Georges Boussenot , député de La Réunion de 1914 à 1924, Georges, Tony Boussenot, né le 25 juillet 1876 à Paris.

Georges Boussenot .

- Nom : Georges, Tony Boussenot.
- Naissance : 25 juillet 1876 à Paris.
- Décès : 9 mai 1974 à Nice.
- Fonction(s) :
- Médecin colonial au Soudan.
- Journaliste, écrivain.
- Directeur du journal : La Presse Coloniale.
- Député de la Réunion.
- Médecin-capitaine, 2e corps d'armée colonial.
- Commissaire chargé de l'application des lois sur la mobilisation.
- Médecin lieutenant-colonel.
- Membre du comité permanent du conseil économique et social.
- Délégué de Madagascar au Conseil supérieur des colonies.
- Député de Madagascar.
- Conseiller de l'Union française par les Comores.


Georges Boussenot, est né le 25 juillet 1876, à Paris, il fait ses études secondaires au Collège Chaptal, puis s'inscrivit à la Sorbonne où il obtient sa licence ès sciences.

Sa licence obtenue il prépare le concours d'entrée à l'Ecole de santé navale à Bordeaux et s'inscrit à la Faculté de médecine de cette ville.

Georges Boussenot député de La Réunion de 1914 à 1924

1897, il est admis à l'Ecole de santé navale, et en sort en 1900 pour prendre possession de son premier poste de médecin colonial au Soudan où il fit campagne pendant trois ans.

Il quitte l'armée, en 1906, pour se lancer aussitôt dans une nouvelle carrière : celle de journaliste. Il entre au Siècle dirigé par de Lanessan pour y rédiger le bulletin quotidien politique, à l'Action d'Henry Bérenger.

24 avril 1910, Georges Boussenot décide de se présenter au élections législatives dans la deuxième circonscription de La Réunion. Homme de gauche il se présente pour la première fois à une élection, il est opposé au député sortant Pierre Archambaud. Dans la première circonscription s'affrontent Lecocq du Tertre, maire de Saint-Denis, contre le député sortant Lucien Gasparin.

Le gouverneur de La Réunion Philippe Émile Jullien, intervient dans le déroulement de la campagne, en effet il fait savoir clairement qu’il souhaite l’élection de Lucien Gasparin et de Georges Boussenot, candidats du ministre, comme il se plaît à les qualifier dans une lettre envoyée à plusieurs maires.

Le 17 mars 1910, le gouverneur Jullien dissout le conseil municipal de la Plaine-des-Palmistes, à la suite d’un long conflit entre ce dernier et l’administration. Il faut donc le 10 avril procéder à de nouvelles élections municipales qui donneront lieu à des fraudes manifestes. Certains électeurs de la Plaine-des-Palmistes protestent et organisent une manifestation contre ces tricheries. Le procureur de la République, Allard, dévoué au gouverneur, fait arrêter quatorze habitants, dont un huissier, M. Constant. Ils seront jugés, le 12 avril, au palais de justice de Saint-Denis. Le 12 avril 1910, beaucoup de gens se retrouvent à la gare pour attendre l’arrivée du train dans lequel se trouvent les inculpés. Une manifestation est organisée par M. Lecocq du Tertre, maire de Saint-Denis et par de nombreux conseillers municipaux ; les employés de la mairie avaient même reçu congé à cet effet. A l’arrivée du train, la foule composée de cinq cents individus environ se mit à manifester bruyamment, M. Lecocq se tournant vers la foule s’écria : " Et maintenant, mes amis, allons protester auprès du chef de la colonie et exiger de lui la mise en liberté immédiate de Constant ". Dans un rapport qu’il adresse au ministre des Colonies, le gouverneur Jullien donne sa version des événements et fait état du traitement que la foule lui a infligé : " ...au milieu des cris, de la bousculade grandissante et sous l’œil indifférent sinon approbateur de M. le Maire, j’ai tenu tête à l’orage pendant trois quarts d’heure environ, nu-tête sous le soleil, des poings brandis vers mon visage. "Enfin il advint ce qui devait arriver... Violemment entraîné dans les marches, succombant à la fatigue, à moitié dévêtu, je me suis arraché, sans savoir comment, aux mains de ceux qui me tenaient et je me suis retrouvé au haut de l’escalier pour voir M. Dubarry luttant contre cinq ou six individus qui criaient " A mort " et l’ont grièvement contusionné... "

La sanction tombe le lendemain, le Conseil municipal de Saint-Denis est dissout. Il n’y aura donc pas de conseil municipal pour les élections législatives et Saint-Denis sera administrée jusqu’à cette date par une commission administrative.

Le 24 avril 1910 arrive " Jamais de mémoire d’homme, on n’aura vu de pareilles élections ", écrit la presse dès le lendemain. Plusieurs incidents sont venus émailler le déroulement du scrutin. Élection de Gasparin, dans la première circonscription. Dans la seconde, Archambaud, candidat de l’opposition, est reconduit à son siège.

Le scandale des élections va dépasser les rivages de la colonie et sera porté à Paris. Les conséquences sont immédiates : le secrétaire général du gouvernement, Albert Antoine Baptiste Dubarry et le gouverneur Philippe Émile Jullien sont mis en disponibilité et quittent La Réunion le 2 juillet 1910, par le Natal. Élections législatives de 1910 à La Réunion.

Après cet échec Georges Boussenot reprend son activité de journaliste politique, en 1914, Georges Boussenot est directeur du journal, La Presse Coloniale, fondé en 1906, par son ami réunionnais Paul Vivien.

26 avril 1914, élections législatives à La Réunion. Georges Boussenot se présente dans la deuxième circonscription de La Réunion face à Le Coat de Kerveguen, dans la première circonscription s'affrontent Lucien Gasparin, du Parti radical socialiste, maire de Saint-Denis, qui brigue un nouveau mandat de député, et Charles Brunet Millon. Boussenot et Gasparin candidats officiels bénéficies de l'appui explicite de l'administration, elle cautionne les pires méthodes employées par eux pour être victorieux. La campagne électorale se déroule dans un climat malsain de violence, 14 morts et 300 blessés. Les gens sont terrorisés et personne ne se déplace pour aller voter, mais le gouverneur Pierre Louis Alfred Duprat lâche ce mot, resté célèbre : " Messieurs Boussenot et Gasparin n'ont pas besoin d'électeurs pour être élus ". Les deux candidats du Parti radical socialiste sont élus. Georges Boussenot est élu député de la Réunion, au premier tour de scrutin, par 13.111 voix contre 5.286 à M. de Kervéguen. Il s'inscrit au groupe radical-socialiste et entreà la Commission de la marine, à celle des affaires extérieures des protectorats et des colonies, et à celle du ravitaillement. Il prend la parole sur les sujets les plus divers et notamment sur : le fonds national de chômage, l'introduction en France de bétail étranger sur pied, l'appel sous les drapeaux de la classe 1917 (1915); les réquisitions de bâtiments prélevés sur la marine de commerce, se préoccupant tout spécialement du sort des militaires originaires des colonies. Élections législatives de 1914 à La Réunion.

Juste élu député de La Réunion, Georges Boussenot est mobilisé dès le mois d'août 1914 comme médecin-capitaine, il est affecté à une ambulance du 2e corps d'armée colonial, engagé dans la bataille de Champagne, il suit son unité en Belgique et fait retraite sur la Marne. Se dépensant sans compter, il procéde à l'évacuation de nombreux blessés après leur avoir prodigué les premiers soins. Sa brillante conduite lui vaut la Croix de guerre et une élogieuse citation à l'ordre de l'armée.

Il est rappelé à Paris en janvier 1915 pour accomplir son mandat de député de La Réunion, il n'abandonne pas pour autant son ambulance du 2e corps d'armée colonial, y effectuant de nombreux séjours, notamment à Hans-le-Château, près de Sainte-Menehould.

1916, georges Boussenot publie un ouvrage : La France d'outre-mer participe à la guerre.

6 avril 1918, il est nommé commissaire chargé de l'application des lois sur la mobilisation, l'affectation et l'emploi des effectifs dans la marine,

30 novembre 1919, Georges Boussenot se représente pour la députation avec Lucien Gasparin toujours sous la bannière radical-socialiste, le mode de scrutin adopté est celui de liste départementale. Chacun des candidats retrouve son siège, ils obtiennent 26 863 voix, le nombre des électeurs est de 27 546. il appartient à la Commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats, dont il devient le vice-président, à celle de la marine militaire et à celle de la marine marchande. Son activité est intense, il intervient dans la défense maritime des colonies, leurs liaisons maritimes avec la France, les chemins de fer coloniaux, les ports, les chemins de fer et le port de la Réunion, les points d'appui de la flotte, les pensions civiles et militaires.

1921, Georges Boussenot prend l'initiative d'une proposition de loi tendant à conférer à titre posthume, la dignité de maréchal de France au général Gallieni.

1924, pour la quatrième fois Boussenot se représente, pour la treizième législature deux listes se trouvent en présence. Le tandem Gasparin, Boussenot et celle de Palant, Archambaud. Le mode de scrutin de liste est toujours en vigueur. En pleine campagne, Auguste Brunet pose sa candidature à la députation, cette candidature fait éclater le tandem Gasparin, Boussenot. Boussenot fait alliance avec le docteur Paul Isautier pour une liste démocratique et sociale de tous les Français. Gasparin et Brunet composent une liste d’union républicaine démocratique et de solidarité créole. Le duo Palant, Archambaud se retire.

Se retrouve donc en présence, une liste de deux hommes du sol réunionnais, Gasparin et Brunet, et une liste dont le leader est le métropolitain Georges Boussenot. Un contentieux entre créoles et métropolitains se retrouve donc sur la scène politique, Boussenot qui, dans son journal traite certains de ses adversaires politiques " d'hommes de couleur ", le Progrès répond par ce slogan: " la peau, c'est notre drapeau ! ".

Georges Boussenot est accusé d'être anticréole, parce qu'il cumule les fonctions de député de La Réunion et de représentant de la côte ouest de Madagascar, fonctions jugées à juste titre incompatibles, les intérêts des deux îles étant parfois opposés. Mais Boussenot doit faire face à une autre accusation d'anticréolisme qui va prendre des proportions gigantesques dans l'opinion publique réunionnaise. Connu sous le nom d'affaire Ollivier, cet événement fait basculer la campagne électorale.

L'affaire Ollivier : la mise en retraite anticipée du gouverneur général de Madagascar Garbit laisse supposer que le poste va revenir au gouverneur par intérim, le Réunionnais Auguste Brunet. Or le ministre Albert Sarraut nomme Ollivier, filleul de Gaston Doumergue, président en exercice au sénat. L'affaire fait grand bruit et l'opinion réunionnaise crie au scandale car Auguste Brunet étant plus gradé qu'Ollivier, première classe contre deuxième classe, le poste aurait dû normalement lui être attribué. L'opinion réunionnaise insinue que c'est parce qu'il n'est pas créole que Georges Boussenot n'a pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher le passe-droit.

Malgré l'appui de l'administration, mais avec le soutien actif de la plupart des municipalités de l'île , la liste Brunet-Gasparin l'emporte. Georpes Boussenot perd son mandat de député de La Réunion. Élections législatives de 1924 à La Réunion.

Il est mobilisé en 1939, comme médecin lieutenant-colonel, et désigné pour diriger les formations hospitalières militaires de Blois. Radié des cadres après avoir atteint la limite d'âge des officiers de son grade, il rentre à Paris, pour être nommé en 1940 par M. Georges Mandel, alors Ministre des Colonies, membre du comité permanent du conseil économique et social.

Georges Boussenot poursuit ensuite sa carrière dans d'autres colonies, notamment à Madagascar et aux Comores. Il est Délégué de Madagascar au Conseil supérieur des colonies jusqu'en 1945.

Il se présente à Madagascar aux élections pour la première Assemblée nationale Constituante. Élu au second tour, le 18 novembre 1945, dans la deuxième circonscription au titre du Collège des citoyens, il s'inscrit au groupe radical-socialiste. Membre de la Commission des territoires d'outremer, il consacre l'essentiel de son activité parlementaire à ce domaine. Auteur d'une proposition de loi tendant à modifier le régime des municipalités à Madagascar, il prend part à la discussion du projet de Constitution et intervient dans les débats relatifs aux assemblées locales d'outremer et de Madagascar.

Il vote les nationalisations de l'électricité et du gaz le 28 mars 1946 et des sociétés d'assurance le 24 avril. Enfin le 19 avril 1946, il vote contre le projet de Constitution qui sera rejeté par le référendum du 5 mai 1946.

Georges Boussenot ne se représente pas aux élections du 2 juin 1946, mais est élu Conseiller de l'Union française par les Comores, le 12 octobre 1947. Siégeant au début de son mandat, aux Commissions des affaires politiques et administratives de 1949 à 1951, des affaires économiques de 1949 à 1951, d'instruction en 1949, Georges Boussenot dépose et rapporte de nombreuses propositions relatives à l'Union française, à Madagascar et aux Comores et intervient fréquemment en séance.

Ayant réduit son activité depuis 1952, il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat quand, fin 1953, celui-ci arrive à expiration. Il se retire alors à Nice.

Georges Boussenot Décède le 9 mai 1974 à Nice.



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