Histoire de La Réunion année 1833, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1833.

Histoire de La Réunion année 1833

Février 1833, Nicole Robinet de la Serve fonde un journal clandestin : Le Salazien. Cette même année un journal légal fait son apparition dans la colonie, Le Colonial.

24 avril 1833, la loi créait les conseils coloniaux librement élus. Par cette loi, la souveraineté nationale délégua quelques-uns de ses pouvoirs aux ordonnances royales et aux Conseils coloniaux librement élus par les habitants. Elle retint dans ses attributions :

- les lois relatives à l'exercice des droits politiques.

- les lois civiles et criminelles concernant les personnes non libres et les lois pénales déterminant pour elles les crimes emportant la peine capitale.

- les lois qui devaient régler les pouvoirs spéciaux des gouverneurs en ce qui est relatif aux mesures de haute police et de sûreté générale.

- les lois sur l'organisation judiciaire.

- les lois sur le commerce, sur le régime des douanes, sur la répression de la traite des noirs, et celles ayant pour but de régler lesrelations entre la métropole et les colonies.

Les ordonnances royales statuaient :
- Sur l'organisation administrative.
- Sur la police, de la presse.
- Sur l'instruction publique.
- Sur l'organisation et le service des milices.
- Sur les conditions et les formes des affranchissements, ainsi que sur les affranchissements.
- Sur les améliorations à introduire dans la condition des personnes non libres.
- Sur les dispositions pénales applicables à cette classe d'individus pour tout les cas qui n'emporteraient pas la peine de mort.
- Sur l'acceptation des dons et legs aux établissements publics.

Les matières qui n'étaient pas réservées aux lois de l'État et aux ordonnances royales étaient réglées par des décrets rendus par les Conseils coloniaux.

27 avril 1833, un complot d'esclaves est découvert à Saint-Benoît. Les deux esclaves informateurs sont affranchis.

30 Avril 1833. Par ordonnance royale, la France abolie les peines de la mutilation et de la marque des esclaves.

14 juillet 1833, le navire " Le commerce " arrive en rade de Saint-Denis amenant le Frère Scubilion et les frères, Jean de Martha, et Vétérins. Le Frère Scubilion de son vrai nom Jean-Bernard Rousseau enseigne aux enfants réunionnais de Saint-Benoît et de Saint-Paul. Le Frère Scubilion va jouer un rôle important dans l'émancipation des esclaves.

28 Août 1833. L'Angleterre décrète l'abolition de l'esclavage. A Paris, des hommes comme Tocqueville, Broglie, Lamartine, Bissette et Schoelcher mènent le même combat abolitionniste.

12 octobre 1833, La loi remplace à Bourbon le Conseil général, par un Conseil colonial. Ce conseil colonial est composé de trente membres, élu pour cinq ans, présidé par le gouverneur qui ouvre et clôture les séances. Le Conseil discute et vote sur présentation du gouverneur le budget de la colonie, détermine l'assiette et la répartition des impôts.

L'île Bourbon a également droit à deux délégués auprès du gouvernement royale. Le mandat des délégués est également de cinq ans, ils sont nommés par le Conseil colonial, les deux premiers délégués sont Sully Brunet et Pierre Conil. Les intérêts coloniaux de la colonie relèvent des compétences de l'Assemblée coloniale, la défense des affaires commerciales de la Chambre de Commerce.

Décès en 1833 :

1833, décès de Jules Schoelcher à Bourbon, frère cadet de Victor Schoelcher.

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