Histoire des cyclones de La Réunion.


Les cyclones de La Réunion

1806 - 1807. Les Grandes avalasses. Elles restent les évènements marquants de XIX siècle, qui causèrent des dégâts immenses, des morts, notamment par naufrage, et se soldèrent par la ruine complète de l'agriculture, entraînant une grande disette. Ces avalasses auront une incidence majeure sur l'évolution de notre agriculture : les cultures de coton, café et giroflier trop vulnérables, vont être abandonnées au profit de la canne à sucre.

Cyclone sur Saint-Paul

19 février 1807. Une tempête d'une violence inouïe se déclare. De nombreux navires, sont emportés. Le 27 février 1807, le général Ernault de Rignac des Bruslys adresse une lettre à Decaen dans laquelle il tente de décrire au gouverneur général l’ampleur de la catastrophe :

" Un ouragan des plus violents vient de porter ses ravages sur cette île ainsi qu’à la Marine de commerce, le premier du mois, 1er ventôse, ( le 19 février) à huit heures du soir sur le quartier de Saint-Pierre et a parcouru successivement le tour de l’île jusqu’à midi du lendemain. Les communes les plus maltraitées sont celles de Saint-Pierre, Saint-Leu, Saint-Gilles, Saint-Benoît, Sainte-Rose. Les autres communes ont été également touchées, mais la partie qui porte la mer, étant en plaine n’a pas donné autant de prise au coup de vent... Il n’est pas un habitant qui n’ait éprouvé des dommages, soit dans les bâtiments, soit dans les plantations. Il en est qui sont pour jamais hors d’état de réparer leurs pertes. Il en est d’autres qui ont eu le malheur d’avoir vu périr leurs esclaves ". Et en ce qui concerne la Marine de Commerce, sur douze navires qui se trouvaient dans les rades, deux ont pu " se sauver à la mer et sont rentrés, cinq se sont jetés par force sur la côte ; deux ont péri " et les autres n’ont donné aucune nouvelle.

Cyclone en rade de Saint-Denis

La mer devenue furieuse, s'éleva à une hauteur inaccoutumée. Deux vaisseaux, la Fanny et la Sophie, mouillés en rade de Saint-Denis, avaient appareillé vers six heures du matin, cherchant à gagner la haute mer : ils chavirèrent dans la saute de vent de l'ouest au nord-est. Le Mercure-Galant, la Favorite, et un autre bâtiment commandé par le capitaine Larue, furent jetés à la côte, entre la rivière des pluies et celle de Sainte-Marie. Deux autres échouèrent au Champ-Borne. Il y avait parmi ces bâtiments deux trois-mâts américains, l'un, le David, de 500 tonneaux, venant de Batavia avec un chargement de sucre et de café ; l'autre, le Columbus, de 250 tonneaux, venant de Moka avec une cargaison composée de café, d'encens et de gomme arabique. Le premier se perdit au Bois-Rouge, le second à la Rivière des Pluies.

14 mars 1807. Un cyclone achève de dévaster ce qui a pu échapper miraculeusement jusqu'alors aux précédents cataclysmes. Dans le rapport que l’agent général de police Bédier envoie au sous-préfet Marchant sont détaillés les dégâts subis par la colonie. Saint-Denis est, après Saint-Pierre, la seconde ville a ressentir les effets de l’ouragan. Dans le chef-lieu des navires et des pirogues ont été perdus. De plus si les " campagnes dépendantes du quartier de Saint-Denis " ont été peu atteintes par le premier " coup de vent ", il n’en est pas de même pour le second ; " elles ont été ravagées . Les habitants ne peuvent raisonnablement compter que sur un tiers de récolte en maïs et moitié sur le café. Quant aux girofliers, ils ont été presque généralement détruits, dans toute la partie Est de l’île ". A Sainte-Marie trois navires se sont échoués mais les récoltes ont été relativement épargnées. En revanche " sur le bord de la mer qui prolonge le quartier de Saint-André à un lieu appelé Bois-Rouge, deux navires se sont jetés au plein... ". Les cargaisons de ces deux navires ont été, en grande partie perdues. A Saint-Benoît, " les campagnes ont été totalement ravagées... Toutes les cases des Noirs et écuries des habitations ont été généralement enlevées. Neuf Noirs ont été tués ou noyés... Le coup de vent a été terrible dans cette partie ". De son côté Sainte-Rose " a été aussi maltraitée " que Saint-Benoît. De ce fait de nombreuses villes demandent de l’aide et des vivres au gouvernement. La disette menace et il est urgent de parer au plus pressé. Les conséquences sont effroyables. La famine s'installe. Pendant de nombreux mois, on ne s'occupera que de lever les cadavres.

Navire dans un cyclone

1829. Le cyclone de 1829 détruit toutes les récoltes, engloutis dans les flots ou brises sur les cotes plus de vingt navires.

1850. Le 29 janvier 1850 et un autre cyclone le 27, 28 et 1er mars.

1858. Le 16 janvier 1858. L'ingénieur Maillard, en pleine mission à La Plaine des Cafres, parle de 50 morts et de nombreux dégâts. Le pont du chemin de fer du Gouvernement est arraché. En fin d'année à l'occasion d'un autre phénomène, la cathédrale de Saint-Denis perd une partie de son toit. Sur le site : Récit du Louis Maillard concernant le cyclone du 16 janvier au 17 janvier 1858.

Cyclone sur Saint-Benoît

1860. Le cyclone du 22 et 23 février 1860 est fatale à un grand nombre de navire, une quarantaine se sont perdus ou ont été endommagés.

1863. Les 2, 10 et 14 février 1863, trois ouragans frappent durement l'île.

1868. Cyclone de mars 1868.

église Saint-Nicolas de Champ Borne détruite par le cyclone Jenny

1871. Le 6 janvier 1871 une cyclone frappe La Réunion.

1872. Un cyclone touche l'île le 16 et 17 février 1872.

1873. Janvier 1873, malgré des dégâts modérés, la colonie est financièrement épuisée par un ouragan, Maurice vient au secours de La Réunion. L'assemblée Nationale accorde à la Colonie un secoure d'un million de francs.

1874. Le 23 mars 1874, Les dégâts sont importants et surtout une vingtaine de maisons sont emportées à Cilaos. Quatre des six enfants d'une famille périssent.

Photo cyclone Galifo

1876. En février 1876 un cyclone touche La Réunion.

1878. Le 14 janvier 1878, l'île est dévastée par un cyclone. Des familles entières ont disparu, entraînées par les torrents. Une cinquantaine de morts dans l'île.

1879. Le cyclone du 21 mars 1879. Assez violent, il fait 35 morts.

1881. Le 21 janvier 1881. Les crues des rivières font leurs traditionnels dégâts.

Pont Rivière Saint-Etienne Avant le cyclone Gamède.

1894. Cyclone à La Réunion, le 8 décembre 1894. Trois morts.

1932. 4 février 1932, un cyclone est signalé par l'observatoire de l'île Maurice, à 9 heures il se trouve à 300 kilomètres de distance de La Réunion, à 9 h 30, 100 km. Compact rapide, il n'affecte qu'une partie de l'île, mais son bilan est effroyable, en 90 minutes de paroxysme, il a fait 90 morts, plus de 41 000 sinistrés, plus de 100 millions de francs de dégâts. Le cyclone a épargné la Côte au Vent, en revanche, sur son étroit sillage qui va de la Pointe des Galets à Saint-Leu, tout est détruit. Le Port de la Pointe des Galets est un chaos de bateaux, plusieurs ont rompu leurs amarres et se son heurtés, coulant dans le bassin. La ville est un amas de tôles. Saint-Paul ne vaut guère mieux. Des dizaines de maisons ont été détruites, tant par le vent, qui a soufflé à plus de 300 km/h que par la montée des eaux de l'étang. L'usine de l'éperon, qui venait d'être rénovée, a été écrasée, de même celle de Sainte Thérèse à La Possession. Le train a été couché sur la voie, avec wagons et voyageurs à Saint-Gilles. Saint-Leu paie le plus lourd tribut avec 115 maisons rasées, 17 morts, des centaines de blessés. Le Sud à moins souffert. On y compte cependant plusieurs milliers de sans-abris.

1944. Le cyclone du 10 et 11 avril 1944 renverse le train en gare de Saint-Denis, éventre le mur du cimetière, détruit route, maisons et voies ferrées sur la Côte au Vent. Bilan 13 morts, 6 000 sans abris, des cultures ravagées.

Cyclone Gamède février 2007 Pont de La Rivière Saint-Etienne.

1945. Le cyclone du 6 avril et 7 avril 1945, les vents dépassent 200 km/h et l'œil du météore passe droit sur l'île. Des voies de communications sont coupées, les cultures détruites. On enregistre 13 morts et plus de 300 millions de francs de dégâts.

1948. Le cyclone de 1948, 26 et 27 janvier a provoqué la mort de 165 personnes. Au plus fort de la nuit du 26 - 27 janvier, on estime que les rafales de vents dépassent les 300 kilomètres à l'heure. Le centre du système passera à moins de 50 km de l'ouest de l'île.

1958. 19 mars 1958, un cyclone touche La Réunion 8 morts.

Cyclone Gamède février 2007 Pont de La Rivière Saint-Etienne.

1962, Jenny. Le cyclone Jenny du 28 février 1962. 37 morts et 150 blessés. Le 28 février, c'est sur une île à peine prévenue qu'arrive le météore Jenny. Il fond si vite que la population n'aura pas le temps de se mettre à l'abri.

1980, Hyacinthe. Du 18 au 27 janvier 1980, entraînant la mort de 25 personnes. Le cyclone hyacinthe est passée par trois fois très près de La Réunion. Le premier passage a lieu le 18 janvier en début de journée. Hyacinthe n'est alors que faible perturbation tropicale lorsqu'elle passe à environ 60 nautiques dans le nord de l'île. Hyacinthe évolue ensuite en cyclone tropicale, il décrit une boucle et revient vers La Réunion et passe à environ 65 nautiques dans le sud-ouest de la Pointe des Galets dans la nuit du 24 au 25 janvier avant de s'éloigner à nouveau vers l'ouest. Le troisième passage a lieu après une nouvelle boucle. Hyacinthe passe le 27 janvier à 40 nautiques dans le sud de l'île. Du 15 au 27 janvier, La Réunion est restée dans une masse nuageuse dense avec des précipitations continues.

1981, Florine. 7 janvier 1981. Plantations de bananes et de vanille réduites à néant presque de même pour la canne ou les letchis. Le cyclone Florine a surtout touché l'agriculture, il laissera le souvenir d'un " gentil cyclone ".

Radier de La Rivière d'abord pendant le passage du cyclone Gamède février 2007.

1987, Clotilda. Du 13 au 14 février 1987. 7 morts et 2 disparus. Le cyclone Clotilda frappe de plein fouet l'île de La Réunion le 13 février 1987. En trois jours les hauteurs d'eau cumulées atteignent des valeurs impressionnantes : 1 855 mm à la Plaine des Palmistes.

1989, Firinga. Le 29 janvier 1989. 3 disparus, 52 blessés, 2 morts. Le cyclone Firinga dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 janvier 1989 transforma le sud de l'île en un vaste torrent de boue. A la Plaine des Cafres il tomba 700 mm d'eau en moins de 24 heures.

1993, Colina. Le 18 et 19 janvier 1993. 2 morts. Le long de la route du littoral, les vagues atteignent par moment 12 mètres de hauteurs.

1994, Hollanda. 11 février 1994. Le cyclone Hollanda passe au plus près de la côte sud-est de La Réunion le 11 février, à environ 20 km à l'est de Saint-Philippe. Hollanda restera dans la mémoire des Réunionnais un cyclone classique, d'intensité comparable à celle de Colina (1993) avec des rafales de vent atteignant souvent 120 à 150 km/h, 235 km/h à Sainte-Rose et des précipitations s'échelonnant entre 100 et 150 mm, maxima enregistrés : 671 mm en 24 heures à Grand-Coude. Toutefois, à la différence de Colina, Hollanda a touché l'ensemble de l'île pendant une durée assez longue, une douzaine d'heures en moyenne.

Radier de La Rivière d'abord pendant le passage du cyclone Gamède février 2007.

2002, Dina. Le 22 janvier 2002, le mur de l'œil passant au plus près à 27 km au large, l'île a échappé de peu aux conditions paroxysmiques. Néanmoins les conséquences de Dina ont été très importantes en terme de vent et de précipitations. Les vents ont fréquemment dépassé les 180 km/h sur le littoral. Dans les hauts, ils ont atteint localement les 250 km/h en rafales.

2004, Gafilo. Le Cyclone Tropical très Intense Gafilo 900 hPa était centré à 16 heures par les points 14.8S et 52,5E, soit à 740 km au Nord-nord-ouest de la Réunion. Il se déplace vers l' Ouest-sud-ouest à la vitesse de 16 Km/h Avec des vents estimés à plus de 330 km/h le cyclone Gafilo restera comme l'un des plus puissants phénomènes jamais observés dans l'Océan Indien. Les normes de sécurité appliquées à La Réunion ne tiennent pas compte de monstre comme Gafilo, l'île a échappé à une grande catastrophe. Sur votre droite Photo animation satellite de météo France, du 05 mars 2004. présentant le Cyclone tropical très intense Gafilo, l'image de la terre vous donne les proportions de ce cyclone.

2006, Diwa.Diwa du 4 au 7 mars 2006. Tempête tropicale modérée, Diwa n'en a pas moins engendré des pluies dignes d'un cyclone entre les 4 et 7 mars 2006. Et entraîné la mort de quatre personnes.

2007, Gamède. Le 25 février 2007. Attendu pour la journée du dimanche 25 février 2007, Gamède est fidèle au rendez-vous dans le nord et le sud de l'île. Des Radiers submergés, des arbres couchés. Le 25 février à 6 h 45 le pont de La Rivière Saint-Etienne entre Saint-Pierre et Saint-Louis s'effondre. Au total deux personnes sont victimes de leur imprudence et des eaux de Gamède.

2013, Dumile. Le 3 Janvier 2013. La forte tempête Dumile s'approche de La Réunion. Le préfet décide l'alerte rouge à 10 h.

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