Histoire de La Réunion année 1952, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1952.

Histoire de La Réunion année 1952

1952, la compagnie des Messageries Maritimes qui assure la ligne de l'Océan Indien, Marseille, Port-Said, Suez, Djibouti, Aden, Majunga, Nossi-Bé, Diégo-Suarez, Tamatave, La Réunion, Maurice se pourvoie de paquebots neufs :

- Le Pierre Loti Construit à l'arsenal de Brest est mis à l’eau le 3 mai 1952 . Il est pris en charge à Brest le 15 juin 1953 par le commandant René Moyon, puis départ de Marseille le 17 juillet 1953 pour l'ile Maurice.

- Le Ferdinand de Lesseps construit aux Chantiers de la Gironde à Bordeaux, il est lancé le 21 juillet 1951 marraine Mme François de la Bégassière, née Hélène de Lesseps. Décoré par Jacques Adnet. Livré le 19 septembre 1952.

- La Bourdonnais Lancée le 5 juillet 1951 à Lorient. Décoré par Jacques Quinet.

- Le Jean Laborde lancé le 12 juillet 1952 par les Chantiers de la Gironde à Bordeaux, marraine Mme Gaston Defferre. Décoré par André Arbès. Livré le 19 juillet 1953. Décoration intérieure assurée par André Arbès.

Ces paquebots subiront peu de modifications pendant leurs 15 années de service. En 1963, ils seront repeints avec un faux col blanc supprimant ainsi le liston et la cheminée recevra un panneau représentant le pavillon de la Compagnie à l’initiative du Président Le Bigot.

Même si le luxe des paquebots ralliant la France aux Mascareignes n'a jamais atteint celui des lignes transatlantiques, il laisse un souvenir ému à ses passagers. Rares sont ceux qui peuvent se payer le voyage jusqu'à Marseille, depuis les années 1920, les réunionnais n'ont d'autre choix pour rallier la métropole que la voie maritime. Depuis l'ouverture du canal de Suez, en 1869, les trajets ont gagné en rapidité grâce à l'avènement des paquebots à vapeur. Les navires relient Marseille au Port ( La Réunion ) à dates fixes, en trois semaines, le voyage reste long. En 1970, le dernier paquebot mixte disparaît de la liaison Marseille, le Port.

La Sakay :

1952, les premiers volontaires réunionnais 16 familles, débarquent à La Sakay. En un temps record, le BDPA érige une véritable ville, Babetville. Tout est à faire, et principalement la formation des colons, peu habitués à la culture extensive et maniement d'engins lourds. Au début, les volontaires dorment sous la tente, s'initient à l'agriculture mécanisé, construisent routes et ponts pendant que des ouvriers venus de La Réunion bâtissent fermes et bâtiments administratifs. Un vaste plan de régénération des sols est entrepris et des croisements de race bovines sont opérés avec le Zébu malgache, résistant et goûteux mais relativement pauvre en viande.

Sur le site : La Sakay colonisation ou immigration réunionnaise à Madagascar 1952, Babetville.

4 juillet 1952, Roland Luc Béchoff cède sa place de Préfet de La Réunion à Pierre Philip.

2 novembre 1952, ouverture du premier hôpital public autonome à Saint-Joseph. L’établissement est doté de nombreux services : médecine, chirurgie, maternité et hospice et devient rapidement avec ses 200 lits un centre médical desservant tout le Sud.

1952, un nouveau mode de paiement pour la canne à sucre, traditionnellement, la canne est payée au poids, ce qui poussent les planteurs à cultiver de préférence les variétés les plus lourdes. Pour pousser les planteurs à choisir celles contenant le maximum de sucre, on décide en 1952 de payer la canne selon sa richesse. Pour mettre en pratique le nouveau mode de paiement, il faut être en mesure d'évaluer la richesse des cannes au moment où elles arrivent à l'usine. Cette même année un Centre Interprofessionnel de la Canne et du Sucre, CTICS est institué pour remplir cette mission. Il est enfin décidé que l'application de règlement de la canne selon sa richesse commencerait en 1954, avec une généralisation progressive jusqu'en 1959. Cette période d'adaptation de 5 ans était indispensable car une mise en vigueur totale et immédiate du nouveau mode de règlement aurait ruiné nombre de planteurs et conduit à la fermeture de certaines usines. En effet, les planteurs de cannes très pauvres en sucre auraient vu leurs revenus s'effondrer du jour au lendemain , tandis que les usines peu efficaces auraient été obligées de payer la canne d'après sa richesse constatée à l'analyse, tout en étant incapable d'en extraire tout le sucre qu'elle contenait.

1952, les usines sucrière produisent 12% du total de l’électricité produite dans l’île. Celles-ci, reconvertissant leur technique, ont remplacé leurs machines à piston par des turbo-alternateurs produisant de la vapeur obtenue par la combustion de la bagasse. Les machines produisent l’électricité nécessaire au fonctionnement de l’usine. Quand la quantité d’électricité produite dépasse les besoins les usines vendent l'électricité à l’EER, Énergie électrique de la Réunion.

Naissance en 1952 :

19 janvier 1952, naissance de Mémona Hintermann, Journaliste, grande reporter.

6 mai 1952, naissance de Michel Fontaine, homme politique, maire de Saint-Pierre, sénateur de La Réunion le 25 septembre 2001.

Décès en 1952 :

10 janvier 1952, décès d'Adrien Baret, sénateur de La Réunion de 1946 à 1948.

23 janvier 1952, décès de Léonus Bénard, Industriel et homme politique.

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