Georges Repiquet, Homme politique, sénateur de La Réunion, Maire de Sainte-Suzanne La Réunion.

Georges Repiquet.

- Nom : Georges Repiquet.
- Date de naissance : 15 avril 1912 à Port-Villa aux Nouvelles-Hébrides.
- Date de décès : 30 septembre 1988 à Paris.
- Fonction(s) :
- Ingénieur d'agronomie coloniale.
- Propriétaire exploitant.
- Conseiller municipal de Sainte-Suzanne La Réunion.
- Maire de Sainte-Suzanne La Réunion.
- Sénateur de La Réunion.


Georges Repiquet, est né le 15 avril 1912 à Port-Villa aux Nouvelles-Hébrides. Son père, Jules Vincent Victor Repiquet est gouverneur de l'île de La Réunion du 31 mars 1925 au 28 novembre 1932.

Georges Repiquet

C'est à La Réunion que Georges Repiquet effectue ses études secondaires puis s'oriente vers le domaine de l'agriculture et obtient un diplôme d'ingénieur d'agronomie coloniale.

Il s'installe alors comme propriétaire exploitant et participe activement au développement économique local. Il est ainsi membre des conseils d'administration de plusieurs grandes entreprises de l'île : la banque de La Réunion, la société sucrière de Stella Matutina, la société de pêche et de ravitaillement, SAPMER, la société du chemin de fer de La Réunion et enfin la société d'assurance la Créole.

Lors du second conflit mondial, Georges Repiquet est mobilisé et sert dans l'infanterie coloniale.

Au terme de la guerre, il consacre l'essentiel de son temps à ses fonctions d'élu local. Il est en effet élu conseiller municipal de Sainte-Suzanne.

27 mai 1945, Georges Repiquet rejoint le Comité Républicain d'Action Démocratique et Sociale, le C.R.A.D.S créé le 11 mars 1945, par le Docteur Raymond Vergès (Président) et Léon Lepervanche. C’est sous la bannière de ce comité que Georges Repiquet se présente pour l'élection municipale de Sainte-Suzanne du 27 mai 1945. Il emporte la municipalité, et est élu maire de Sainte-Suzanne. Résultats des élections municipales du 27 mai 1945 à La Réunion. Il est maire de Sainte-Suzanne de 1945 à 1965.

1953 à 1955, il exerce la fonction de conseiller de l'Union française.

19 juin 1955, Georges Repiquet se présente en tant qu'indépendant de droite sur la liste de Défense des intérêts réunionnais menée par Marcel Cerneau et soutenu par Raphaël Babet contre le MRP Marcel Vauthier associé au RPF Jules Olivier. Il est élu sénateur de La Réunion avec 246 voix sur 450 suffrages exprimés.

Georges Repiquet sénateur de La Réunion

A son arrivée au Palais du Luxembourg, il rejoint le groupe des républicains sociaux et est nommé membre titulaire de la commission des affaires économiques ainsi que de celle de la marine et des pêches et membre suppléant de la commission de l'agriculture (de 1955 à 1958). Grand défenseur des intérêts économiques de La Réunion, Georges Repiquet milite en faveur de l'instauration d'une société interprofessionnelle du rhum qui permettrait d'une part, d'assurer la stabilité et le bon fonctionnement du marché du rhum et d'autre part, la mise en place d'un stock en métropole destiné à parer aux besoins urgents. Il interpelle à ce propos le secrétaire d'État à l'agriculture et lui demande de s'expliquer sur les raisons freinant l'élaboration d'un tel projet (17 avril 1956).

Georges Repiquet participe, en outre, à plusieurs reprises aux débats concernant la politique agricole du gouvernement. Il est enfin l'auteur d'un rapport, au nom de la commission de l'agriculture, portant sur l'introduction de la législation relative au fonds forestier national dans le département de La Réunion (9 juillet 1957).

26 avril 1959, Georges Repiquet est réélu sénateur de La Réunion.

26 février 1963, Georges Repiquet, sénateur de La Réunion est reçu par le Président de La République, il déclare : " voici pour mémoire ce que le Général de Gaulle m'a dit. La Réunion c'est la France. Je n'ignore pas que vous ayez des problèmes et que ces problèmes vous préoccupent en raison de leur importance, mais la France est un grand pays et peut les solutionner. Une chance s'offre à vous pour les résoudre, c'est la présence de M. Debré. Je serai tout disposer à conseiller à Debré de poser sa candidature à La Réunion, à la condition expresse que La Réunion, à l'exception des communistes souhaite sa candidature ".

C'est Georges Repiquet qui avance à ses amis politiciens réunionnais le nom de Michel Debré pour l’élection partielle de mai 1963 à La Réunion, l'élection des députés Marcel Vauthier et de Gabriel Macé étant invalidée le 22 février 1963, par le Conseil constitutionnel en raison des trop nombreuses irrégularités ayant entaché le scrutin. Les liens politiques entre Georges Repiquet et Michel Debré remonte à la IV république, les deux hommes se sont connus au Palais du Luxembourg. Leurs liens de travail se sont transformés en liens amicaux. En mai 1963 Michel Debré est élu député de la première circonscription à La Réunion.

Lors de la séance du Mardi 8 Décembre 1964 au sénat M. Georges Repiquet demande à M. le Premier ministre quelles mesures le Gouvernement envisage pour mettre fin à la campagne systématique de diffamation entreprise par le parti communiste réunionnais, dont le but avoué est de soumettre le département à la serviture étrangère.

" Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, depuis quelques mois les orateurs du parti communiste tentent de jeter le trouble dans les esprits au sujet des élections de la Réunion. Les électeurs ayant pris l'habitude de rejeter les candidats communistes, ce parti veut prouver que les majorités nationales qui se sont manifestées dans les élections législatives, départementales et municipales résultent de diverses manoeuvres. Plus le suffrage universel donne tort au parti communiste, plus celui-ci accentue sa campagne. Il est temps de remettre les choses au point.

Puis-je me permettre d'abord quelques mots d'histoire qui intéresseront peut-être le Sénat et qui ne sont pas inutiles pour la bonne compréhension de la tactique actuelle du parti communiste. Dans toutes les assemblées républicaines, la Réunion a été représentée, comme d'ailleurs les Antilles. Elle a même été représentée, si j'ose dire, avant la République puisque la Réunion est le premier territoire de la Couronne à avoir reçu le droit d'envoyer des délégués aux Etats généraux de 1789. Ainsi les députés de la Réunion ont-ils voté la première Constitution républicaine.

Depuis sauf, naturellement, sous l'empire et la monarchie tous les régimes démocratiques ont assuré la représentation de la Réunion en même temps que les Antilles suivaient le même sort. Il est intéressant à cet égard de se reporter aux débats de l'Assemblée nationale de 1871. Lorsqu'elle a voté la première loi électorale de la République, celle qui devait mener à l'élection de la première Chambre des députés, les élus déposèrent un amendement excluant la Réunion et les Antilles de toute représentation à la Chambre des députés. Pourquoi ce retour en arrière ? Tout simplement parce que les représentants de la Réunion et des Antilles avaient, lors du fameux amendement Wallon, voté pour la République. M. Wallon, le père de la République, avait commencé sa carrière en 1848 comme député suppléant des Antilles et il avait, dans son action politique au service de la République, trouvé un collaborateur de choix dans le député de la Réunion, M. de Mahy, député de la circonscription de Saint-Pierre.

Dans un premier geste de mauvaise humeur contre ces territoires lointains, l'Assemblée vota un amendement les écartant de la représentation parlementaire. Mais, peu après, sous l'impulsion de Gambetta, elle revint sur ce vote. La Réunion et les Antilles virent leur représentation maintenue dans les deux assemblées. Toutefois, la Réunion, particulièrement visée, perdait un siège, qu'elle ne retrouvera que quelques années plus tard après la victoire des républicains.

Sous la III' République et jusqu'aux alentours des années trente, les élections à la Réunion ne se signalèrent par aucun incident notable et la situation dans notre île lointaine fût ce qu'elle était dans l'ensemble de la métropole. C'est après les années trente que commença à la Réunion, à l'époque des élections, une ère d'agitation. Des manifestations étaient organisées par de petits groupes extrémistes qui, pendant les campagnes électorales et notamment à la veille des scrutins, manifestaient violemment leurs sentiments. Nul ne peut le contester, c'est l'extrémisme qui dans les dix dernières années de la III' République portait à la violence.

Le parti communiste, qui avant de se proclamer officiellement, animait cet extrémisme; avait pour thème principal que la Réunion souffrait d'un grand retard d'ordre économique et social, dû pour une grande part à l'indifférence de la métropole au cours des années précédentes ; il importait que l'île, qui n'était pas une colonie privilégiée, fût rapidement transformée en département.

Cela peut vous surprendre, mais c'est bien là la vérité. Le succès du parti communiste, au lendemain de la Libération, a été dû au fait qu'il a dépassé les partis nationaux dans leurs revendications et qu'il s'est fait violemment le défenseur acharné de la transformation de la Réunion en département français. Ce fut cet argument qui a amené en 1945 les succès électoraux des communistes et chacun doit se souvenir que la départementalisation votée en 1946 a été alors considérée par eux comme leur victoire.

Cependant, rapidement les électeurs prirent conscience de ce que représentait la gestion communiste dans certaines municipalités. En France on a fait la même expérience dans nombre de communes et le corps électoral commença à se reprendre. C'est alors que les communistes commencèrent à frauder, c'est-à-dire à truquer les listes électorales et les urnes. On ne comprend pas la campagne qu'ils mènent si l'on ne se souvient pas qu'ils ont été des orfèvres en la matière. Quelques citations de journaux relatant non des opinions mais des faits, peuvent permettre de faire le point. A l'occasion des élections du 14 novembre 1946, ont lit dans le journal Le Progrès les lignes suivantes :

" Les pronostics les moins optimistes faisaient présager une victoire éclatante des candidats modérés si les opérations de scrutin se déroulaient normalement ; mais il fallait compter avec la municipalité communiste de Saint-Pierre. Dès l'ouverture des bureaux, l'affluence est telle qu'il est facile en regardant les visages de dénombrer les partisans de Babet, candidat national, et ceux de Vergés, candidat communiste. Mais contrairement aux engagements pris et à la loi, ni les plus vieux, ni les plus jeunes présents à l'ouverture ne sont appelés à former le bureau. Aussi les délégués ont-ils de la peine à se faire admettre et certains présidents les éliminent sans autre forme de procès. A un bureau, par exemple, un fonctionnaire dont les opinions sont notoirement connues se substitue au président, ne dépose sur le bureau que des bulletins communistes et fait expulser le mandataire de Babet, qui proteste. Dans certains bureaux le ralentissement systématique des émargements empêche de nombreux électeurs de voter. Le dépouillement commence, mais ni les émargements, ni les enveloppes contenues dans les cernes ne sont comptés. Il n'est tenu aucun compte des protestations des rares délégués admis pour la surveillance des opérations et les bulletins du national Babet sont appelés du nom du communiste Lepervanche. Les assesseurs sont expulsés avec les mandataires et, le dépouillement bâclé, les procès verbaux signés en blanc sont portés dans le bureau du maire où les résultats sont faussés. C'est ainsi que le résultat proclamé dans un bureau, par exemple, portait 321 voix à Babet et 234 voix à Lepervanche, et qu'à la mairie, ils subissent la modification suivante : Lepervanche obtient 800 voix et Babet 14. "

A l'occasion des mêmes élections, on trouve, dans la presse du 21 novembre, le résumé suivant : " A Sainte-Marie, tous les représentants du candidat national sont expulsés, les communistes dépouillent seuls. Au Bras-Panon, les communistes reçoivent les électeurs à coups de revolver et personne ne vote, sauf les communistes. A Saint-André, les partisans du national Babet ne peuvent approcher des bureaux de vote, le bourrage bat son plein. A Saint-Leu, même chose. A Saint-Paul, même chose Au Port, même chose. Et avec un tel tableau, on arrive à totaliser 7.000 voix de majorité pour le candidat communiste et je ne parle pas de Saint-Pierre. "

Plus tard, à l'occasion du scrutin d'octobre 1947, on lit la citation suivante : " On peut donc dégager de ce scrutin que la situation politique à la Réunion apparaît telle qu'elle était depuis les dernières élections législatives du 16 novembre 1946, c'est-à-dire que sur trois parlementaires un seul est l'élu de la majorité de l'électorat. Pour s'en rendre compte, il suffira de considérer le nombre des suffrages exprimés dans certaines communes détenues par les communistes, Saint-Leu, Saint-Paul, Saint-Louis, Saint-Pierre et qui, cette fois, grâce aux heureuses conséquences des prescriptions de la loi sur le régime électoral municipal n'ont pu « enfanter » aussi scandaleusement qu'aux dernières élections législatives. "

Je pourrais multiplier les citations de ce genre. D'ailleurs le cynisme était tel que la fraude voulue par les dirigeants communistes à la Réunion, et qu'ils avaient la volonté de généraliser, n'était même pas contestée par ces dirigeants.

Du côté national, un groupement de toutes les formations anticommunistes, des modérés aux socialistes et syndicalistes, a entrepris de réagir et, très vite, les communistes se sont rendu compte du soutien populaire que rencontrait une coalition anticommuniste. Alors à la fraude s'est ajouté un régime d'embuscade et de coups tel que les campagnes électorales sont devenues dangereuses.

Les mesures d'amnistie ont effacé les condamnations. Elles n'ont pu cependant effacer les effets et d'abord le premier d'entre eux, l'assassinat d'Alexis de Villeneuve, candidat M. R. P. soutenu par l'ensemble des partis nationaux. Il fut abattu en pleine réunion électorale. Le moins que l'on puisse dire, c'est que nous savons qui et quelle formation a la responsabilité de ce crime.

Ces excès ont été suivis d'un revirement général de l'opinion publique, mais le coup décisif, c'est le parti communiste luimême qui en est encore responsable. Alors qu'il était une section réunionnaise du parti communiste français, ses dirigeants reçurent l'ordre de Moscou de se transformer en un parti communiste réunionnais, directement affilié au Kominform et défendant une thèse séparatiste

Ainsi, au moment où la nouvelle administration départementale modifiait totalement les données du problème et engageait la Réunion sur la voie du progrès, les dirigeants communistes recevaient l'ordre de renier l'oeuvre à laquelle jusqu'alors ils se flattaient d'avoir apporté un soutien décisif. Ce fut à cette époque que l'administration préfectorale, sous la pression de l'opinion publique et en vue des consultations à venir imposait un réexamen des listes électorales. Ce réexamen effectué à partir de 1952 dans les conditions les plus strictes de la légalité révélera les trafics scandaleux des municipalités tenues par les élus communistes. Les violences, le retournement total du parti communiste, le remaniement minutieux des listes électorales nous font assister dès lors au déclin progressif d'une formation qui perd d'ailleurs plusieurs de ses militants dont les opinions révolutionnaires ne pouvaient cependant pas s'accommoder d'une rupture avec la France.

La leçon fut si sévère que pendant plusieurs années le parti communiste cessa de faire appel à la violence dans les campagnes électorales. Il recommença en 1957 lors du renouvellement municipal d'une des grosses agglomérations, celle de Saint-André. Les agressions, les coups et blessures sur les personnalités modérées, les incendies de champ de cannes par les partisans du parti communiste identifiés et condamnés se sont multipliés et également aux élections législatives de la même année. Mais l'échec de cette nouvelle vague de violence fut tel que le parti communiste adopta dès lors une seule tactique : faire valoir que ses adversaires, couvrant les fraudes et les incorrections qu'il avait lui-même mises à l'honneur, n'étaient élus que par des manoeuvres douteuses.

Mes chers collègues, on ne guérit pas en quelques mois d'un terrible mal. Les épreuves exceptionnelles que la Réunion avait traversées ont marqué les moeurs politiques : les querelles à l'intérieur des formations nationales jetèrent parfois quelque trouble sur l'effort du redressement politique accompli. Il en fut ainsi à l'élection de 1962 où les passions se libérèrent. Je puis en parler avec d'autant plus de désintéressement que j'ai été l'un des tout premiers alors à m'opposer à certaines manoeuvres. Le Conseil constitutionnel statua et sa leçon fut comprise. Depuis, les dirigeants politiques de la Réunion se sont imposé une règle très simple, établir entre eux une union valable de telle façon qu'en face du candidat communiste il n'y ait qu'un seul candidat national.

Cette règle a été appliquée aux élections partielles de mai 1963. Elle a été appliquée aux élections cantonales récentes et elle sera appliquée aux élections municipales futures. Nous avons conscience que le privilège d'être département français nous vaut depuis quelques années un spectaculaire redressement économique, social et scolaire et qu'une des conditions pour la poursuite de ce redressement, c'est une volonté d'union de tous. Cette situation n'est naturellement pas du goût des dirigeants communistes et leurs manoeuvres éclatent à l'occasion des deux élections cantonales du dernier dimanche de novembre. Elles sont l'une et l'autre typiques de la tactique nouvelle des communistes, lesquels ont senti très vite que la partie était perdue pour eux. En général, les réunions des candidats nationaux étaient suivies par un nombre d'électeurs supérieur à ceux qui suivaient les réunions communistes. Dans un des cantons, le candidat national, d'origine modeste, a fait un tel effort personnel de propaganie que l'on a senti rapidement un raz de marée en sa faveur, raz de marée que les résultats ont confirmé.

Dans l'autre canton où les difficultés sociales sont grandes, le candidat national marquait un avantage notable du fait de la politique « antibidonville » que, sur l'incitation de M. Debré, l'administration a commencé d'entreprendre avec succès. Les deux candidats communistes ont alors présenté des professions de foi incompatibles avec la législation, l'une parce qu'elle donnait au candidat une qualité qu'il n'avait plus, l'autre parce qu'elle comportait la photographie d'un homme qui n'était pas candidat, afin de créer une ambiguïté.

Dans les délais, le magistrat présidant la commission de propagande a fait savoir aux deux candidats qu'ils devaient et pouvaient corriger ces deux illégalités. Les candidats ont opposé un refus, marqué par un silence total. Ils se mettaient ainsi dans une situation d'illégalité pour pouvoir se plaindre.

En second lieu, ils ont décidé de créer des incidents. Par exemple, ils ont donné des instructions à certains militants de se grouper, afin d'imposer la présence de quelques éléments de la police. Puis, en cours de scrutin, ils ont fait passer des consignes à leurs assesseurs, soit de créer des incidents, soit pour les plus timides de se retirer avant la fin du scrutin, soit encore de refuser de signer. Ces grossiers stratagèmes ont été aisément démontés.

Ceci m'amène à revenir à la question de M. Duclos. Je ferai d'abord remarquer au Sénat qu'en 1963, à la suite des décisions du Conseil constitutionnel, il a été décidé de régler judiciairement toutes les affaires en litige, ce qui a été fait progressivement, il y a un an, pour la plupart d'entre elles. Ce que M. Duclos ne vous dira pas, c'est qu'un grand nombre d'affaires visaient des incidents ou des manoeuvres provoqués par les communistes. Pour d'autres affaires, M. Duclos se plaint que l'amnistie les a arrêtées. Je lui répondrai et il me comprendra que le parti communiste et ses candidats habituels sont les derniers à pouvoir se plaindre de l'amnistie. D'une manière précise, M. Duclos, dans sa question dont il faut mesurer la perfidie, se réfère à deux affaires : la première, affaire Ramassamy, premier adjoint au maire de Saint-André, concerne des faits qui se sont déroulés le 18 novembre 1962 et non le 5 mai 1963. Il y a là une confusion volontaire. Une ordonnance de non-lieu a été rendue.

Le 5 mai 1963, M. Debré était candidat. On lui impute donc des faits qui remontent au 18 novembre 1962, c'est-à-dire à l'élection précédente, à laquelle je viens de faire allusion. Il m'intéresse de savoir comment M. Duclos expliquera cette modification de date.

La deuxième affaire concerne Albert Wolff, huissier et premier adjoint au maire de Saint-Paul. Contrairement à ce qu'affirme M. Duclos, l'information n'est pas close. La qualité d'officier de police judiciaire de M. Wolff a motivé la saisine de la Cour de cassation en vertu de l'article 687 du code de procédure pénale pour désigner une autre juridiction que celle dans laquelle M. Wolff exerçait ses fonctions.

De toutes les affaires en cours, il reste actuellement à juger par la cour d'assises l'affaire Emma et consorts, par la chambre des appels correctionnels, l'affaire Pontiac et Desventes, l'affaire Léonus Fontaine et autres, ces deux dernières fixées au 17 courant, ainsi que l'affaire Alix Fontaine et autres. Sont encore à l'instruction les affaires Wolff et l'affaire Félicité et Pausé. Dans ces différents procès, les communistes sont en majorité, ce qui est une preuve de plus de la part prépondérante qu'ils ont prise et qu'ils prennent encore dans les troubles qui perturbent les campagnes électorales.

Mes chers collègues, vous pouvez ainsi mieux apprécier la valeur qu'il convient d'accorder à l'indignation de M. Duclos et de ses amis.

Monsieur le secrétaire d'Etat, je vous ai posé une question précise : sans doute me répondrez-vous qu'en démocratie on ne peut empêcher une campagne de fausses nouvelles et de propagande mensongère, mais il importait qu'une mise au point fut faite.

Le département de la Réunion, par le voeu librement émis par l'immense majorité de ses habitants à toutes les élections, répond d'ailleurs mieux que par des discours à la campagne d'un parti qui a perdu ses espérances de succès. "

Applaudissements au centre droit et à droite.

26 septembre 1965 et le 22 septembre 1974, Georges Repiquet est réélu sénateur, ce qui l'amène à quitter ses fonctions le 2 octobre 1983 après avoir renoncé à se représenter. Il est alors membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, dont il a exercé le secrétariat et la vice-présidence pendant ses mandats.

Georges Repiquet Décède le 30 septembre 1988 à Paris.



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