Histoire de La Réunion année 1794, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1794.

Histoire de La Réunion année 1794

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La convention à La Réunion :

7 avril 1794, les nombreuses lois de la Convention arrivent à La Réunion, dont notamment celle du 24 septembre 1793, rappelant les commissaires civils envoyés dans les colonies orientales. Tirol est sommé par les élus de la colonie de se soumettre sans délai à cette décision. Les provocations répétées du vice-amiral Saint-Félix, en conflit avec les élus et les clubs de l'Isle de France et qui est venu se réfugier à La Réunion, ainsi que certaines décisions de Duplessis, dont notamment la défense du royaliste Chermont, provoque la colère des sociétés populaires. La décision de mettre fin aux agissement des chefs royalistes est prise.

Abolition de l'esclavage par la convention du 4 février 1794

Les sans-culottes de Bourbon écrivirent à ceux de l'Isle de France de leur envoyer des hommes pour arrêter les royalistes qu'ils leur désignaient. On leur expédia quarante hommes qui partirent sur la corvette la Minerve, commandée par un marin du nom de Dausserre. Elle arriva nuitamment dans la rade de Saint-Denis. La circonstance favorisait leur dessein. M. Azéma, ancien procureur général au Conseil supérieur, donnait à souper, à l'occasion d'un mariage, à un grand nombre de convives, parmi lesquels se trouvaient le Comte Duplessis, le commissaire civil, Tirol, Grangier, Marcenay et Fayolle, commandant des volontaires de Bourbon. On se livrait à la joie, lorsque les sans-culottes se présentèrent dans la maison ; ils se saisirent de leur personne le 11 avril 1794, et les embarquèrent sur la Minerve pour l'Isle de France, où ils furent livrés au jury révolutionnaire d'instruction. Seul le vice-amiral Saint-Félix a échappé aux sans-culottes désormais il est en fuite et activement recherché.

11 avril 1794, Jean Baptiste Vigoureux Comte Duplessis est mis aux arrêts, le gouverneur verra toutes ses demandes de mise en liberté rejetées avant d'être finalement reconnu non coupable en août 1795, lors de la capture des royalistes, le vice-amiral Saint-Félix a pris la fuite, son arrestation devient la priorité des autorités de l'île, et c'est une véritable chasse à l'homme qui est lancée.

12 avril 1794, le républicain indiscutable, Pierre Alexandre Roubaud prend le commandement de La Réunion. C'est dans un climat passablement agité sur fond de vives tensions que Pierre Alexandre Roubaud est responsable de la colonie, républicain indiscutable, il doit éviter l'affrontement entre les quartiers et contenir les manifestations et tentant d'apaiser les esprits telles sont les priorités des autorités.

29 avril 1794, la tête du vice-amiral Saint-Félix est mise à prix, " la Société des Amis de l'égalité et de la liberté républicaine présidée par M. de Greslan, dans sa séance du 29 avril 1794, proposa d'accorder une somme de 20 000 livres à celui qui arrêterait M. de Saint-Félix. Cette somme devait être prise sur ses biens et provisoirement avancée par la République ".

Amiral Saint-Felix

7 mai 1794, les menaces extérieures de la flotte anglaise croisant à proximité de l'île, obligent l'Assemblée Coloniale à proclamer l'état de siège et à décider la réquisition des armes, des vivres et des hommes valides tant blancs que libres de couleur, et des esclaves pour la remise en état des chemins, la construction de réduits apte à servir de refuges pour les femmes, les enfants et les vieillards, sur les hauteurs. Elle développe, en même temps, une propagande anti-anglaise virulente.

15 mai 1794, l'Assemblée coloniale prononce la peine de mort contre ceux qui donneraient asile au vice-amiral Saint-Félix . Un détachement de cent hommes est chargé de l'arrêter. " Saint-Félix se réfugia chez M. Désorchères, riche habitant de Bras-Panon. Ne voulant pas exposer plus longtemps cet hôte généreux, M. de Saint-Félix erra plusieurs jours dans les bois et dans les habitations voisines.

22 mai 1794, poursuivi comme une bête fauve, harcelé de toutes parts, il fut enfin prix, traîné à Saint-Denis, et renfermé comme un criminel dans l'une des ailes de l'hôtel du gouvernement, dont on avait fait un cachot ".

27 mai 1794, Saint-Félix rejoint à la prison de la Tour à l'Isle de France, Duplessis, ancien gouverneur de Bourbon et Tirol le commissaire civil, pour partager leur sort. L'arrestation de Saint-Félix marque dans la colonie le triomphe des sans-culottes et la défaite de leurs adversaires. Duplessis et ses amis arrêtés, les sans-culottes sont maître de la situation. Les sociétés populaires, les Chaumières se multiplient et s'organisent. A l'imitation de leurs homologues métropolitains, les sans culottes réunionnais mènent dans l'île une politique révolutionnaires : port de la cocarde tricolore, tutoiement, qualificatif de citoyen, plantation d'arbres de la liberté, appel à la fraternité, organisation de grandes cérémonies patriotiques...

S'installe alors pendant quelques mois un régime inspiré par les idéaux égalitaristes des sans-culottes : le taux de l'impôt dépend de la richesse en esclaves, les membres de l'Assemblée coloniale perçoivent désormais une indemnité qui permet à des habitants pauvres de devenir députés. Tout ce qui rappelle l'Ancien Régime est banni et ses partisans sanctionnés.

20 juin 1794, les sans-culottes créent un comité de Surveillance et de Sûreté publique, ayant pour mission de surveiller les fonctionnaires et de dénoncer les suspects.

2 juillet 1794, les sans-culottes instituent des tribunaux criminels extraordinaires dans chaque quartier et le 11 juillet, ils prononcent la dissolution de la société des amis de l'ordre.

Juillet 1794, l'Assemblée Coloniale, pour remplir les caisses de la colonie, fait appel au civisme des habitants sous la formes de dons patriotiques en espèces ou en nature. Ces dons patriotiques tout d'abord spontanés deviennent dès juillet 1794 obligatoires.

11 juillet 1794, l'Assemblée Coloniale destitue Gilles de Moinville, maire de Sainte-Marie, et le déclare inéligible à toutes fonctions civiles, politiques et militaires, et le met en résidence surveillée à Saint-Denis. L'assemblée lui reproche : - De ne pas s'être opposé au refus de la garde de Sainte-Marie, d'approuver la nouvelle organisation de la garde.
- D'avoir refusé d'assister à la plantation de l'arbre de l'Egalité à Sainte-Suzanne.
- De s'être toujours montré opposé à la Révolution.
- De s'être opposé au changement de nom de l'île Bourbon en île de La Réunion.
- D'avoir soutenu les Amis de l'Ordre.


Abolition de l'esclavage :

Décret Abolition de l'esclavage du 4 février 1794

8 septembre 1794, l'Assemblée coloniale apprend, la nouvelle de l'abolition de l'esclavage, décidée par la Convention, sept mois plus tôt.

DECRET N° 2262. DE LA CONVENTION NATIONALE du 16. jour Pluviose, an second de la République Française, une & indivisible, Qui abolit l'Esclavage des Nègres dans les Colonies.

La Convention Nationale déclare que l'esclavage des Nègres dans toutes les Colonies est aboli ; en conséquence elle décrète que les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens Français, & jouiront de tous les droits assurés par la constitution. Elle renvoie au comité de salut public, pour lui faire incessamment un rapport sur les mesures à prendre pour assurer l'exécution du présent décret.

Visé par les inspecteurs. Signé Auger, Cordier & S.E. Monnel.

Collationné à l'original, par nous président & secrétaire de la Convention Nationale. A Paris, le 22 Germinal, an second de la République Française, une & indivisible. Signé AMAR, président ; A.M. Baudot, Monnot, Ch. Pottier & Peyssard, secrétaires.

Au nom de la République, le Conseil exécutif provisoire mande & ordonne à tous les Corps administratifs & Tribunaux, que la présente loi ils fassent consigner dans leurs registres, lire, publier & afficher, & exécuter dans leurs départements & ressorts respectifs ; en foi de quoi nous y avons apposé notre signature & le sceau de la République. A Paris, le vingt-deuxième jour de Germinal, an second de la République Française, une & indivisible. Signé Buchot, président par intérim, Contresigné Gohier. Et Scellée du sceau de la République.

Ce décret fut appliqué à Saint-Domingue et à la Guadeloupe, mais non à la Martinique qui était occupée par les Britanniques, ni dans les Mascareignes, La Réunion, et l'Île de France par suite de l'opposition de l'administration locale.

1794, l’Abbé Louis Delsuc fonde et publie un journal " Le Vrai Républicain ou le Journal Politique et Littéraire de l’Isle de Bourbon ". Cette publication n’existera qu’un an.

17 au 18 octobre 1794. La commune de Saint-André est, pendant la Révolution, l'un des bastions contre-révolutionnaires. le maire Pignolet n'a pas beaucoup d'autorité, face à un certain Mathurin Robert, fervent monarchiste, qui empêche les assemblées, et qui s'est décrété lui même chef de la police. La commune devient le lieu de l'insubordination et de la contestation des arrêtés de l'Assemblé coloniale de Saint-Denis. La crise Saint-Andréenne atteint son paroxysme en octobre 1794. Dans la nuit du 17 au 18 octobre 1794, l'arbre de la liberté est abattu, un mausolée d’un certain Bigault construit devant l'église détruit, le bonnet phrygien ornant le mausolée est souillé, un attentat horrible contre les symboles de légalité et de la liberté. Une enquête est menée. On arrête Mathurin Robert et quelques amis, mais personne ne parvient à faire avouer quoi que ce soit à Robert et ses amis, qui nient farouchement. Suite de l'affaire de Saint-André, voir année 1795.

Construction de la vigie des Colimaçons à Saint-Leu, elle se trouve sur un promontoire naturel qui domine toute la côte, de l'étang-Salé en passant par Saint-Leu et jusqu'à Saint-Gilles. La vigie des Colimaçons un édifice de deux tourelles en bois reliées par une passerelle couverte. A l'arrière, quelques pièces servent de logement pour les veilleurs. Du poste de garde il est facile d'avertir la batterie des Sans-Culottes qui se trouve à flanc de falaise et qui protège Saint-Leu. Cette vigie après la guerre contre les Anglais est achetée par Madame Roburin, qui fait fonctionner en ville de Saint-Leu un four à pain, par la suite le marquis Joseph Antoine Sosthènes d'Armand de Chateauvieux achéte le 2 octobre 1857 la vigie qui devient le Domaine des Colimaçons. Aujourd'hui ce domaine est occupé par le Conservatoire National Botanique de Mascarin.

1794, le célèbre corsaire Robert Surcouf, né à Saint-Malo, le 12 décembre 1773, commande le brick la Créole. Il fait la traite des esclaves pour le compte des colons de La Réunion.


Naissance en 1794 :

30 septembre 1794, naissance de Jacques Sully-Brunet Conseiller à la cour, avocat, membre du conseil général, député de La Réunion en 1830.



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