Histoire de La Réunion année 1827, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1827.

Histoire de La Réunion année 1827

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1827. Le gouverneur Achille Guy Marie de Cheffontaines est porteur de l'ordonnance du 21 août 1825. Rédigé pour l'île Bourbon, ce texte, inspiré par joseph de Villèle, va déterminer toute la législation coloniale française. Cheffontaines propose l'autonomie, avec la création du Conseil privé, il en trace les limites. Il ne souhaite pas que le gouvernement sois sous la tutelle de ce conseil, composé de colons. Charles Desbassayns et Jean Baptiste Fréon sont les conseillers nommés.

Dans la foulée, il annonce la création d'un Conseil général, mais la création de ce Conseil général ne modifie pas la situation de monopole de l'État royal représenté dans la colonie par le gouverneur. Cette institution, dont les membres sont nommés et non élus, qui remplace le Comité consultatif se réunit sur convocation du gouverneur et étudie les travaux présentés par ce dernier, l'ordonnance du 21 août limite les pouvoir du Conseil général et l'empêche de critiquer le gouverneur ou de publier ses travaux. Cette même ordonnance musèle la presse elle stipule que " le gouverneur surveille l’usage de la presse, commissionne les imprimeurs, donne les autorisations de publier les journaux et les révoque en cas d’abus ".

Pour la création du conseil général, les communes proposent au gouverneur 48 noms pour le choix de 12 titulaires et 12 suppléants. Le gouverneur à déjà nommé :
Frappier de Jérusalem, comme procureur général.
Achille Bédier, comme commissaire ordonnateur.
Grelot, comme contrôleur colonial.
Betting de Lancastel, comme directeur de l'intérieur.

Les 11 communes Saint-Denis, Saint-Paul, Saint-Benoît, Saint-Pierre, Sainte-Marie, Saint-Leu, Sainte-Suzanne, Saint-André, Saint-Louis, Saint-Joseph et Sainte-Rose sont représentées par 24 représentants nommés.

Les 12 titulaires sont :
J-B. Fréon - C. Desbassyns - J.-Baptiste Chauvet - Lepervanche (aîné) - J.-Baptiste de Villèle - Montrose-Xavier Bellier - Pierre Gamin - Jean Valfroy Deheaulme - Constant Roux - J-Baptiste Lafon - Fortuné Chabrier - Joseph-Antoine Choppy.

Les 12 suppléants sont :
Louis-Romain Gérard - Martin Flacourt - J.-Baptiste Dennemont - Jean-Charles Julienne - Germeuil Chauvet - Victor Deheaulme - Langlois d'Ableville - Antoine Despeyssis - Commains (aîné) - Marcelin Dejean - Honoré Lacaze - Vincent Lebreton.

12 février 1827. Le conseil général se réunit à l'hôtel du gouvernement pour prêter serment :

" Je jure devant Dieu de bien et fidèlement servir le Roi et l'État, de garder et observer les lois, ordonnances et règlements en vigueur dans la colonie, et de n'être guidé dans l'exercice des fonctions que je suis appelé à remplir que par ma conscience et le bien sur service du Roi ".

14 février 1827. Le judiciaire de Bourbon adopte le franc comme seule unité monétaire dans ses arrêts et jugements, en lieu et place de la livre tournois.

Mars 1827, ce fut à cette époque que l'administration locale, sous la patriotique inspiration de M. Betting de Lancastel, alors directeur général de l'intérieur, imprima aux travaux publics, une vive et intelligente impulsion. Dès le mois de mars 1827 on s'occupa activement d'ouvrir une route carrossable autour de l'île, les premières brèches furent portées, au moi d'avril suivant, à la montagne du Bernica ( Saint-Paul ), que l'on peut considérer comme la clef de la partie Sous-le-vent. A la même époque s'exécutaient de grands travaux de Saint-Denis à Sainte-Rose, et s'aplanissaient les immenses difficultés que représentait l'ouverture du chemin de la montagne Saint-Denis, qui depuis relie les deux arrondissements de l'île.

6 avril 1827, Cheffontaines par un arrêté ouvre un lazaret dans les bâtiments de la batterie dite du cimetière, à Saint-Denis. Il héberge les Noirs malades de la petite vérole. L'établissement est dirigé par les docteurs Reydellet et Mérandon. Deux Noirs infirmiers et quatre Noirs condamnés se chargent du transport des malades. Les six auxiliaires de santé sont frictionnés au vinaigre à chaque fois qu'ils viennent chercher un malade en ville. Les bâtiments du lazaret sont surmontés d'un pavillon jaune. Les morts de l'épidémie sont enterrés dans l'ancien cimetière.

7 avril 1827, le gouverneur prend par arrêté la décision de faire éclairer les lieux et édifices publics. Il organise, avec le concours de la municipalité de Saint-Denis un service de pompe pour éviter la propagation du feu, le premier service de lutte contre l'incendie est créé.

30 septembre 1827. Ordonnance royale en matière judiciaire. Elle institue à Bourbon un régime d'exception qui est ensuite étendue aux Antilles et qui forme la base de la législation coloniale de la France. La justice continue à être dispensée par une Cour Royale, un Tribunal de première instance et des justices de paix. Mais la première innovation est l'amovibilité des magistrats placés sous la haute surveillance du Ministre de la Marine et des Colonies ; c'est le Procureur Général du Roi, placé sous l'autorité du gouverneur qui exerce ce droit localement. Cette ordonnance exige que le procureur général, trois des conseillers de la Cour et le juge royal ne soient point nés dans la colonie, n'y fussent point mariés avec une Créole de l'île et n'y possédassent point de propriétés. Le siège de la cour royale de l'île Bourbon est fixé à Saint-Paul.

Cette ordonnance, qui renfermait des dispositions irritantes et injurieuses pour le pays, fut très mal accueillie dans la colonie, à laquelle elle enlevait ses garanties les plus précieuses. Elle établissait des incompatibilités qui fermaient l'accès des plus hautes fonctions de la magistrature à tout créole, en créant des catégories d'après lesquelles il ne pouvait jamais être procureur général, ou avocat général, ou juge royale. Elle frappait d'une injuste exclusion non seulement le magistrat créole qui avait constamment habité le sol natal, mais encore celui qui n'était point retourné dans son pays.

Le procureur général, l'avocat général, le juge royal et les trois conseillers envoyés de France, devenus les grands dignitaires de cette magistrature, ne pouvaient contracter mariage avec un créole de l'île, y posséder des propriétés foncières. Mais les mauvaises lois se corrigent par elles-mêmes. Le juge royal s'empressa d'acheter un immeuble considérable dans la colonie, le procureur général et l'avocat général épousèrent des filles créoles, et l'ordonnance fut violée par ceux mêmes qui étaient chargés de la faire exécuter.


Naissance en 1827 :

18 janvier 1827, naissance de Monseigneur Soulé, quatrième évêque de La Réunion de mai 1877 à février 1881.



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