Histoire de La Réunion année 1961, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1961.

Histoire de La Réunion année 1961

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1er janvier 1961, dans le cadre de la campagne du référendum sur le statut de l’Algérie, Paul Vergès demande aux électeurs de boycotter la consultation, " parce que les Réunionnais refusent de se prononcer sur le statut de l’Algérie qui ne doit être fixé que par les Algériens et par eux seuls " et parce que " le suffrage universel est supprimé à La Réunion où toute consultation est devenue une mascarade électorale dont les résultats sont fixés à l’avance par les pouvoirs publics ".


Le tunnel N°2 de la future route du littoral se fissure.

Mars 1961, le tunnel N°2 de la future route du littoral se fissure. Dès le début des percements des tunnels on constate que la falaise n'est pas aussi compacte qu'elle en a l'air. Les travaux vont coûter beaucoup plus cher que prévu, la roche est trop fiable, il faut recouvrir l'intérieur des tunnels d'une chape en béton. En mars 1961 le tunnel N°2 de 474 mètres, se fissure, les Ponts et chaussées font interrompre le trafic de chemin de fer, le tunnel ferroviaire très proche, risque lui aussi de s'effondrer. Le 6 mars 270 mètres de tunnel s'effondrent dans la mer, bouchant dans le même temps le tunnel ferroviaire. Le cap Bernard a changé de profil. Il faudra creuser un nouveau souterrain de 626 mètres de long pour le Chemin de Fer Réunionnais. Il sera mis en service le 8 septembre. En attendant, des autocars assureront les correspondances de voyageurs entre le Port et Saint-Denis.

Mais la partie restante du tunnel environ 200 mètres n'est pas sûre. On décide alors de l'abattre à titre préventif. Pendant des semaines, les mineurs travaillent dans ce souterrain instable et dangereux. Ils forent au total 650 mètres de trous de mine, qu'ils bourrent de près de 6 tonnes de dynamite. Le 10 juillet 1961, l'ensemble est mis à feu, et le reste de l'ouvrage s'abat dans un immense nuage de poussière, provoquant un véritable "raz de marée" sur le littoral de Saint-Denis. La masse total de l'éboulis est estimée à 500 000 mètres cubes de terre et de rochers. Il n'est plus question de faire un tunnel à cet endroit : la route passera au-dessus de l'énorme tas de gravats.


Hôtel La Bourdonnais ouvre ses portes à Saint-Denis.

17 juillet 1961, hôtel "La Bourdonnais" ouvre ses portes à Saint-Denis, son restaurant fonctionnera quelques semaines plus tard, et deviendra une des meilleures tables de la villes. C'est en novembre 1957 que le projet à vue le jour, Saint-Denis à cette époque ne possède pas grand-chose pour recevoir les visiteurs, une trentaine de chambres ordinaires, sans toilette, ni salle de bains. La "Société Hôtelière de la Réunion" se crée, sous l'impulsion d'investisseurs locaux : Armand Barau, Louis Broch, Henri Hubert-Delisle, Émile Hugot, Claude Bigeard, Georges Repiquet, Me Jean Vinson... Elle a pour but la création d'un hôtel de standing à Saint-Denis. Le projet prend forme, et est soumis au Conseil Général, qui offre pour une somme symbolique un terrain départemental : l'ancien dépot de rhums, en bas de la rue de la victoire. L'endroit est assez bien choisi : on est à deux pas du Barachois, et on a la vue sur la mer. Les travaux du futur hôtel "La Bourdonnais" commence en 1960. Avec ses 40 chambres, il va augmenter considérablement le potentiel d'accueil de l'île, qui ne comprend pour le moment que 30 chambres ordinaires à Saint-Denis, 19 à Cilaos, 21 à Hell-Bourg, 15 à Saint-Gilles. Le progrès paraît encore plus grand quand on sait que toutes les chambres de "La Bourdonnais" auront un minimum un lavabo, une douche et un téléphone, et que 8 seront équipées d'une salle de bains complète, jusqu'à présent, La Réunion ne dispose en tout et pour tout que de trois chambres avec salle de bains à Cilaos.


Première grande surface de La Réunion.

2 août 1961, ouverture de la première grande surface de l'île, Prisunic en face du petit marché rue du Maréchal Leclerc à Saint-Denis. D'une surface totale de 3 000 m2, le président de la société Raymond Lawson décide de baisser ses prix de 20 % par rapport aux cours du marché local et de vendre ses produits exclusivement au comptant, un changement d'habitude pour les réunionnais habitués à la petite boutique souvent détenue par des chinois 70 % des commerces et où le crédit est la règle. Les journaliers agricoles s'acquittent de leurs dettes le samedi lorsqu'ils sont payés, tandis que les fonctionnaires règlent en général leurs achats tous les mois.


Maison Tomi "case 61" dite aussi "case Carrousel".

15 août 1961, le prototype d'une maison Tomi la " case 61 " dite aussi " case Carrousel " en raison de son plan carré, surmonté d'une toiture à quatre pans de forme conique, rappelant les toitures des manèges en bois est monté sur une grande propriété sucrière de Sainte-Marie. L'intérieur de la maison est divisé en quatre pièces : un salon, une salle à manger et deux chambres, avec à l'arrière une petite construction regroupant cuisine et salle de bains. Au début des années 1960, la plupart des Réunionnais vivent toujours dans des logements précaires, majoritairement des paillotes, quelquefois des maisons en bois, n'ayant ni eau courante et ni électricité. De 1961 à 1967, l'architecte Louis Dubreuil, établit les plans de différents modèles de maison types, en bois et en parpaing, rapidement disponibles grâce à l'industrialisation des procédés de fabrication par Maurice Tomi. La case Tomi a pris le nom de l'entrepreneur qui en a imaginé son concept et non le nom de l'architecte qui l'a dessinée. L'instauration par le crédit Agricole de prêts sur le long-terme rend ces maisons types accessibles aux foyers les plus modestes, notamment ceux installés en milieu rural. Un slogan financier choc est alors élaboré par la banque : " Une case pour le prix de trois oeufs par jour ", allusion au montant des remboursements mensuels. Un architecte, un industriel et une banque, ces trois acteurs donnent naissance à la case Tomi, véritable révolution dans le paysage agricole réunionnais dans les années 1960 - 1970.


Usine hydro-electrique de la rivière Langevin.

18 août 1961, mise en service de l'usine hydro-electrique de la rivière Langevin. Les travaux commencent en janvier 1959 ; l'usine sera mise en route le 18 août 1961 ; elle doublera la capacité de production de l'île. La rivière Langevin dans le sud de l'île, a un débit relativement faible, mais assez régulier. Il s'agit de capter l'eau au niveau du village de la Passerelle, pour la restituer près du bassin Bleu, deux kilométres et demi plus loin, et 130 mètres en aval. Avec un débit d'équipement de 3.5 m3 par seconde, la puissance sera de 3 600 kw, soit autant que l'ensemble des groupes thermiques déjà installés à La Réunion.

Il n'est évidemment pas question de faire un barrage de retenue, la vallée de Langevin n'est pas plus étanche que celle des autres rivières du pays. Il faut donc se contenter de prendre l'eau au passage. Dans ce but, un barrage de dérivation est construit près du village de la Passerelle. La barrière de béton, qui s'élève à seulement un mètre au-dessus du niveau de l'eau, détourne celle-ci vers la rive gauche ; là, une grille arrête les corps flottants, et l'eau glisse dans une "chambre d'eau", puis dans une "conduite d'amenée", tuyau de béton souterrain de 1.40m de diamètre, long de 209 mètres. Cette conduite a surtout pour but de traverser le village sans y apporter de bouleversement. A la sortie de la conduite, l'eau se déverse dans un large canal de béton. Long de 300 mètres, d'une capacité de 15 000 m3, ce canal sert de réservoir : même en période d'étiage, l'eau qu'il contient permet de faire fonctionner la centrale à plein régime, pendant trois heures aux périodes de pointe.

Après ce canal, l'eau pénètre dans une galerie souterraine, creusée à l'intérieur du rempart gauche de la rivière. Le percement de ce tunnel d'un diamètre de 1.85 mètre, et d'une longueur de 1 650 mètres, sera le gros morceau des travaux. Enfin la galerie débouche du rempart, au-dessus du bassin Bleu. De là, une conduite forcée métalique de 244 mètres de long dirige l'eau vers les deux turbines Francis de l'usine, 120 mètres en aval. L'énergie est conduite jusqu'à Saint-Pierre par une ligne à haute tension de 63 000 volts, la première de l'île.


Paul Vergès inculpé pour atteinte à la sûreté de l'État.

16 juin 1961, Paul Vergès est inculpé pour atteinte à la sûreté de l'État pour avoir réclamé l'autonomie de La Réunion.

Paul Vergès


L'ordonnance Debré.

1961, Le préfet de La Réunion applique l'ordonnance Debré, ( voir année 1960 ). Il renvoie en métropole de 1961 à 1962 treize fonctionnaires communistes agitateurs :

En février 1961 :
- Boris Gamaleya, professeur de collège et son épouse Clélie Gamaleya, professeur certifiée de Lettres.

En août 1961 :
- Bernard Gancarski, professeur de l'Enseignement Technique.
- Georges Thiebaut, inspecteur des Douanes.
- Gervais Barret, professeur de collège et son épouse Nelly Barret, institutrice.
- Jean-Baptiste Ponama, professeur de collège.
- Jean Le Toullec, adjoint technique de l'Équipement.
- Joseph Quasimodo, agent du Trésor.
- Max Rivière, professeur de collège.
- Pierre Rossolin, inspecteur des PTT.
- Roland Robert, professeur de collège.

En 1962 :
- Yvon Poudroux, agent de la Direction Départementale de l'Équipement.

13 octobre 1961, inauguration de l'École normale d'instituteur à Bellepierre, Saint-Denis. Le ministre de l'Éducation nationale en personne s'est déplacé pour la circonstance, ainsi que l'écrit le "Journal de l'île de la Réunion" : "L'École normale de Saint-Denis a été inaugurée officiellement par M. Lucien Payé, ministre de l'Éducation nationale, accompagné de M. le préfet Perreau-Pradier, de M. le secrétaire général Bolotte, de M. le Directeur du Cabinet Algis et de M. le Vice-Recteur Bergèse, M. le Ministre fut reçu à onze heures sur le terre-plein de l'école par M. Roger Payet, président du Conseil général, qu'entourait un grand nombre de personnalités... Quand M. le Ministre eut coupé le traditionnel ruban tricolore et entendu une Marseillaise chantée par un groupe d'élèves, M. Kraub, directeur de l'école normale, lui présenta le personnel de l'établissement, puis les 264 élèves-maîtres....

1961, premier rallye de La Réunion. Mille cinq cent kilomètres en deux jours.

1961, création de la première zone industrielle au Port. Elle sert d'abord au stockage, carburants, matériaux divers, puis se sont implantées des industries de transformation de matières brutes importées, maisons préfabriquées, peintures, engrais, ciments...

Population de La Réunion en 1961 : 349 282 personnes.


Décès en 1961 :

- 14 novembre 1961, décès de Léon de Lepervanche.

- 20 novembre 1961, décès de Antony Jean Charles Raphaël Barquisseau ( Barquissau ).



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