Histoire de La Réunion année 1807, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1807.

Histoire de La Réunion année 1807

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19 février 1807, une tempête d'une violence inouïe se déclare. De nombreux navires, sont emportés. Le 27 février 1907, le général Nicolas Ernautl de Rignac, Baron des Bruslys adresse une lettre à Decaen dans laquelle il tente de décrire au gouverneur général l’ampleur de la catastrophe :

Cyclone sur Saint-Paul

" Un ouragan des plus violents vient de porter ses ravages sur cette île ainsi qu’à la Marine de commerce, le premier du mois, 1er ventôse, (le 19 février) à huit heures du soir sur le quartier de Saint-Pierre et a parcouru successivement le tour de l’île jusqu’à midi du lendemain. Les communes les plus maltraitées sont celles de Saint-Pierre, Saint-Leu, Saint-Gilles, Saint-Benoît, Sainte-Rose. Les autres communes ont été également touchées, mais la partie qui porte la mer, étant en plaine n’a pas donné autant de prise au coup de vent... Il n’est pas un habitant qui n’ait éprouvé des dommages, soit dans les bâtiments, soit dans les plantations. Il en est qui sont pour jamais hors d’état de réparer leurs pertes. Il en est d’autres qui ont eu le malheur d’avoir vu périr leurs esclaves ". Et en ce qui concerne la Marine de Commerce, sur douze navires qui se trouvaient dans les rades, deux ont pu " se sauver à la mer et sont rentrés, cinq se sont jetés par force sur la côte ; deux ont péri " et les autres n’ont donné aucune nouvelle.

Cyclone en rade de Saint-Denis

La mer devenue furieuse, s'éleva à une hauteur inaccoutumée. Deux vaisseaux, la Fanny et la Sophie, mouillés en rade de Saint-Denis, avaient appareillé vers six heures du matin, cherchant à gagner la haute mer : ils chavirèrent dans la saute de vent de l'ouest au nord-est. Le Mercure-Galant, la Favorite, et un autre bâtiment commandé par le capitaine Larue, furent jetés à la côte, entre la rivière des pluies et celle de Sainte-Marie. Deux autres échouèrent au Champ-Borne. Il y avait parmi ces bâtiments deux trois-mâts américains, l'un, le David, de 500 tonneaux, venant de Batavia avec un chargement de sucre et de café ; l'autre, le Columbus, de 250 tonneaux, venant de Moka avec une cargaison composée de café, d'encens et de gomme arabique. Le premier se perdit au Bois-Rouge, le second à la Rivière des Pluies.

Navire dans un cyclone

14 mars 1807, un cyclone achève de dévaster ce qui a pu échapper miraculeusement jusqu'alors aux précédents cataclysmes. Dans le rapport que l’agent général de police Bédier envoie au sous-préfet Marchant sont détaillés les dégâts subis par la colonie. Saint-Denis est, après Saint-Pierre, la seconde ville a ressentir les effets de l’ouragan. Dans le chef-lieu des navires et des pirogues ont été perdus. De plus si les " campagnes dépendantes du quartier de Saint-Denis " ont été peu atteintes par le premier " coup de vent ", il n’en est pas de même pour le second ; " elles ont été ravagées . Les habitants ne peuvent raisonnablement compter que sur un tiers de récolte en maïs et moitié sur le café. Quant aux girofliers, ils ont été presque généralement détruits, dans toute la partie Est de l’île ". A Sainte-Marie trois navires se sont échoués mais les récoltes ont été relativement épargnées. En revanche " sur le bord de la mer qui prolonge le quartier de Saint-André à un lieu appelé Bois-Rouge, deux navires se sont jetés au plein... ". Les cargaisons de ces deux navires ont été, en grande partie perdues. A Saint-Benoît, " les campagnes ont été totalement ravagées... Toutes les cases des Noirs et écuries des habitations ont été généralement enlevées. Neuf Noirs ont été tués ou noyés... Le coup de vent a été terrible dans cette partie ". De son côté Sainte-Rose " a été aussi maltraitée " que Saint-Benoît. De ce fait de nombreuses villes demandent de l’aide et des vivres au gouvernement. La disette menace et il est urgent de parer au plus pressé. Les conséquences sont effroyables. La famine s'installe. Pendant de nombreux mois, on ne s'occupera que de lever les cadavres.

Navire dans un cyclone

1807. Les planteurs-distillateurs Bourbonnais ne sont plus autorisés à produire du rhum. Ils ne veulent pas perdre leur récolte et décident de transformer leur distillerie en sucrerie. C’est ainsi que Bois-Rouge, une des premières sucreries de l’île voir le jour.


Naissance en 1807 :

17 mars 1807, naissance de Rodolphe Augustin Darricau. Gouverneur de La Réunion du 28 mars 1858 au 19 septembre 1864.

14 avril 1807, naissance de Florian Jules Félix Desprez premier évêque de La Réunion de mai 1851 à février 1857.



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