Histoire de La Réunion année 1740, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1740.

Histoire de La Réunion année 1740

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1740, Le gouverneur général (île de France et île Bourbon) Bertrand François Mahé de La Bourdonnais rentre en France suite au décès de son épouse. Le commandant de Bourbon Pierre André d'Héguerty se retrouve seul à la tête de la colonie, il va faire preuve de laxisme dans la conduite des affaires de l'île Bourbon.

Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais

1740, Mahé de La Bourdonnais qui se trouve en France doit faire face à des accusations sur sa façon de gouverner. Comme la Compagnie était plus en état que personne de connaître le vrai ou le faux de ces différents chef d'accusations, le ministre donna ordre aux directeurs de les vérifier et lui faire un rapport. Ce rapport fut fait, et par un écrit signé des directeurs et remis aux ministres, la Compagnie après des recherches exactes et un sérieux examen, reconnut et attesta que toutes ces imputations étaient fausses. Mahé de La Bourdonnais se défend de ces accusations par des lettres justificatives envoyées à la Compagnie des Indes :

" Quand je demandais des explications, on me répondait, sèchement et d'un air de mystère, que beaucoup de gens se plaignaient de moi ... A l'égard des faits allégués contre moi, voici en deux mots quels ils étaient, et ce que je répondis dans une lettre à M. le cardinal de Fleury. On m'accusait d'abord d'avoir excéder les habitants de l'île Bourbon, en exigeant d'eux quantité de journées de leurs esclaves, sous prétexte de travaux publics, mais pour les employer en effet à mon profit particulier. Si ce fut eût été vrai, j'aurais été le plus punissable des hommes ; mais il n'était ni vrai, ni vraisemblable. Ce fut pour faire des ouvrages très pressants et ordonné par le ministère que, par une délibération du conseil de 16 août 1736, il fut arrêté que les habitants qui avaient des noirs en fourniraient un sur vingt. Cela fut exécuté, et ces noires furent en effet employé à la construction de la batterie de Saint-Paul et de la loge Saint-Denis. La délibération et son exécution ont été approuvées par la Compagnie. J'observai même que je fis tenir un registre des journées de ces noirs, afin que la Compagnie pût les payer, et elle l'a fait. D'ailleurs comment aurais-je pu les employer ces noirs à mon profit particulier, moi qui n'ai jamais eu un pouce de terrain dans l'île Bourbon, et qui jamais, par conséquent, n'y ai fait le moindre ouvrage pour mon compte ? On voit par là combien la calomnie est grossière.

En voici encore une autre qui ne l'était pas moins. On m'accusait de m'emparer, de concert avec quelques autres chefs, de toutes les marchandises que la Compagnie envoyait tous les ans à la colonie, et de les faire vendre par des personnes interposées, à 200, 300 et quelquefois 400 pour cent de bénéfice au-dessus du prix fixé. La fausseté de cette accusation se trouvait démontrée par deux preuves écrites auxquelles il n'y avait point de réplique : l'une était l'état de la distribution des marchandises, envoyé à la Compagnie par le Conseil ; l'autre se tirait elle des livres même de la Compagnie, où la quantité des marchandises qu'elle avait envoyées chaque année se trouvait marquée avec le nom de ceux à qui ces marchandises avaient été distribuées au prix fixé.

Il en était de même d'un article d'accusation concernant les nègres. On osait assurer que je m'étais emparé de tous les nègres que la Compagnie envoyait aux îles pour être vendus sur le pied de trois cent livres chacun, et que je revendais à deux ou trois cents pour cent de bénéfice. L'accusateur fut encore ici convaincu d'imposture, par le relevé de mon compte fait par la Compagnie elle-même. Il était bien avéré que, pendant le temps de mon gouvernement, je n'avais acheté qu'environ trente nègres pour me servir de domestiques, et non pour les revendre. Loin d'en avoir jamais vendu aucun, je les avais donnés à différentes personnes lorsque je quittai l'île.

On prétendait enfin que la Compagnie ayant envoyé à l'île Bourbon des sols marqués pour y avoir cours comme en France sur le pied de deux sols, je leur avais, de mon autorité privée, donné cour sur le pied de trois sols ; en sorte que je profitais, disait-on, d'un tiers sur la valeur de ces espèces .... ".


Naissance en 1740 :

9 février 1740, naissance de David Charpentier de Cossigny Gouverneur de La Réunion du 9 mars 1788 au 15 août 1790.



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