Histoire de La Réunion année 1799, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1799.

Histoire de La Réunion année 1799

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21 janvier 1799, les représentants de la colonie prêtent le serment suivant : " Je jure haine à la royauté et à l'anarchie, attachement et fidélité à la république française une et indivisible ; et par suite de cette fidélité à la république, je jure guerre à mort à tous ceux qui chercheraient à mettre à exécution dans cette colonie le funeste décret du 16 pluviôse de l'an II, appelé à y porter destruction et la mort. "

13 février 1799, (25 pluviôse an VII), La Réunion est confrontée à une nouvelle crise. Quelques anarchistes avaient formé le projet de renverser la représentation coloniale. Il se composaient, la plupart, d'ouvriers auxquels s'étaient joints quelques habitants. Il résultait des informations faites par le comité administratif la preuve d'une conjuration qui, par sa nature et son étendue aurait infailliblement entraîné la ruine de la colonie, si elle n'avait point été réprimée dès son explosion. Tels étaient du moins les termes de l'arrêté du 7 ventôse, qui prononça sur le sort des accusés.

Pendant toute la journée du 13 février 1799, les conjurés avaient une batterie placée devant la salle des séances de l'Assemblée coloniale, et l'on était dans l'attente d'évènements sinistres. Les gardes nationales de la partie du Vent de l'île, averties des dangers que courait l'assemblée, se rendent en toute hâte à Saint-Denis, s'emparant de la batterie dirigée contre elles et dispersent les rebelles.

On pressa leur jugement, et soixante furent renvoyés de la colonie pour n'y rentrer jamais, et leurs biens séquestrés. Le comité administratif, chargé de l'exécution de cette mesure et de déterminer le lieu où aurait lieu la déportation, donna le 8 ventôse, au capitaine Schamtz, commandant le navire L'Île de la Réunion, des instructions secrètes qu'il ne devait ouvrir qu'à dix lieues des côtes de l'île. Un détachement de volontaires, commandé par M. Dauderlin, était chargé de maintenir l'ordre et la discipline nécessaires au succès de la mission. Ces instructions portaient que les citoyens renvoyés seraient déposés en deux lieux différents de Madagascar, au fort Dauphin et à Foulpointe. Les seize citoyens déportés à Foulpointe étaient :

MM. Dancha, Bérenger, Veret, Nau, Carrère, Gludie, Brun, Piveteau, Solesse, Macé, Dausserre, Dosithée Hoareau, Le Carrour, Giroux, Beaujour-Ricquebourg et Charpentier. Les quarante-quatre déportés au fort Dauphin étaient MM. Sol, Noguez, Samuel, Varenne, Pierre Badet, Bailly, Panet, Verdenne, Briancourt, Bienaimé, Marcelin Hoareau, Pressard, Auger, Raffet, Jumentier, Dumaine, Casimir, Rivière, Laffété, Toussaint, Georges, Cabanier, Vendomel, Moret, Salvan, Lautour, Morel, Latapie, Alès, Lobjeois, Lacaille père, Lacaille fils, André, Dumont, Boudon, Lagrange, Panon, Requiem, Mellon, Dupont, Sélec, Venture, Laborde et Milevoie.

On raconte que le bâtiment qui les portait fut rencontré par une frégate anglaise, qui envoya une péniche armé pour l'amariner. Une vive fusillade l'accueillit ; le bateau fit retraite, et la frégate coula le navire. Ainsi périrent misérablement presque tous les déportés, dont plusieurs avaient femme et enfants à Bourbon. Environ soixante de ces déportés disparurent en mer.

11 juillet 1799, proclamation de l'assemblée Coloniale, enjoignant les habitants de faire porter tous leurs efforts vers un renforcement des défenses de la colonie. A la fois contre les Anglais et les Français abolitionnistes. Lire la déclaration.

Octobre 1799, un complot d'esclaves est déjoué à Sainte-Rose. un esclave, Jacoto, est dénoncé et arrêté. Il implique onze autres esclaves. Tous ont souhaité mettre fin à la suprématie des Blancs, responsables de leur servitude. Et malgré la faiblesse de l’accusation, ils font l'objet d'un châtiment d'une violence extrême, exécuté avec une mise en scène terrifiante. C'est exposés, à la volée d'un canon, que les principaux condamnés sont exécutés, en présence de la garde nationale sous les armes et d'un grand nombre d'esclaves. Mais, mansuétude remarquable, les noirs de chaîne, seront toutefois autorisés à donner une sépulture aux lambeaux des cadavres. Par ce châtiment terrible, les esclavagistes réunionnais entendent briser définitivement toute volonté de rébellion chez les esclaves et affirmer ainsi nettement leur opposition farouche à toute abolition de l'esclavage.

Novembre 1799, les royalistes indépendantistes, dans l'attente de la Restauration en France, manifestent bruyamment, à Saint-Denis pour l'indépendance de l'île sous la protection anglaise.



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