaître de Roger Payet, “un blanc”, pour marraine.

A 17 ans, Gélita quitte le lycée et les études pour rejoindre le FJAR, le mouvement de la jeunesse autonomiste de la Réunion. “ En fait, j’avais retrouvé un écho de mon questionnement identitaire au FJAR ”

En 1974, elle s’intéresse alors aux discours des hommes politiques, puis adhère au Parti communiste réunionnais en qualité de simple militante de base aux côtés de Jean-Baptiste Ponama et de Laurent Vergès.

La jeune communiste sera alors de toutes les batailles sociales en faveur des agriculteurs, de l’application de l’allocation chômage à la Réunion et de la longue lutte pour l’égalité sociale.

Gélita Hoarau reprend ses études à l’université et rentre dans l’Éducation nationale en qualité d’enseignante.

Gélita Hoarau a pendant très longtemps milité à la CGTR. Plus tard, elle devient l’attachée parlementaire de Laurent Vergès lorsque celui-ci est élu député de la deuxième circonscription.

Elle épouse Élie Hoarau, le maire de Saint-Pierre, le fidèle bras droit de Paul Vergès, et se reconvertie à l’islam, elle avoue " avoir rencontré dans la religion musulmane ce qu’elle n’a pu trouver dans les religions tamoule et catholique. Je vais à la mosquée selon mes besoins. Mais je ne peux changer mes habits, parce que ce serait effacer mon passé. "

1998, Gélita Hoarau est élue conseillère générale du canton de Saint Pierre, elle occupe le poste jusqu'en 1999.

24 février 2005, Gélita Hoarau est sénatrice de La Réunion, elle remplace à ce poste son leader Paul Vergès, élu député européen en 2004 et dès lors contraint à la démission pour ne pas cumuler les mandats. “ Mon mandat de sénatrice, je l’utiliserai pour défendre l’emploi régional, Ce mandat, je l’utiliserai à ce problème, quitte à prendre des coups. Est-on là pour toujours pleurer ou plaire ? Ce n’est pas un combat de zoreil contre kréol. Être Réunionnais est un état d’esprit. A la Réunion, le chômage est dramatique. Nous devons nous battre pour que les emplois soient prioritairement réservés aux Réunionnais car c’est la sauvegarde de notre cohésion qui est menacée ”. C’est en ces termes que Gélita Hoarau entend s’engager pendant les six ans de mandat que lui lègue Paul Vergès.

Les autres fonctions de Gélita Hoarau :
- Présidente déléguée du groupe France-Madagascar et pays de l'Océan indien.
- Membre de la Commission d'évaluation des dispositifs de défiscalisation et d'exonération des charges sociales outre-mer.

Septembre 2005, Gélita Hoarau provoque une conférence de presse du Parti communiste réunionnais, elle donne l'alerte sur la grave épidémie qui touche La Réunion : le chikungunya.

Ne parlez plus de " grosse grippe " à Gélita Hoarau. Cette manière d'évoquer le chikungunya avec détachement la met très en colère, aujourd'hui encore. " Une grosse grippe ", ce virus transmis par un moustique et qui fait brûler de fièvre les enfants, qui casse les malades en deux tant les douleurs articulaires sont violentes et qui reprend de plus belle après une rémission ? Dix fois, vingt fois, la sénatrice de l'île de la Réunion s'est entendu répondre : " C'est une grosse grippe» quand elle cherchait une oreille attentive au gouvernement, ou lorsqu'elle tentait de mobiliser ses collègues contre une catastrophe sanitaire qu'elle sentait venir. D'autres se seraient laissé impressionner par les jugements rassurants des ministres. Elle, non. Parachutée au Sénat en 2005, elle est devenue en quelques semaines la pasionaria du " chik ". Et c'est en partie grâce à l'entêtement de cette femme que l'épidémie s'est imposée sur la scène nationale.

A partir de là, tout s'emballe comme jamais à la Réunion. Une vague de ministres déferle sur l'île. Villepin lui-même, face aux ratés de la gestion de la crise, finit par apparaître sur le sol réunionnais. La presse nationale s'empare de la polémique sur la tardive réaction des pouvoirs publics. En témoin de choc, Gélita Hoarau est présentée comme celle qui a sonné l'alarme trois mois plus tôt et s'est heurtée au mutisme du monde politique.

2009, crise dans les Dom, le Sénat a créé une mission commune d’information sur la situation des Départements Outre-mer. Tous les sénateurs de La Réunion en font partie. Le 2 avril 2009, Gélita Hoarau a fait le point de la situation à La Réunion et a défendu les propositions du COSPAR, Comité des Organisations Syndicales, Politiques et Associatives.

25 septembre 2011, les grands électeurs sont appelés aux urnes pour élire les représentants au Palais du Luxembourg. Au total, huit candidatures sont officiellement déposées à la préfecture de La Réunion. Gélita Horau est présente sur la lite conduite par Paul Vergès, Liste d’union pour défendre les Réunionnaises et les Réunionnais. Tête de Liste : Paul Vergès. Liste : Gélita Horau, Michel Dennemont, Paulette Adois Lacpatia, Joé Bédier et Françoise Dennemont. Gélita Hoarau n'est pas réélue sénatrice, elle est suppléante de Paul Vergès, elle remplace ce dernier à sa mort, en novembre 2016.

Gélita Horau est battue aux élections sénatoriales de 2017.

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