Joseph Hubert, botaniste et naturaliste de La Réunion.

Joseph Hubert.

- Nom : Hubert.
- Prénom(s) : Joseph.
- Naissance : 23 avril 1747 à Saint-Benoît.
- Décès : 19 avril 1825 à Saint-Benoît.
- Fonction(s) :
- Botaniste et naturaliste.


Joseph Hubert est né à Saint-Benoît île de La Réunion le 23 avril 1747.

Il est le fils d'Henri Hubert, capitaine commandant du quartier de Saint-Benoît, et de Magdeleine Lucas. Son père avait commandé en 1721, les premières troupes envoyées à la prise de possession de l'Ile de France (île Maurice). Son père influence certainement le jeune Joseph au plaisir de la botanique, en effet celui-ci avait planté dès 1732 à Saint-Benoît, le premier cannelier de Bourbon et le jeune Joseph considéra toujours ce fait comme très important.

Joseph Hubert, naturaliste.

L'enseignement à cette époque est fort peu répandu et le jeune homme ne va pas à l'école, mais il était intelligent et veut s'instruire. Il montre très jeune un goût prononcé pour les Sciences Naturelles et l'agriculture.

En 1769, Joseph Hubert fait un voyage à l'Ile de France où Pierre Poivre est alors intendant Général des îles de France et de Bourbon. Ce dernier remarqua l'intérêt du jeune homme, pour les arbres exotiques qu'il avait réunis dans le jardin des Pamplemousses. Reconnaissant un ami de la nature, il l'invite à enrichir son pays de ces végétaux, en faisant mettre à sa disposition des plants de différentes espèces et en lui enseignant les soins nécessaires pour les acclimater. Ce fut le début d'une longue amitié et c'est ainsi que s'ouvrit pour Joseph Hubert cette longue carrière d'études et de travaux.

Buste de Joseph Hubert.

Hubert rapporta à Bourbon les premiers plants que M. Céré, l'habile et savant directeur du jardin des pamplemouses, put alors lui délivrer.

Une première importation de giroflier et de muscadiers effectuée en 1770 resta sans succès.

Un giroflier et deux muscadiers furent envoyés en juillet 1772, à Joseph Hubert, qui les éleva avec les tendres soins d'un père dans sa charmante habitation de Bras-Mussard. L'élégante disposition de cette propriété et le goût délicat avec lequel elle était entretenue attiraient l'admiration de tous. C'est là qu'il se forma pour ainsi dire une famille de tous les arbres précieux que nous lui devons ; c'est là que croissaient, dans des carrés circonscrits par des murs de verdure formés de jamalacs et jamrosas, le giroflier et le muscadier des Molusques, le cannelier de Ceylan, le ravensara de Madagascar, le letchi de Chine, le mangoustan, originaire aussi des Molusques, l'arbre à pain des philippines, l'évi ou fruit de Cythère apporté d'Otaïti par le célèbre commerson, et bien d'autres espèces utiles, toutes introduites ou naturalisées à Bourbon par Joseph Hubert.

C'est une touchante histoire, que celle du premier giroflier planté au Bras-Mussard. Ce giroflier surmonta toutes les difficultés d'une acclimatation laborieuse, et acquit un développement prodigieux ; il s'éleva à une hauteur de quarante pieds au moins et produisit dans une année jusqu'à cent ving-cinq livres de clous. Il succomba enfin, victime du furieux ouragan qui désola la colonie en 1806. Joseph Hubert :

Joseph Hubert Fresque à Saint-Joseph La Réunion

" Jamais, disait-il, jamais douleur n'égala la mienne, quand après une lutte de plusieurs heures, je vis mes efforts opiniâtres, réunis à ceux de tous mes noirs rassemblés pour protéger ce bel arbre contre la violence des vents, céder enfin ... quand je vis tomber à mes pieds ce père de la prospérité de mon pays ".

Cet arbre eut une nombreuse postérité. Dès l'année 1786, Hubert possédait huit mille girofliers. En 1802, Bourbon récoltait deux cent mille livres de girofles.

Le premier giroflier envoyé à Joseph Hubert en 1772, était accompagné de deux muscadiers. La culture de cette épice rencontra quelques difficultés. Le muscadier ne réunit pas les deux sexes. Les mâles sont beaucoup plus nombreux que les femelles, et l(on ne peut les distinguer qu'à l'époque de la floraison. Hubert imagina de greffer les jeunes sujets de manière à transformer en femelles fécondes tous les mâles inutiles. Il fit de nombreuses expériences, qui furent couronnées d'un plein succès, et son ingénieux procédé leva heureusement les obstacles opposés par la nature elle-même à la mutiplication du muscadier. Cependant la culture de cet arbre ne fut jamais très répandue à Bourbon.

En juin 1784, Il accompagne le gouverneur de Bourbon, Alexandre François Chalvet, Baron De Souville et le chevalier Jean-Baptiste Bancks, arpenteur du roi, Joseph Hubert, est en quête de terres nouvelles pour développer des arbres à épices.

Ils quittent Sainte-Benoît pour rejoindre la côte Sud, en traversant Sainte-Rose et le Brûlé, ils découvrent, à partir de la ravine Panon, Langevin et la rivière des Remparts, la richesse de cette partie de l’île. Et c’est là qu’est venue l’idée à Joseph Hubert de cultiver le girofle avant de proposer de baptiser ce quartier du Sud :“ Nouvelles Moluques ”. Ce qui entraîne un léger différend entre les deux hommes, à savoir le gouverneur et le botaniste.

Finalement, tous deux décident de baptiser ce quartier Saint-Joseph.

C'est la création le 1 er janvier 1785 du quartier de Saint-Joseph, cette création n'est pas une mesure administrative anodine. C'est un véritable projet politique visant à soulager le paupérisme dramatique qui frappe la population blanche. Un phénomène qui, par son ampleur et son intensité est unique dans l'histoire coloniale. Insérer des Blancs pauvres, coloniser des terres vierges, encourager de nouvelles cultures, diversifier l'économie et contribuer au développement de Bourbon, telles sont les ambitions de ce projet.

Quelques familles pauvres sont autorisées à s'y installer sous la réserve expresse, " d'y établir domicile avant le 1er novembre de l'année en cours (1785) époque à laquelle leur seront délivrés des permis en forme ".

En 1785 il est nommé commandant du quartier de Saint-Joseph, commune qu’il a fondée.

En 1788, il expose une conception toute nouvelle sur les cyclones en parlant d'un mouvement de rotation et de translation simultanées qui sera confirmée 15 ans plus tard par le météorologiste allemand Dove.

1789, Joseph Hubert introduit à La Réunion l'avocatier, Persea americana Miller.

Le nom de Joseph Hubert est inscrit dans les fastes de la Science, les botanistes distinguent sous le nom d'Hubertia, une plante connue sous le nom d'ambavilles.

Tout ce qui touche son pays préoccupe Joseph Hubert, il étudie la maladie du, Bois noir, et la mouche à café, il traite l'huile essentielle du Bois de joli cœur, il prépare du chocolat de santé, et rédige des notes sur les animaux nuisibles, les abeilles ou le miel vert, il s'alarme devant le déboisement inconsidéré des pentes et sommets de l'île, et s'inquiète de la rareté des cultures vivrières.

Joseph Hubert membre correspondant de l'Académie des Sciences, de la Société royale d'Agriculture de Paris et de la Société et Arts de l'île de France, justifiait ces titres par des connaissances sérieuses dans les diverses branches de la physique et de l'histoire naturelle. Il se livra à des études approfondies sur les productions volcaniques qui jouent un rôle important dans la constitution géologique de l'île de La Réunion.

Bory de Saint-Vincent trouvera auprès de lui, de nombreux renseignements sur l'île et sur le Volcan. La rencontre entre les deux hommes se fait en 1801, lors du voyage de Bory de Saint-Vincent à La Réunion, Joseph Hubert qui a fait l'une des premières excursions au Piton de la Fournaise en compagnie de Commerson en 1771, fourni à Bory de précieux renseignements. En début d'année 1802 le volcan, le piton de la fournaise entre en éruption, une lettre de M. Hubert envoyée à Bory de Saint-Vincent donne les informations sur cette éruption. " Le volcan a fait ces jours derniers une éruption ; la lave qui en est provenue est arrivée à la mer. J’ai été sur les lieux, je vous envoie la relation de ce voyage et de mes remarques. " Lire la lettre.

La renommée de Joseph Hubert avait franchi les mers. Louis XVIII ne crut pas l'avoir assez récompensé par l'envoi qu'il lui avait fait en 1818 des lettres de chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. En 1821, il accorda dix médailles d'or aux cultivateurs qui, dans toute l'étendue de son royaume, avaient rendu les plus éminents services à l'agriculture. Joseph Hubert fut du petit nombre de ceux qui attirèrent les regards du souverain,et, le 26 juin 1821, le Boudoir ( propriété de M. Hubert ) fut le théâtre d'une imposante cérémonie. M. de Freycinet, commandant et administrateur pour le Roi se rendit chez joseph Hubert et lui remit solennellement la médaille qui lui avait était décernée.

Joseph Hubert termina sa longue et utile carrière le 19 avril 1825. Sa tombe se trouve dans le cimetière de Saint-Benoit.



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