Récit des événements, des émeutes de fin novembre et décembre 1868

Récit des événements, des émeutes de fin novembre et décembre 1868


Récit des événements, des émeutes de fin novembre et décembre 1868 par le Gouverneur de La Réunion Duprè dans un courrier envoyé au Ministre le 19 décembre 1868.

Saint-Denis ( île de La Réunion ), le 19 décembre 1868.

Monsieur le Ministre,

Je viens rendre compte à Votre Excellence de faits profondément regrettables, dont rien ne pouvait faire prévoir l'imminence au départ du courrier du 19 décembre, et qui ont pris en peu de jours assez de gravité pour que l'ordre n'ait pu être rétabli sans que le sang ait coulé dans les rues de Saint-Denis.

Parmi les causes qui ont amené l'état de choses actuel, il faut signaler les excès de la presse locale et les polémiques violentes notamment du Journal du commerce et de la Malle, organes extrêmes de l'opinion avancée et de l'opinion religieuse, et d'une feuille clandestine, intitulée le Cri d'alarme.

Les premiers troubles ont eu lieu le 29 novembre.

Depuis l'arrivée dans la colonie d'un sieur Buet, nouveau rédacteur en chef du journal la Malle, ce journal déjà trop vif prit des allures de polémique de plus en plus irritantes et provocantes, jusqu'au jour où le bruit se répandit dans la ville que le sieur Buet se serait rendu coupable d'un attentat à la pudeur sur un jeune créole, dont la famille lui avait offert l'hospitalité.

Le 29 novembre, deux cent cinquante jeunes gens environ, suivis bientôt d'un assez grand nombre de curieux, se sont transportés devant la demeure de M. Buet, absent de son domicile ; de là au collège des jésuites, devant l'évêché et à la direction de l'intérieur, en criant : " A bas Buet, à bas les jésuites, abas le directeur de l'intérieur ! " Cette démonstration tumultueuse s'est dissipée devant les exhortations du maire et du procureur impérial, aidés par la gendarmerie et la police : à dix heures, le calme était rétabli en ville.

Le lendemain 30, vers huit heures et demie du soir, il s'est produit une nouvelle manifestation qui a pris bientôt le caractère d'une émeute.

Après avoir traversé quelques rues aux cris de : A bas buet ! A bas la Malle ! A bas les jésuites ! le rassemblement s'arrêta devant la maison de M. Mottet, notaire principal, propriétaire de la Malle, et tenta d'y pénétrer. Les efforts du maire, du procureur impérial, du commissaire centrale de police, du capitaine de gendarmerie Forcioli, empêchent cette invasion. Le capitaine Forcioli est blessé à la tête par une grosse pierre ; le brigadier Berot, qui se porte à son secours, est atteint au visage par une seconde pierre, qui le renverse grièvement blessé. La foule, un moment apaisée, s'ouvre et fait place au gendarme que l'on porte à l'hôpital. Mais bientôt le tumulte, excité parles meneurs, recommence ; de nouvelles pierres sont lancées ; un second gendarme est contusionné, et les fonctionnaires qui s'efforcent de calmer la foule sont eux-mêmes atteints.

De la maison de M. Mottet, le rassemblement se porte devant l'hôtel de M. le directeur de l'intérieur ; quelques agitateurs, proférant contre ce fonctionnaire des menaces violentes, tentent de s'introduire de vive force dans l'hôtel. Pendant que les mêmes fonctionnaires s'efforcent de les arrêter, on vient me prévenir du caractère que prend la sédition. Je donne ordre au colonel Massaroli de faire sortir une compagnie et de la masser dans une des rues adjacentes, et je me rendis moi-même sur le lieu du tumulte, accompagné du commandant de la gendarmerie de Bouyn et d'un peloton de gendarme à cheval.

Je suis assez heureux pour me faire écouter par cette foule en démence, pour lui faire comprendre combien était inutile, coupable et dangereuse, la manifestation séditieuse à laquelle elle se livrait, et pour la décider à se dissiper.

Des cris de " Vive l'Empereur, vive le gouverneur " répondent à ma courte harangue, et les personnes qui m'entouraient me demandent la permission de me reconduire jusqu'au gouvernement.

Je m'y rendais, quand on vient m'annoncer que des désordres plus graves avaient lieu au Collège des jésuites, dont les entrées avaient été forcées, et où un commencement de pillage était organisé.

Je fis donner contre-ordre à la compagnie que j'avais renvoyée à la caserne, et qui suivit mes mouvements par des rues parallèles.

Je me portai de ma personne sur le lieu du désordre, toujours escorté par le même flot de population, qui protestait de son désir de contribuer à rétablir la tranquillité.

Le commandant de Bouyn et les gendarmes s'étaient, à la première nouvelle de ce second rassemblement, portés au galop au Collège des Jésuites ; le commandant, arrivé le premier avec son ordonnance, fut assailli pat une grêle de pierres et contusionné. Il fut dégagé par le capitaine Forcioli, blessé déjà à la tête, qui, accourant avec le gros du peloton, chargea sans faire usage des armes. C'est alors que j'arrivai pour haranguer de nouveau la foule, qui, cette fois encore, docile à ma voix, se dispersa en partie.

Un cortège considérable me suivit à la Providence, qu'on me disait être également menacée. La Providence est un vaste établissement confié à des Pères du Saint-Esprit et renfermant à la fois un hospice pour les vieillards, un pénitencier et une école professionnelle. C'est contre cette école, considérée comme faisant une concurrence écrasante à l'industrie particulière, que se portait, me disait-on, un nombreux rassemblement. Un brigadier de gendarmerie, envoyé en reconnaissance, vint me rendre compte que tout y était tranquille, que le lieutenant-colonel Massaroli occupait, avec la compagnie d'infanterie, la grande avenue de l'établissement, et qu'il n'avait pas été inquiété.

Je retournais sur mes pas, convaincu que tout était terminé, et c'est le lendemain matin seulement que j'appris que, après mon départ, des bandes s'étaient reformées sur l'arrière de mon cortège et s'étaient portées sur la Providence où elles avaient été arrêtées et repoussées par la compagnie commandée par le capitaine Colin. Dans cet engagement, la troupe, assaillie de nouveau à coups de pierres, avait montré encore la modération la plus exemplaire. Trois hommes avaient été blessés ou contusionnés dans les rangs ; un seul émeutier avait reçu deux coups de baïonnette, et huit arrestations avaient été faites.

Vers une heure du matin, sans nouvel emploi de force, tous les attroupements étaient dispersés.

Pendant la journée du 1er décembre, j'appris que le désordre devait recommencer avec plus de gravité dans la soirée.

Des dispositions militaires furent prises en conséquence ; l'artillerie devait concourir au maintien de l'ordre avec l'infanterie.

J'appris dans la soirée que deux réunions nombreuses, mais d'un caractère pacifique, avaient eu lieu, et à sept heures, on m'annonça une députation de quatre personnes qui venaient me rendre compte que, dans ces réunions, on s'était occupé de formuler les vœux de la population pour me les transmettre le lendemain ou le surlendemain, et me demander de faire remettre en liberté les individus arrêtés dans la nuit au collège des jésuites et à la Providence.

Je répondis nettement que cette mesure était impossible, que la justice seule pouvait faire relâcher ces individus, si elle constatait que leur arrestation avait été illégale ; que, quant aux vœux qui devaient être exprimés, s'ils l'étaient pacifiquement, convenablement, je les examinerais et les transmettrais, s'il y avait lieu, au gouvernement métropolitain.

La nuit fut calme.

Le 2 au matin, je donnai l'ordre au commandant de la milice de convoquer pour cinq heures du soir les citoyens qui en font partie. Je comptais les passer en revue et m'assurer si je pourrais les employer utilement au rétablissement de l'ordre dans la ville. Malheureusement mes ordres ont été imparfaitement exécutés, et j'ai dû provoquer immédiatement la démission du commandant des milices. D'un autre côté, les agitateurs, redoutant le concours que ce corps pouvait donner à la cause de l'ordre, firent courir le bruit que l'on ne convoquait la milice que pour la désarmer.

A quatre heures de l'après-midi, on me rend compte qu'un attroupement mal disposé se forme devant l'Hôtel de ville, je m'y rends sur le champ pour démentir les bruits perfides et demander à tous ceux qui étaient réunis autour de moi quel était celui d'entre eux qui oserait m'accuser de trahison. Je protestai de ma confiance dans la milice, à laquelle je donnai de nouveau rendez-vous à sept heures et demie du soir, pour la faire participer à la garde de la cité et au maintien de la tranquillité.

A sept heures et demie, on m'annonça que la milice ne se réunissait pas, mais que le nombre des agitateurs grossissait devant l'Hôtel de ville. Les troupes prirent position, deux compagnies et deux obusiers derrière l'Hôtel de ville, une compagnie à la Providence, 140 hommes répartis entre le Collège des Jésuites, la place et la prison, et la gendarmerie au Gouvernement.

A huit heures, le directeur de l'intérieur, le maire, le procureur impérial, le commissaire central et le lieutenant-colonel Massaroli, qui m'envoya, vers neuf heures, le capitaine adjudant-major Aune, pour me prévenir que la modération, prise pour de la faiblesse, ne faisait qu'irriter davantage la foule et que le moment lui semblait venu de faire les sommations. Déjà on voyait apparaître l'élément de la population noire qui eût pu déterminer de désastreuses conséquences. J'envoyai aussitôt le capitaine Lambert, mon aide de camp, pour s'assurer de la situation en m'en rendre compte.

Pendant qu'il remplissait sa mission, le directeur de l'intérieur vint en personne me dire qu'il était temps de faire les sommations, devant lesquelles l'émeute se dissiperait probablement, tandis que, si on tardait, le dispersion deviendrait plus difficile. Je me disposais à l'accompagner, bien qu'il me suppliât de n'en rien faire, quand mon aide de camp revint confirmer les appréciations précédentes, et joindre ses prières à celles du directeur de l'intérieur, pour me décider à rester au Gouvernement, afin d'aviser suivant la tournure que prendraient les évènements. Je donnai l'ordre de faire faire les sommations, et le directeur de l'intérieur retourna à l'Hôtel de ville, où les menaces les plus ardentes, les cris les plus séditieux s'élevaient de tous les points du rassemblement, qui occupait toute le rue de Paris, au-dessus et au-dessous de l'Hôtel de ville.

Le maire, M. Gibert des Molières, dans ces graves circonstances, fut à la hauteur de la situation et sut remplir son devoir avec une fermeté tempérée par ses sentiments pour ses compatriotes égarés. Après chaque sommation faite lentement et à très haute voix, le maire pénétrait dans la foule, adjurait ses concitoyens de se retirer. Les fonctionnaires présents, le colonel, le commandant Marvereaux, le capitaine Lambert, joignaient leurs exhortations, leurs instances à celles du premier magistrat de la cité.

Tout fut inutile : les vociférations et les menaces des émeutiers continuaient plus furieuses. Après une demi-heure écoulée, entre le moment où l'ordre fut donné au maire de procéder aux sommations légales et celui où l'autorité civile se retira, la troupe dut remplir son triste devoir. La colonne se mit en marche, au pas, l'arme sur l'épaule, refoulant lentement le rassemblement, qui ne cédait le terrain que pied à pied, puis elle accéléra le pas.

La tête de la colonne, remontant la rue de Paris, était arrivée à 200 mètres environ de l'Hôtel de ville, quand deux coups de feu furent tirés sur la troupe, l'un de l'angle ouest de la rue de la Réunion et l'autre du jardin de Mme Arthur Lory, à l'angle opposé de cette même rue avec la rue de Paris. Une frêle de pierres assaillit en même temps la troupe.

Le caporal Moreau fut blessé d'un des coups de feu, le lieutenant Dodds, d'un coup de pierre. C'est alors qu'un soldat de la tête tira son coup de carabine, qui fut suivi de plusieurs autres avant que le commandant Marvereaux fit cesser le feu.

Quelques autres coups de carabines, provoqués par une grêle de pierres, furent tirés à la hauteur de la rue Saint-Denis, et furent arrêtes par la sonnerie de cesser le feu, commandée par le capitaine Lambert.

L'émeute, après cela, quitta la rue de Paris, pour se réfugier dans les rues perpendiculaires, où quelques coups de fusils, motivés par une attaque dirigée contre un clairon envoyé en ordonnance par le colonel, furent tirés dans les rues de l'Église et de Labourdonnais.

Le calme se rétablit enfin dans la ville, où les troupes bivouaquèrent néanmoins jusqu'à quatre heures du matin.

Du côté de l'insurrection, on a constaté six morts et une vingtaine de blessés. Dans les rangs, un officier, trois soldats blessés, qui, joints à ceux atteints dans la soirée du 30 novembre, en portent le nombre à deux officiers, cinq gendarmes et sept soldats d'infanterie de marine.

Pendant ces tristes luttes, j'avais réuni dans la salle du conseil privé tous ceux de mes conseillers présents au Gouvernement. La question de l'état de siège avait été pesée au sein du conseil, qui s'était montré unanimement d'avis qu'il ne fallait pas hésiter à le proclamer si le désordre continuait ou s'aggravait. Aussi dans la nuit de 2 au 3, la question fut-elle décidée d'emblée, et la discussion ne porta que sur les formalités avec lesquelles la déclaration devait être faite. L'avis du conseil fut qu'il y avait lieu de se conformer aux prescriptions de l'article 12, paragraphe 3 de l'ordonnance organique de 1825. Le conseil de défense, convoqué en conséquence, pour le 3 décembre, à sept heures du matin, adopta sans hésiter la proposition que je lui fis, et l'état de siège fut proclamé dans la matinée.

La gravité de la circonstance, l'attitude hésitante, jusque-là, de la population, l'effectif insuffisant de la garnison, trop peu nombreuse pour maintenir l'ordre si l'agitation persistait, enfin la crainte de voir cette agitation se propager dans les communes de l'île, si elle n'était promptement réprimée au chef-lieu, et l'absolue impossibilité où je me serais trouvé de diviser mon petit noyau de troupes, me faisaient un devoir impérieux de recourir sans tarder à cette mesure extrême.

Quand la nouvelle s'en répandit dans la ville, elle produisit une émotion indicible parmi les groupes nombreux qui stationnaient dans les rue de Saint-Denis.

L'indifférence et la curiosité des jours précédents commençaient à faire place au sentiment d'un danger public. Quelques personnes vinrent me faire part de ce changement et me promettre que, si je faisais un appel à la milice et à tous les citoyens dévoués à l'ordre, cet appel serait entendu. Les ordres furent donnés aussitôt : la convocation proclamée et affichée partout. Mon incertitude fut de courte durée ; je sus bientôt qu'une foule de jeunes gens, de pères de famille, se faisaient inscrire à la mairie et allaient y prendre les armes.

La milice, de son côté, répondit à mon appel, et lorsque je me rendis, le 3 décembre, à quatre Heures et demie, au jardin de l'État, j'eux la satisfaction profonde d'y voir réunie sous les armes la grande majorité de la population de Saint-Denis, qui répondit par des acclamations à la confiance que je mettais en elle et dans son nouveau commandant, M. Bouillier, ancien capitaine adjudant-major d'infanterie de marine. Cette réunion, qui permit aux défenseurs de l'ordre et aux fauteurs de trouble de se compter, eut sur la suite des évènements la plus heureuse influence. Des ordres furent donnés aussitôt pour la formation des postes et l'organisation du service de nuit confié en entier à la milice. La garnison, fatiguée par les événements des nuits précédentes, n'eut plus à garder que ses postes habituels, momentanément renforcés.

Depuis ce moment, l'ordre n'a plus été troublé dans la rue. Mais l'agitation des esprits persistait et se traduisait par les bruits les plus étranges et les plus hostiles à la plupart des personnes qui, à raison de leurs fonctions, s'étaient trouvées mêlées aux mesures de répression.

Le 4, la corvette cuirassée la Belliqueuse mouilla devant la ville et l'amiral Penhoat, informé de la situation, s'empressa de mettre à ma disposition les forces placées sous son commandement. Jusqu'à présent, je n'ai point eu à en faire usage. Je pense que la récente arrivée du Volta me permettra de rendre sa liberté d'action à l'amiral, qui doit se rendre à Zanzibar.

M. le directeur de l'intérieur, dont la santé était depuis longtemps ébranlée, a été autorisé par moi à prendre congé et à se rendre en France.

Le 8, je fis paraître les nominations de MM. de Keating et d'Esménard aux fonctions de directeur de l'intérieur et de secrétaire général par intérim. Je nommais, en même temps, deux commissions pour étudier, l'une les réformes à apporter au régime de l'école professionnelle de la Providence, l'autre un projet de réorganisation de l'assistance publique.

La tranquillité extérieure qui règne depuis la proclamation de l'état de siége m'a permis de ma relâcher des mesures rigoureuses que j'avais dû ordonner dans le principe. La libre circulation a été rétablie par arrêté du 8 décembre, et, le 25, les journaux ont été autorisés à reprendre le cours de leurs publications, sous les réserves nécessaire.

Il ne me reste plus qu'à signaler les personnes que se sont fait remarquer par leur courage civique ou leurs qualités militaires pendant ces tristes événements.

Je dois citer en première ligne M. Gibert des Molières, maire de Saint-Denis, qui, pendant ces nuits de trouble, a usé tout ce qu'il avait de modération, de patiente et de raison pour faire rentrer dans l'ordre ses concitoyens égarés et qui, au dernier moment, a bravé l'impopularité et les calomnies pour leur faire le suprême appel exigé par la loi, il a fait son devoir jusqu'au bout : il l'a fait avec fermeté, lorsque tous les moyens de persuasion eurent échoué.

M. Gibert des Molières a été noblement secondé par le procureur impérial, M. Dejean de La Batie, et par le commissaire central de police, M. Desaïfres ; M. Bertho, conseiller privé, a montré dans ces difficiles moments une décision, une fermeté, une rectitude de jugement, une connaissance du pays que j'apprécie hautement.

Enfin, M. Echenier, chef du service de l'enregistrement, m'a rendu aussitôt après les événements et ne cesse de me rendre les services les plus signalés, en dehors de son service spécial, en mettant, sans réserve, à ma disposition ses connaissances administratives si étendues et sa profonde expérience des affaires avec un dévouement dont je lui suis bien reconnaissant.

Dans l'ordre militaire, je dois citer M. le lieutenant-colonel Massaroli, commandant d'armes, dont le dévouement ne s'est pas démenti ; le commandant Marvereaux, les capitaines Lambert, Collin, le lieutenant Dodds, les sergents-majors Gaudé, Grandin, le sergent Vannier, les caporaux Roumey et Moreau, le sapeur Baubatier, dans l'infanterie de marine ; le capitaine Billès, le sergent Mathis et le fusilier Héry ; le lieutenant Monti dans l'artillerie ; enfin dans la gendarmerie, qui a montré dans ces tristes événements une modération, une patience exemplaire, et dans l'attitude aurait dû rendre inutile l'emploi de la force, si cette extrémité avait pu être évitée : le brave commandant de Bonyn, le capitaine Forcioli qui, quoique blessé grièvement à la tête, n'a pas voulu descendre de cheval et a payé jusqu'au bout de sa personne ; le maréchal des logis chef Vuillot, les brigadiers Bérot, Hennequin et les gendarmes Errecalt, Cosson, Legouallec, Schiélin, Sentiniès, Austray, Payen, et Seigneuret, dont les deux derniers ont dispersé, par leur attitude ferme et leur détermination, sans faire usage de leurs armes, deux rassemblements nombreux de pillards qui s'étaient organisés dans les faubourgs et commençaient à saccager deux boutiques.

Je prie instamment Votre Excellence de vouloir bien accueillir favorablement une demande de récompense, que je vous adresse par dépêche spéciale ( personnel-troupes ), en faveur d'une partie de ces braves militaires.

Veuillez agréer.....



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