Histoire de La Réunion année 1942, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1942.

Histoire de La Réunion année 1942

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12 février 1942, la pénurie s'intensifiant, la liste des produits rationnés s'allonge, s'ajoute au riz et au maïs, le savon, le café, le saindoux, les huiles comestibles, et le sel le 15 juin 1942.

19 mars 1942. L’affaire Blue water.

Le jeudi 19 mars 1942. Le Portia, vieux remorqueur désaffecté, quitte Port-Louis, île Maurice avec comme destination La Réunion. À bord, le capitaine anglais Peter Simpson-Jones, 28 ans, un civil, Pierre Arnulphy, 19 ans, et l'équipage.

La mission du capitaine Peter Simpson-Jones " atterrir discrètement à la Réunion et y rester aussi longtemps que nécessaire pour accomplir les tâches suivantes " :
- Sélectionner et former, parmi les hommes d’affaires locaux, des agents convenables, qui communiqueraient avec Madagascar par le bateau régulier.
- Organiser un mouvement clandestin, l’équiper en matériel nécessaire, réaliser des opérations de sabotage, et établir des communications radio entre la Réunion et Durban.
- Obtenir des informations fraîches sur la défense, l’économie, la situation intérieure et le climat politique de la Réunion.

Peter Simpson-Jones

La nuit venue, le Portia approche des côtes réunionnaises par l'Ouest. Les deux espions sautent dans une chaloupe avec leur matériel de transmission, composé d’un poste émetteur-récepteur et son bloc d’alimentation, plus des accessoires, ainsi qu’un générateur et un accumulateur. Les accompagnent deux hommes chargés de ramener l’embarcation au remorqueur : le maître d’équipage Perdreau et le second mécanicien Portal. Mais dans l'obscurité, l’équipage n’arrive pas à trouver l’entrée de la passe de Saint-Gilles. ils s’aperçoivent que l’heure convenue pour le retour au Portia est dépassée. Plus question donc de rebrousser chemin. Il faut à tout prix débarquer. Ils débarquent, tous les quatre donc, au lieu de Simpson-Jones et d’Arnulphy seulement. Ne trouvant pas d’endroit où cacher la chaloupe il la coule. Après quoi, ils se dirigent vers leur point de chute : la propriété d’Ignace de Villèle.

Michaël de Villèle dirige les clandestins vers la distillerie des Filaos, l’endroit est depuis quelques années désaffecté et il pense pouvoir soustraire à la vue des villageois les quatre clandestins. Peter Simpson-Jones essaye la radio, mais elle ne peut fonctionner une partie de l’alimentation électrique est manquante. Après quelques jours ils expédient à Maurice un télégramme codé destiné aux forces anglaises demandant leur retour.

Jeudi 26 mars 1942, un bateau venant de l’île soeur doit les attendre. La nuit tombée, les quatre hommes dérobent une barque sur la plage de Saint-Gilles, afin de le rejoindre au large. Mais le canot prend l’eau, se renverse et coule. Arnulphy et Perdreau périssent noyés et leurs cadavres ne seront point retrouvés. Simpson-Jones et Portal sont secourus par des pêcheurs et ramenés sur la terre ferme.

L'agent Jones se fait prendre sur dénonciation par la gendarmerie de Saint-Gilles ainsi que son compagnon de fortune. Sa capture entraîne l'arrestation des 6 personnes qui l'avaient aidé dans la région de Saint-Gilles. Le tribunal militaire de Tananarive saisi de l'affaire en juin, prononce des peines relativement modérées : Peter Simpson-Jones une condamnation à 5 ans de prison pour espionnage “ intelligence avec l’ennemi ”, 2 condamnations à 2 ans pour complicité et 3 acquittements.

5 Mai 1942. Des soldats réunionnais en poste à Madagascar se trouve embarqués dans une étrange aventure, obéissant au gouvernement de la France, donc au régime de Vichy, ils font le coup de feu contre les Britanniques lors de l'attaque de de la base aéronavale française Diego-Suarez. Un fait de guerre qui leur vaudra, après le conflit, d'être bannis des avantages réservés aux anciens combattants. Le débarquement de Diego Suarez, trois jours de bataille, environ 400 morts, un sous-marin, un croiseur et 9 avions détruits, le sous-marin " Béveziers " et le croisseur " Bougainville " s'emparent de la base malgré la résistance de la garnison française.

8 mai 1945. Câblogramme du gouverneur de Madagascar au gouverneur Aubert signalant que le croiseur britannique " Frobisher " se dirige vers la Réunion, certainement en vue d'une attaque de l'île. La Réunion est mise en état d'alerte. Dans la journée, la drague "Le Bouteville" est coulée à l'entrée du port de la Pointe des Galets. En fonction du plan prévu en septembre 1939, 9000 personnes évacuent Saint-Denis vers les hauteurs, Pentes du Brûlé, pente de Saint-François, de Montgaillard, du Bois de nèfles, dans les gorges de la Rivière Saint-Denis ou fans le tunnel du Cap Bernard, la plupart camperont dans des conditions précaires parfois jusqu'à une semaine. Le black-out est appliqué. Ce n'est qu'une fausse alerte, mais durant les jours, les semaines et les mois qui suivent, l'inquiétude persiste. L'île sait qu'elle ne pourra pas résister à une attaque et pétainistes comme gaullistes craignent un bombardement qui détruirait le potentiel économique déjà bien compromis par la situation de guerre.

Mai 1942. Publication par Jean-Jacques Pillet, chef de cabinet du gouverneur, d'un ouvrage de 227 pages, intitulé Entre Nous, groupant ses bulletins de propagande diffusés sur Radio Saint-Denis, de novembre 1940 à février 1942.

18 juin 1942, les rations distribuées à La Réunion sont diminuées d'un tiers.

10 juillet 1942. Le contre torpilleur des Forces navales françaises libres, le Léopard, quitte son port d'attache de Greenock en Ecosse. Son commandant est, Jules Evenou, engagé dès juillet 1940 dans les Forces Navales Françaises Libres sous le pseudonyme de Jacques Richard. Après une escale à Douala (Cameroun), le léopard s'arrêta à Pointe Noire (Congo français) pour y embarquer M. Capagorry, futur gouverneur de La Réunion, qui était officiellement désigné pour effectuer une mission d'inspection en Nouvelle Calédonie où le Léopard devait le transporter après un court séjour à Capetown et Simunstown en Afrique du Sud.

Le Léopard Contre torpilleur

30 août 1942 : A la Redoute à Saint-Denis, cérémonie dite de " La Terre de Gergovie ", en liaison avec la cérémonie organisée à Gergovie à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand, en présence du maréchal Pétain, pour l'unité française. Des parcelles de terre des 23 communes de l'île sont rassemblées à la Redoute en présence des autorités religieuses, civiles, militaires, de la Légion, de la Garde, des scouts et des enfants des écoles. Ces parcelles seront expédiées à Gergovie.

26 septembre 1942. Des tracts sont distribués dans des rues de Saint-Denis par Carlos Chabot et Francis Carpin qui prennent la clandestinité. Ils appellent les Réunionnais à ne pas résister aux Anglais. L'imprimeur des tracts, Hervé Cazanove est arrêté le 27 et condamné à 3 ans de prison.

27 septembre 1942. Réunion à l'Hôtel du gouvernement d'un Conseil de Défense de l'île qui prend plusieurs décisions importantes. Le gouverneur Pierre Émile Aubert décide de déclarer Saint-Denis, ville ouverte, ordre est donné aux maires des communes de ne pas résister sauf pour la commune de Salazie. Le gouverneur, ses principaux adjoints et une partie des forces armées, une centaines d'hommes, se retrouvent à Hell-Bourg dont l'accès est fortifié. Le chef de Cabinet Pellet et le secrétaire général Rivière restent pour leur part à Saint-Denis.

Novembre 1942, les événements se précipitent et tournent à l'avantage des alliés. Avec l'attaque par les forces britanniques de Diégo-Suarez et leur contrôle ensuite de tout la Grande île, la situation change. Madagascar est rendue aux Forces Françaises Libres. Crainte ou espoir les réunionnais attendent désormais le débarquement des forces alliées.

Mi-novembre 1942, le contre torpilleur, le Léopard, quitte l'Afrique du Sud pour rejoindre l'île Maurice, Il devait être accompagné de deux escorteurs de la France libre le " Commandant Duboc " et " La Moqueuse " mais après un grave incendie le Duboc était hors d'état de naviguer, et La Moqueuse absente du rendez-vous. C'est donc seul que le Léopard doit effectuer l'opération qui lui a été confié, le ralliement de la Réunion à la France libre. A maurice le Léopard ravitaille, le commandant Jules Evenou réuni alors son état-major ainsi que M. Capagorry et leur révéle la vérité sur la mission, puis donne les instructions aux six officiers désignés pour le commandement des six groupes de marins qui devaient simultanément conquérir et défendre au besoin, les points sensibles importants de la capitale de la Réunion.

Jules Evenou commandant du contre-torpilleur Le Léopard

27 novembre 1942, le Léopard contre torpilleur de la série Jaguar, 2 126 tonneaux, 126 mètres de long, armé de 3 canons de 130 mm, de 6 lance-torpilles et différents pièces anti-aériennes, appareille et fait route à l'ouest à une vitesse de 30 nœuds. à 3 h 15 il se trouve à 4 milles de la Réunion, réduisant sa vitesse à 8 nœuds il stoppe à 500 mètres de la pointe du cimetière ( Saint-Denis ).

28 novembre 1942 :

A 4 h 20, deux pirogues débarquent un second maître radio, un timonier et deux matelots dont la mission est de reconnaître le terrain et de prévenir le commandant s'ils trouvent des postes de garde.

A 4 h 30, le timonier signale, qu'il ny a pas de troupes à Saint-Denis, qu'il n'y a aucun poste de garde, le débarquement commence immédiatement.

La première vague comprend 3 officiers et 40 fusiliers marins, elle est transportée rapidement au débarcadère du Barachois.

La seconde vague groupant 40 marins des spécialités de canonniers, de fourriers, de timoniers et de mécaniciens, débarque à son tour menée par quatre officiers.

A 5 h 00, le débarquement est terminé, chacun des six groupes commandés par un officier, sont partis vers l'objectif désigné.

A 5 h 35, le capitaine de corvette Barraquin qui commande l'ensemble des troupes, rend compte par signal optique que tous les objectifs désignés sont pris :
- Le Palais du gouverneur.
- La gendarmerie où les 200 gendarmes étaient désarmés (armes saisies par des partisans).
- Le poste de "Radio la Réunion".
- La banque.
- La gare dont les rails avaient été démontés jusqu'à la sortie du tunnel.
De plus tous les accès à Saint-Denis étaient solidement gardés. Il s'agissait de la route de l'ouest, de la route de l'est et du tunnel de chemin de fer.

Rapidement le commandant Jules Evenou est informé que toutes les troupes de l'île sont retirées sur Hell-Bourg où le gouverneur est retranché avec la plus grande partie de ses subordonnés civils et militaires et un grand nombre des notables de l'île. Le commandant d'armes, le chef de bataillon d 'Artignan et ses 400 hommes sont aussi à Hell-Bourg à l'exception de quelques petits postes jalonnant la route de Hell-Bourg à Saint-Denis. Le pont de l'Escalier qui commande la route de Hell-Bourg, était strictement tenu par un groupe renforcé.

A 7 H 00, par une emission de radio, La Réunion apprend que " Les marins de la France libre avaient débarqué et après avoir investi Saint-Denis progressaient rapidement vers Sainte-Suzanne et Sainte-Rose. " De suite un grand nombre de partisans du général de Gaulle viennent offrir leurs services au commandant Barraquin qui les utilisa pour renforcer les postes de garde.

Dés la nouvelle du débarquement réussi de Saint-Denis, la population du Port, sous la direction des Communistes, s'empare de la mairie du Port, fait prisonnier le maire M. Coaquette et crée un Comité de Salut Public avec Léon de Lepervanche.

A 7 h 30, le capitaine de corvette Barraquin demande que M. le gouverneur Capagorry prenne ses fonctions au Palais où tout était prêt pour le recevoir.

8 h 45, M. Capagorry débarque mais il fait remarquer solennellement au commandant que le gouverneur Aubert ne s'était pas rendu.

9 h 00, la batterie de canons de la Pointe des Galets se met à tirer sur des embarcations à sa portée qui essayent de rejoindre le Léopard. la batterie de 95 du port est commandée par un enfant du pays, le Lieutenant Émile Hugot qui ne fait qu'exécuter les ordres du gouverneur Aubert. Le commandant de Léopard fait prévenir que si la batterie ne cessait pas le feu immédiatement, il serait dans l'obligation de la détruire.

Lieutenant Emile Hugot commandant la batterie du Port

14 h 00, la batterie recommençe à tirer. Le commandant lui envoye un signal l'avertissant que le bombardement de la batterie commencerait à 16 heures. Le directeur des Travaux Publics Raymond Decugis, ami du lieutenent Hugot est envoyé avec l'enseigne de vaisseau Moreau du Léopard par la route de la Montagne pour parlementer avec lui. La voiture est bloquée au cours de la descente vers La Possesion, une cariole mise en travers de la route empêchant le passage. Les deux occupant de l'automobile descendent pour dégager le passage, à ce moment un feu nourri éclate, M. Décugis est tué net et un groupe de soldats commandé par un lieutenant arrête l'enseigne de vaisseau Moreau, celui-ci est amené par des sentiers de montagne vers Hell-Bourg.

16 h 00, après avoir fait route vers le port, le Léopard bombarde la batterie du Port. Après la troisième salve les veilleurs aperçoivent les canonniers qui s'enfuient. Un obus perdu a fait deux victimes civils, M. Michel Saidou et Julein Rebella. Peu après, les artilleurs du Port fuyant leur batterie, se heurtent aux partisans de Léon Lepervanche. L'escarmouche fait un mort, M. Odon et un blessé grave, le lieutenant Hugot.

Le Léopard mouille l'ancre à proximité de l'entrée du chenal d'accès au Port, Léon de Lepervanche qui a pris le titre de commissaire du peuple se rend à bord du navire et se met à la disposition de la France Libre. Le commandement de la zone du Port et de la Possession est confié à l'Enseigne de Vaisseau Olivier qui débarque avec un sous-officier et deux marins du Léopard. Le bateau reprend la mer direction Saint-Denis.

L'opération militaire est pratiquement terminée. Le corps de débarquement contrôle 70 kilomètres de côte de part et d'autre de Saint-Denis, et le gouverneur Capagorry peut engager une négociation avec le gouverneur Aubert. Bilan quatre morts et un blessé. En fin de journée, le lieutenant Hugot, gravement blessé se rend.

Les évènements vont alors s'accélérer. La colonie vit alors trois journées très mouvementées, marquées par l'installation de Capagorry à Saint-Denis comme gouverneur.

Le 29 novembre 1942, Jules Evenou, adresse à Pierre Aubert un ultimatum :

" Un bataillon de commandos appartenant aux Forces Françaises Libres a occupé Saint-Denis, Sainte-Marie, Sainte Suzanne et la Pointe des Galets… Dans tous les bourgs où nous sommes passés, la foule est entièrement ralliée à la France combattante. Devant l'opinion si clairement exprimée par la population de l'île, votre résistance ne se justifie plus. En conséquence si aujourd'hui à quinze heures, vous n'avez pas pris un décision en accord avec le sentiment général, je me verrai forcé d'agir, non point contre la population, mais en détruisant tout d'abord certaines usines de partisans qui sont avec vous ".

La réunion se retrouve avec deux gouverneurs, communiquant au téléphone et essayant de régler au mieux les conditions d'une reddition. Le commandant du Léopard inquiet de voir son bateau immobile à la merci du premier sous-marin venu, menace de bombarder les usines sucrières pour forcer la décision d'Aubert. Ce qui braque le gouverneur de Vichy, celui-ci manisfeste l'intention de résister en faisant éventuellement sauter le pont de l'Escalier permettant l'accès au cirque de Salazie.

Il faudra l'intercession de l'évêque Monseigneur Cléret de Langavant pour que les deux chefs parviennent enfin à se mettre d'accord.

30 novembre 1942, La Réunion est libérée :

30 novembre 1942, à 8h45, le gouverneur Pierre Émile Aubert, se rend avec les honneurs. La Réunion est libérée.

30 novembre 1942 à 12 h 00, Capagorry fait diffuser à la radio un communiqué : « Le gouverneur André Capagorry, gouverneur de la Réunion, a le plaisir d’informer la population que le gouverneur Pierre Aubert vient de renoncer à poursuivre une lutte inégale et fratricide. En conséquence, les hostilités ont cessé sur le territoire de la colonie et le sang n’y sera plus versé. Le gouverneur Pierre Aubert a fait son devoir avec courage et correction. Il lui sera rendu les honneurs militaires. Maintenant que les intérêts de la France ont prévalu, toute la population est invitée à se dégager des querelles purement locales et à s’unir autour du gouvernement de la France combattante pour coopérer à la libération de la Patrie.
Vive le général de Gaulle, vive la France.

Le nouveau gouverneur se rend alors à Hell-Bourg où il est l’hôte à dîner de son prédécesseur. Les deux hommes se connaissent depuis plus de 20 ans et s’apprécient. Le repas se déroule dans une atmosphère très cordiale. Pierre Aubert informe le nouveau gouverneur sur la situation dramatique de La Réunion : plus de nourriture, plus de tissu.

Par décret du général de Gaulle, signé à Londres le 1er décembre 1942, André Capagorry est nommé gouverneur de la Réunion à compter du 29 novembre 1942. Ce décret est promulgué à La Réunion le 10 décembre.

Problème immédiat pour le nouveau gouverneur : le ravitaillement de la colonie au bord de la famine. Quelques rotations du Léopard sur Maurice et Madagascar ont un impact psychologique capital : les Réunionnais retrouvent le goût du riz et Capagorry devient « Papa de riz ».

2 décembre 1942, un arrêté du gouverneur charge le capitaine Richard d’assurer la défense de l’île.

3 décembre 1942. Pierre Aubert, portant les insignes de son grade, reçoit toutes les personnalités dans le salon du gouvernement. Capagorry a tenu parole : " Je voulais que le gouverneur Aubert parte comme un administrateur qui quitte l’île après un séjour régulier, avec les honneurs. " Les dernières paroles d’Aubert rendent hommage à son successeur : " J’ai la satisfaction de laisser le commandement de l’île à mon vieil ami le gouverneur Capagorry. C’est un homme de cœur dont vous ne tarderez pas à apprécier les hautes qualités. " Avec l'accord de S.E. Mac Kenzie Kennedy, gouverneur de l'île Maurice, le gouverneur Aubert, son chef de cabinet M. Pillet et son commandant d'armes le chef de bataillon Artignan ainsi que leur famille sont autorisés à quitter l'île à bord du Léopard, ils sont transportés à l'île Maurice. Aubert est placé en résidence au château du Réduit.

Le nombre de volontaires pour les Forces françaises libres atteint 1 300, mais seuls 200 quittent La Réunion, dont les deux fils de Raymond Vergès, Paul et Jacques. Le prince Vinh San est évidemment un des premiers à proposer ses services. Le commandant Barraquin, officier en second du Léopard, accepte son engagement pour une durée de trois mois en qualité de quartier-maître radio. Quelques semaines plus tard pourtant, il est débarqué, son engagement étant résilié pour inaptitude physique. En outre, 51 volontaires féminines s’engagent dans la lutte dès le début du mois de décembre 1942.

5 décembre 1942. Le gouverneur Capagorry choisit un professeur de droit public de Saint-Denis, Eugène Thébault, comme chef de cabinet.

10 décembre 1942. Retour du Léopard en provenance de Port-Louis, transportant divers produits alimentaires et 50 000 mètres de tissus offerts à la Réunion par le gouverneur de Maurice.

10 décembre 1942. Le gouverneur André Capagorry, nomme Jean Hinglo directeur du service des Échanges Commerciaux.

22 décembre 1942, le gouverneur fait passer une circulaire à tous les chefs d’administrations et de services et à tous les maires : " J’estime opportun de voir disparaître des bureaux des services publics les affiches, tracts et images de propagande, les photographies de personnalités marquantes du régime engendré par l’armistice franco-allemand de juin 1940. "

23 décembre 1942. Capagorry constitue une commission de 5 membres chargés d'examiner les problèmes juridiques posés par l'installation de la France libre à la Réunion.

31 décembre 1942, message du gouverneur Capagorry à Radio Saint-Denis : "... J'entends consacrer toutes mes forces à cette belle colonie et à la France... Notre crie de ralliement, le mot d'ordre qui dirige tous nos efforts doit être : l'Allemand hors de France ! Cela seul compte, cela seul importe... Oublions toutes les petites rivalités pour n'avoir qu'un seul but : la libération de la France ! ..."


Naissance en 1942 :

28 avril 1942, naissance de Claude Hoarau, homme politique député de La Réunion.

10 mai 1942, naissance à Saint-Louis de Gilbert Aubry Évêque de La Réunion.



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