Histoire de La Réunion année 1877, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1877.

Histoire de La Réunion année 1877

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13 février 1877, par un décret les séances du Conseil général sont rendues publiques.

13 mai 1877. Le nouvel évêque de La Réunion, Monseigneur Soulé, arrive le 13 mai par le transport le Finistère et débarque le 14 au matin. Il devient le quatrième évêque de la colonie en succédant à Mgr Delannoy. Monseigneur Soulé avait écrit une lettre à ses future diocésains Réunionnais avant son arrivée, extrait :

"Ne dirait-on pas que les habitants du bienheureux séjour, jaloux des splendeurs de votre sol, se sont disputés le bonheur de le partager avec nous ?... Saint-Denis, le glorieux patron de la cité parisienne, Sainte-Marie, la très auguste mère de Dieu, Saint-Pierre; le chef de l'Eglise, Saint-Paul, l'apôtre des nations, Saint-Joseph; le Père de N. S, J. C., Saint-Louis, Roi de France, Saint-Philippe, Saint-André, Saint-Benoît, Saint-François, Saint-Dominique, Sainte-Suzanne, Sainte-Rose... C'est un véritable cours de géographie que nous avons là ! ... Tous ces grands amis de Dieu, les voici ! Ils s'échelonnent, ils se partagent votre terre, ils montent sur les hauteurs, ils descendent vers les plages. Des sommets de Cialos et des gorges élevées de Salazie, du piton des Neiges et du piton des Fournaises, leurs noms célestes résonnent, les flots de leurs bénédictions coulent et débordent de toutes parts; comme les eaux salutaires de vos montagnes, leurs esprits pénétrant tout, travaillent incessamment à faire de vous un peuple d'élite, n'ayant qu'un cœur et qu'une âme, sous l'empire de la vérité catholique et de l'amour divin...".

Cette lettre transmise par l'évêché de la Réunion était assurément de nature à gagner l'estime et la vénération des futures ouailles.

Monseigneur Soulé est reçu le 14 mai 1877, par tous, prêtres et fidèles, avec les plus grandes démonstrations de joie et de sympathie.

Monseigneur Soulé

16 mai 1877. Crise politique en métropole. Le conflit entre la majorité républicaine et le cabinet de Broglie aboutit à la dissolution de la Chambre le 25 juin. Avec l’accord du Sénat, donné le 22 juin, par 149 voix contre 130, Mac-Mahon renvoie les députés devant les électeurs. A La Réunion, la nouvelle de la crise parvient au tout début de juillet, la situation politique nouvelle mobilise les états-majors et la presse des deux camps. Les électeur de la Réunion sont convoqués le 18 novembre 1877 à l'effet d'élire leur représentant.

23 juin 1877 : Loi relative à la création d'un port à La Pointe des galets et à l'établissement d'un chemin de fer reliant ce port à Saint-Pierre et à Saint-Benoît :

"Le Sénat et la Chambre des députés ont adopté, Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Article unique :
Est approuvée la convention annexée à la présente lui, passée le 19 février 1877 entre M. le ministre de la Marine et des Colonies et MM. Alexandre-Théodore Lavalley et Eugène-Emmanuel-Théophile Pallu de la Barrière, agissant tant pour leur compte personnel que pour le compte de la société anonyme qu'ils ses sont obligés à constituer pour la construction et l'exploitation d'un port maritime dans l'île de La Réunion, au lieu-dit la Pointe-des-Galets, et d'un chemin de fer destiné à relier ce port à tous les quartiers producteurs de l'île, depuis Saint-Pierre jusque et y compris Saint-Benoît, en passant par Saint-Denis. A l'expiration du privilège accordé aux concessionnaires, le port et ses accessoires, cales, ateliers, constructions, matériel fixe et flottant d'exploitation feront retour à l'État dans les conditions indiquées au cahier des charges sans que les concessionnaires puissent réclamer aucune indemnité.
La présente loi... sera exécutée comme loi d'État.
Fait à versailles, le 23 juin 1877.
Maréchal DE MAC-MAHON, Duc de Magenta."

26 juillet 1877, commission d'enquête sur les scandales liés à la pratique de l'engagisme à La Réunion.

Plusieurs affaires de maltraitance de sévices de mort ou de suicide envers des engagés Indiens éclatent dans la colonie. Comme celle qui agite la propriété de Bussy de Saint-Romain, à pierrefonds. Il est jugé et condamné à 15 jours de prison et 200 francs d'amende, alors que les principales charges retenues à son encontre " des sévices graves ayant entraîné la mort ". Ce jugement, va scandaliser le consul britannique dans la colonie, et qui, devant la multiplication de telles affaires saisira le gouvernement royal de Londres. Interpellé le gouvernement français demande des comptes au gouverneur Faron. La multiplication des plaines d'engagés et leur internationalisation achèvent de discréditer l'administration coloniale. Ulcéré par ce qui se passe dans la colonie, le gouvernement britannique exige une commission d'enquête internationale sur la condition des engagés indiens à La Réunion. Le 17 juin 1876, le gouvernement français cède à la demande des autorités anglaises. Le 26 juillet 1877, la commission d'enquête est à pied d'œuvre. Elle est composée pour les Anglais du major général Sir Frédéric Goldsmith, et pour les français du capitaine de vaisseau Emile Miot. C'est par l'arrondissement du vent que la commission démarre ses travaux qui l'amène à visiter toutes les communes de la colonie.

De retour à Marseille, le 11 novembre 1877, après un détour à Maurice, les commissaires rendent public leur rapport. Ces rapports confirment le bien-fondé des plaintes pour l'administration coloniale. Les jours du gouverneur Faron sont alors comptés.

Totalement coupés de leur terre natale, placés sous surveillance, voués à des tâches subalternes, marginalisés, les engagés Indiens ne semblent n'avoir aucun avenir à La Réunion. Les séjours effectués dans la colonie par les engagés Indiens sont le plus souvent provisoire, ils repartent souvent en Inde ou vers d'autres colonies. Cette aspiration au retour est confirmée par l'échec des mesures et des pressions exercées pour obtenir le renouvellement des contrats et la stabilité de la main-d'œuvre. Un pourcentage important d'engagés refusant d'attendre la fin des engagements, retrouve les conduites du temps de l'esclavage et recourt au marronnage. La presse locale ne cesse pas de se plaindre de cette plaie et réclame des mesures de police que la colonie n'a d'ailleurs par les moyens de prendre. L'évaluation du phénomène par le commandant Miot est sans doute la plus vraisemblable. Après avoir souligné l'impossibilité d'apprécier le nombre exact de désertions et indiqué que les statistiques sont toutes fausses, il ajoute : "J'estime que sur 60 000 immigrants, 8 000 sont en désertion et alimentent les engagements fictifs qui sont la plaie de l'immigration ".

Même si ce chiffre inclut l'ensemble des engagés, il est significatif de la volonté d'échapper à la société de plantation. Elle conduit quelques indiens à recourir à la solution la plus extrême le suicide. Miot met en évidence l'importance de ce comportement à La Réunion. Il relève en 1875 : 52 suicides à Maurice et 40 à La Réunion ; en 1876 : 32 à Maurice, 32 à La Réunion, mais pour 250 000 Indiens dans le premier cas et seulement 40 000 dans le second. La religion hindoue est également menacée dans ces temples. Ils sont accusés par le clergé de nuire au déroulement du culte dans les églises.

27 juillet 1877 : Arrêté promulguant dans la colonie la loi du 23 juin 1877. Les ingénieurs du port et du chemin de fer commencent les travaux préparatoires. Les chambres françaises votent à la Compagnie formée par M. Lavalley une garantie de 1 925 000 francs pendant 99 ans. Le Conseil général avait précédemment voté une subvention de 160 000 francs, pendant 30, au chemin de fer.

21 septembre 1877, par décret, les collèges électoraux de La Réunion comme ceux de la Martinique, de la Guadeloupe et des établissements de l’Inde sont convoqués afin d’élire un député pour chacune de ces colonies. Le gouverneur Pierre Aristide Faron fixe au 18 novembre le premier tour de cette élection législative. Beaucoup d’électeurs, qui ne lisent pas la presse et vivent en dehors des informations nationales, sont à l’évidence étonnés ou indifférents de savoir qu’ils ont à réélire un représentant réélu depuis un peu plus d’un an.

26 octobre 1877, jour de la publication de l’arrêté par le gouverneur Faron, la campagne électorale est officiellement ouverte sur le sol de la Colonie. M.Pierre Conil, créole de La Réunion, hommes de lettres, qui est venu dans la Colonie, en apparence pour traiter avec la commune de Saint-Pierre de l'achèvement de son port, pose sa candidature contre M. de Mahy.

18 novembre 1877, La Réunion réélit avec une immense majorité François de Mahy. La Colonie, avec une participation d’un peu plus d’un tiers des inscrits, est une fois encore associée à la marche de la République.


Naissance en 1877 :

30 juillet 1877, naissance à Saint-Pierre de l'écrivain Ary Leblond de son vrai nom Aimé Merlo.

14 octobre 1877, naissance de Angèle Mac-Auliffe à Hell-Bourg, créatrice de la Broderie de Cilaos à La Réunion.

11 décembre 1877, naissance de Victor Le Vigoureux de Kermorvant à Saint-Pierre. Homme politique.


Décès en 1877 :

8 septembre 1877, décès de Sarda Garriga. Commissaire général de la République. Gouverneur de La Réunion du 13 octobre 1848 au 8 mars 1850. Il proclame l'abolition de l'esclavage à La Réunion le 20 décembre 1848.

1877, décès de Rodolphe Augustin Darricau, Gouverneur de La Réunion du 28 mars 1858 au 19 septembre 1864.



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