Histoire de La Réunion année 1913, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1913.

Histoire de La Réunion année 1913

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30 Janvier 1913, naufrage de L'Adour, Bateau des Messageries maritimes, un ancien cargo-boat , transformé en courrier postal. A deux heures trente-six l’avant de l’Adour racle un haut-fond avant de s’immobiliser face au phare de Sainte-Suzanne. Le capitaine Imbert tente des manœuvres de dégagement qui échouent. La coque est déchirée et l’eau monte rapidement dans la salle des machines. A cinq heures l’équipage parvient à mettre une embarcation à la mer afin d’aller chercher du secours. Quand les secours arrivent, tout le monde est à terre sain et sauf. Dans les jours qui suivent l’état du bateau se dégrade. Le 5 mars un télégraphe annonce : " Paquebot complètement divisé en deux, avant complètement couché à tribord. Impossible encore rallier campement ". Encore quelque jours et il n’y aura plus de l’Adour qu’un morceau de coque battu par l’Océan.
Sur le site : Histoire maritime de La Réunion.

Naufrage de l' Adour 30 janvier 1913


Les cyclones de 1913 :

A partir du 20 février et jusqu’au 5 mars 1913, cinq cyclones passent à proximité de La Réunion. Les trois premiers provoquent essentiellement des pluies torrentielles. Mais le 4 mars, un nouveau météore frappe la l'île, les vents sont synonymes des destructions habituelles. Le déluge, qui s’abat sur une terre déjà saturée par douze jours de pluie, dévaste la colonie. Des blocs se détachent du Bronchard et obstruent la rivière qui alimente les sources sulfureuses de la petite station de Mafate. C'est la disparition des sources de Mafate et la fin de l'îlet de Mafate-les-Eaux.

Cyclone de 4 et 5 mars 1913.

Le 5 mars 1913, "La Patrie Créole" se fait l'interprète du sentiment général qui anime tous les habitants de La Réunion. "Il y a des horreurs, écrit son rédacteur, que la plume se refuse à décrire, des catastrophes qui plongent l'homme dans une telle rostration qu'à peine l'esprit humain peut concevoir les mots susceptibles de bine expliquer la pensée du témoin oculaire de ces calamités. Quelles sont donc ces hirreurs, ce sinistre qui plonge ses victimes dans le désespoir ? C'est le spectacle qu'offre Saint-Denis, le quartier de La Rivière. (On n'à pas encore de nouvelles des autres communes). Pendant plusieurs heures, la rivière Saint-Denis, dont les berges accueillent une population très dense, s'est transformée en un torrent furieux renversant tout, maisons, magasins, ateliers, pont sur son passage. C'est une catastrophe sans précédent à Saint-Denis.

De bonne heure, rapporte "La Patrie Créole", rien ne faisait pressentir aux habitants de la localité que les eaux de la rivière, brisant la fragile digue qui se trouve un peu au-dessus de l'usine Malgoire, dussent se précipiter par la rue de la Boulangerie prolongée, minant et emportant graduellement la rue et leurs habitations. A onze heures et demie cependant, une crue subite des eaux comme il ne s'en était jamais produite de mémoire d'hommes fit enfin comprendre aux habitants qu'il était urgent pour eux de mettre leurs personnes et ce qu'ils avaient de plus précieux en sûreté. Les eaux boueuses, écumantes, roulant avec un bruit de tonnerre, enlevaient alors les premiers appartements de l'habitation Malgoire... L'immeuble de M. Malgoire abritait une scierie mécanique, une fabrique de fibre d'aloès et une usine électrique qui alimentait les réverbères des hauts de la ville.

Déjà l'affolement est général, les cris et les sanglots des enfants et des mères qu'on réussit à grand peine à arracher de leur demeure, la va-et-vient des sauveteurs improvisés, mais non désintéressés, les beuglements et les gémissements des animaux qui, sentant le danger, implorant à leur façon les gens qui les regardent, le bruit sinistre des pans de maisons et des murailles qui s'effrondent sous la poussée des eaux, le choc des meubles qu'on envoie inconsciemment d'un premier étage et qui se brisent sur la chaussée, tout cela constitue une scène qui demanderai la plume de Dante pour être bien décrite.

Cependant la rivière continue son oeuvre de destruction. Déjà les eaux ravagent la véranda des maisons les plus rapprochées... la distillerie Pourquier est menacée. Encore quelques heures et de ces coquettes maisons abandonnées en toute hâte par leurs habitants respectifsn et où gisent encore une partie d'eux-mêmes, c'est-à-dire leurs plus chers souvenirs, il ne restera plus hélas ! qu'un souvenir. Tout est fini à six heures la rivière avait fait son oeuvre sinistre pour laquelle hélas ! il ne lui a fallu que l'espace d'un moment..." Les dégâts sont incalculables, ajoute le journaliste de "La Patrie Créole" poursuivant sa description en des termes apocalytiques : "Pendant toute la nuit les eaux ont continué l'oeuvre de destruction commencée... Tout ce qui constituait les propriétés Malgoire, Salmon et l'immeuble Pèdre n'existe plus. A leur place, la rivière grondante roule ses eaux noires avec une violence telle que des arbres de grande taille sont emportés comme des fétus. ...Plus bas, le pont de la Délivrance a été enlevé sur une longueur de 30 mètres et continuant ses ravages, la rivière est allée enlever quelques maisonnettes du quai Est, situées un peu au-dessus du pont..."

Au fur et à mesure que quelques communications télégraphiques ou routières peuvent être rétablies avec les quartiers arrivent à Saint-Denis des nouvelles toutes plus sinistres les unes que les autres. Partout la violence du vent s'est jointe aux trombes d'eau pour tout bousculer. A Saint-Louis, les routes creusées et ravinées sont impraticable. A La Rivière Saint-Louis, à l'Étang-Salé, aux Avirons, des gens ont péri noyé. A Saint-Philippe, toutes les paillotes ont été détruites par le vent. A Salazie, le cyclone a causé la mort de plusieurs personnes. A Saint-Paul et Saint-Pierre on atteint le comble du drame.

En réalité, c'est au commandant J. Bertho que reviendra la mérite de mettre le phénomène en évidence, ce n'est pas un, mais deux cyclones distincts qui ont conjurés leurs effets destructeurs. Prise en tenaille, La Réunion a vécu alors un véritable drame.

En 1913, paraît le premier guide illustré du Dr Gustave Manès, édité par le Syndicat d'Initiative. Saint-Denis est décrite comme " une ville coquette aux rues régulièrement tracées ". Extrait : " Saint-Denis offre à l'œil du voyageur deux aspects distincts, comme si elle était composée de deux villes à caractère différent : la partie située du bord de la mer à la rue de la Compagnie, avec maisons et magasins sur la rue, établissements de commerces, banques, bureaux, etc., etc., constitue le Saint-Denis commercial proprement dit. Plus haut et s'espaçant jusqu'au pied des montagnes, se voient de charmantes villas entourées de jardins fleuris.

La rue de Paris, qui monte droite du rivage au rond point du jardin colonial, bordée par ces villa est une promenade intéressante. La superficie de Saint-Denis est de 450 hectares environ. Deux à trois jours peuvent étre agréablement employés à Saint-Denis à visiter les principaux monuments et paysages. "

1 er Mars 1913, les navires de la Compagnie Havraise péninsulaire, qui assurent la liaison Marseille La Réunion sont équipées du télégraphe sans fil. Départ de Marseille pour La Réunion le 5 de chaque mois, arrivée à La Réunion le 20 du mois suivant. Escales à Djibouti, Madagascar, La Réunion et Maurice. Départ de La Réunion pour Marseille, le 15 de chaque mois. Le trajet Marseille Réunion coûte en première classe 990 Fr. Au mois de Mars 1913 une nouvelle compagnie assure la liaison avec l'Afrique du Sud, les bateaux de l'Union Castle Compagnie.

1913. Inauguration du nouveau pont sur la Rivière Saint-Denis, le pont s'appellera pont Garbit, en hommage au gouverneur Hubert Auguste Garbit.

Hubert Auguste Garbit

1913. La première vraie installation électrique d'ampleur, elle est due à Albert Lougnon, il a construit une usine hydroélectrique sur les bords de la rivières des Galets.

14 mai 1913, le gouverneur Hubert auguste Garbit fonde l'Académie de La Réunion dont l'objet est l'étude de l'histoire, la géographie, les sciences naturelles, la littérature et les arts. Le 17 mai, le journal officiel dresse la liste des 20 membres sur les 25 titulaires prévus. La séance d'ouverture se déroule le samedi 21 juin 1913 au musée Léon Dierx dans la salle offerte à l'Académie. Jules Hermann est le premier président de l'Académie de La Réunion. L'Académie comptait parmi ses principaux collaborateurs une grande partie des souscripteur du Musée Léon Dierx : Méziaire Guignard, le Docteur Azéma, R. Barquissau, P. Berg, Vincent Boyer de la Giroday, H. Foucque, le Docteur Vergès...

Jules Hermann président de l'Académie de La Réunion en 1913

7 Juillet 1913, loi qui entre en vigueur dans l'île de La Réunion : le service militaire est obligatoire pour tout le monde et il passe à 3 ans. Cette mesure vient pallier le déficit démographique de la France par rapport à l'Allemagne.

15 juillet 1913, inauguration du lycée de Saint-Denis, trois ans et demi après l'incendie du 26 février 1910 qui avait détruit les bâtiments.

23 septembre 1913, L'aviateur Réunionnais Roland Garros passe à la postérité. Il effectue la première traversée aérienne de la Méditerranée, en reliant Saint-Raphaël dans le Var à Bizerte, au Nord de la Tunisie. Il parcourt les 730 kilomètres en 7 heures et 53 minutes, à bord d'un monoplan Morane-Saulnier. Le Morane décolle à 5 heures 47, alourdi de 200 litres d’essence et de 60 litres d’huile de ricin. Garros part à la boussole, avec un moteur qui subit deux pannes, au large de la Corse et au-dessus de la Sardaigne. Il lui restera 5 litres d'essence quand il se posera à Bizerte.

Aviateur réunionnais Roland Garros

23 novembre 1913, par arrêté, il est mis fin à l'intérim du poste de gouverneur de La Réunion Hubert Auguste Garbit. Il quitte La Réunion, le 24 novembre pour Tamatave pour reprendre sa fonction de gouverneur général de Madagascar. Son successeur à La Réunion, Pierre Louis Alfred Duprat a été nommé par décret, le 28 septembre 1913, il arrive le 23 novembre 1913 par le navire le Melbourne.

1913, le curé de Cilaos Teigny fonde une école presbytérale destinée à former les jeunes du cirque qui veulent devenir prêtre. Monseigneur de Beaumont transforme cette école en Petit Séminaire en 1918. Cuici-ci dépend du diocèse de La Réunion, sont enseignés le latin, l'anglais ou encore l'arithmétique. C'est le Père Teigny, curé de Cilaos de 1912 à 1926, qui est le fondateur, est le premier responsable du séminaire. Les études vont de la septième à la quatrième, les élèves sont ensuite dirigés sur l'école des Pères du Saint-Esprit à Allex, dans la Drôme.


Naissance en 1913 :

28 décembre 1913, naissance de Jean-Henri Azéma, écrivain poète publicitaire, à Saint-Denis de la Réunion.



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