Hôtel de ville de Saint-Denis.

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Hôtel de Ville de Saint-Denis de La Réunion.
Amédée Bedier maire de Saint-Denis de 1832 à 1848.
Gustave Manès Maire de Saint-Denis de 1848 à 1849 et de 1854 à 1855.
Maquette Hôtel de Ville de Saint-Denis de La Réunion.
Grand salon Hôtel de Ville de Saint-Denis de La Réunion.
Vestibule Hôtel de Ville de Saint-Denis de La Réunion.
Campanile Hôtel de Ville de Saint-Denis de La Réunion.
Cour intérieur Hôtel de Ville de Saint-Denis de La Réunion.
Fontaine Hôtel de Ville de Saint-Denis de La Réunion.

- Nom : Hôtel de ville.
- Situation : 14 rue de Paris.
- Ville : Saint-Denis.
- Commune : Saint-Denis.
- Monument : Classé le 13 octobre 1975.



Ancien Hôtel de Ville de Saint-Denis classé en totalité parmi les monuments historiques le 13 octobre 1975.

Saint-Denis n'avait pas d'hôtel de ville. Simple locataire en ces derniers temps, la mairie du chef-lieu allait d'un point à l'autre, au grand péril de ses précieuses archives. Aussi, les diverses administrations municipales qui s'étaient succédé depuis 25 ans, s'étaient-elles préoccupées de doter Saint-Denis d'un Hôtel de Ville en rapport avec l'importance du chef-lieu, et dans les conditions voulues pour assurer, d'une part, la sécurité des archives qui lui sont confiées, de l'autre, la dignité que commande la gravité des actes qui s'y accomplissent.

Dès 1834, le terrain pour la construction d'un hôtel de ville était acquis par la commune au prix de 50 000 francs. C'est l'administration de M. Amédée Bédier qui a fait cette acquisition, comme c'est à elle, représentation élue de la cité, que revient l'honneur de poser la première pierre de l'édifice, le 11 octobre 1846. M. Amédée Bédier maire de Saint-Denis de 1832 à 1848.

Mais les circonstances financières empêchèrent cette administration de donner suite aux travaux. l'emprunt de 400 000 francs voté le 22 août 1850 par le Conseil municipal, sur le rapport de M. Élie Pajot, n'eut pas de succès, la commune ne trouva pas de prêteurs.

A M. Gustave Manès, appelé pour la seconde fois en 1854 aux fonctions de maire, il était réservé de triompher des difficultés de finances, et à son administration de réaliser l'idée de ses devancières. Gustave Manès Maire de Saint-Denis de 1848 à 1849 et de 1854 à 1855.

Le nouveau maire à peine installé, deux négociants de Saint-Denis, M. Blay et M. Moreau, lui soumettaient une proposition par laquelle ils offraient de prêter à la commune les 400 000 francs demandés pour l'édification de l'Hôtel de Ville. Le système de cette proposition, calqué sur le mode d'emprunt des villes et départements de France, a bien vite saisi l'esprit de l'homme distingué qui vient de prendre les rênes de l'administration municipale. M. Manès ne perd pas de temps et, sur son rapport, la commission municipale s'empresse d'accepter la proposition par une délibération du 29 mars 1854 que l'administration supérieure n'a eu qu'à sanctionner. Plus tard deux autres emprunts de 200 000 francs chacun, durent être contractés pour l'achèvement de l'édifice, l'un le 16 août 1858, l'autre le 22 novembre 1859, chaque fois la négociation fut des plus faciles. Le montant total des emprunts porte à 800 000 francs le capital demandé au crédit, et si l'on y ajoute les 50 000 francs payés pour l'acquisition du terrain en 1854, on trouve que ce capital s'élève, en dehors des intérêts de remboursement et des frais de négociation, à la somme totale de 850 000 francs.

Le successeur de M. Manès, M. Gilbert des Molières, qui a eu l'honneur d'achever l'Hôtel de ville, s'exprimait ainsi sur la mesure financière dans son discours d'inauguration, le 21 avril 1860 :

" Ce mode d'emprunt réalisé sous forme d'obligations transmissibles et remboursables par la voie de l'amortissement à long terme, a rendu un service peut-être plus important que celui de faciliter l'édification de l'Hôtel de Ville ; il a fondé le crédit de la commune ; il a donné l'essor à l'esprit d'entreprise et avancé l'œuvre du progrès, en permettant de faire contribuer l'avenir auxcharges du présent. "

Trois administrations successives ont concouru à la création du monument. Trois ingénieurs se sont aussi partagé la confection du plan et l'exécution des travaux :
- M. Grenard est l'auteur du Plan.
- M. Henry a fait le gros oeuvre.
- M. Schneider a dû terminer les travaux et compléter, dans tous ses détails décoratifs et autres, l'appropriation du monument.

Les entrepreneurs :
- M. Nauche, pour le gros œuvre un creusoit.
- M. Camus, pour la charpente, bien connu pour son habilité dans l'exploitation des bois pays.
- M. Madrolle, pour la décoration et l'ameublement, maître en son art, c'est lui qui a fait les travaux d'ébénisterie de la cathédrale de Saint-Denis.

L'emprunt de 400 000 francs réalisé, les travaux de maçonnerie furent adjugés le 3 juillet 1854, sous l'obligation de livrer les constructions dans l'espace de deux années. Cependant, nous l'avons vu, l'inauguration n'a pu avoir lieu que dans mes premiers mois de 1860. Ce retard, dont n'ont point à répondre les soumissionnaires des travaux, s'explique par l'obligation de faire venir de France le plus grand nombre des pièces de menuiserie, serrurerie et décoration. Les modifications du plan primitif n'ont pas dû, non plus, y rester étrangères. Le premier projet étudié en 1844 par M. Grenard, avait été approuvé en France par le Conseil des bâtiments civils, le 6 avril 1846, avec la simple addition, d'un campanile ou belvédère, pour l'horloge. Lorsque dix ans plus tard, en 1854, les travaux durent commencer, M. Manès crut devoir faire subir au plan approuvé, plusieurs changements essentiels, mais sans toucher ni à l'assiette ni au périmètre du monument, lequel resta ce que nous le voyons aujourd'hui, un carré parfait avec façade principale sur la rue de Paris, vestibule et cour intérieure.

Description de l'hôtel de ville :

Un carré parfait mesurant 37 mètres de côté hors oeuvre sur 13 mètres de hauteurs sous comble. La superficie couverte est de 1 333 mètres 84 centimètres et le développement total de la grille d'enceinte d'environ 143 mètres.

La façade principale à l'Est et la façade latérale au Nord sont plaquées, chacune, d'un frontispice semblable à deux ordres différents de colonnes superposées, Toutes deux sont percées de 22 baies ; Les onze du rez-de-chaussée, à plein cintre avec petits balcons à consoles, celles de l'étage, rectangulaires, avec chambranles et corniches à moulures. Les deux ordres sont terminés en attique par une galerie à balustres, qui masque le comble.

Au milieu de l'attique sur la façade principale, est posé le petit campanile, il a pour base un dé carré en charpente, dans lequel est inscrit le cadran de l'horloge.

La façade latérale au Sud et la façade postérieure à l'Ouest sont simples et dénudées de tout ornement.

Le rez-de-chaussée :

Un perron de six marches et cinq portes à plein cintre mènent au vestibule. A droite et à gauche du grand escalier se développe, sur trois côtés de la cour intérieure, une galerie tournante à arcades, le long de laquelle sont disposés différents services : la justice de Paix, la Chambre de Commerce, le bureau de police municipale , le bureau des Eaux, l'État major de la Milice, la Recette des Contributions et les bureaux de l'État-civil.

Le plan en "U", ménageant au centre du bâtiment une cour intérieur entourée d'une galerie à deux niveaux, n'est pas perceptible de l'extérieur. C'est l'une des principales originalités de l'édifice. Au centre la cour intérieur, environ 16 mètres sur une largeur de 8 mètres. En son milieu s'élève à ciel ouvert une élégante fontaine à deux vasques, couronnée d'un jet d'eau qui atteint le niveau de la galerie supérieure. Un groupe célèbre de la Renaissance, les trois grâces de Germain Pilon, masque le fût de la grande vasque. Le bassin, en Fonte, avec trois têtes de lions chimères en relief, est élevé sur une base hexagonale à deux rangs de marches.

Étage :

Au premier étage, le bureau du maire occupe une vaste pièce dont la configuration n'a pas changé depuis 1860.

Le grand salon, on y accède par un escalier d'honneur en fer à cheval à deux rampes. La vaste salle se déploie sur 35 mètres de long et neuf de large pour une hauteur sous plafond de 4 mètres. Sur les 17 fenêtres qui règlent l'ordonnance de la pièce, six sont ouvertes aux extrémités et 11 sur la façade, ces dernières répondant à un égal nombre de portes symétriques.

Se trouve également à l'étage, la salle des mariages, la salle du Conseil et sa bibliothèque, le secrétariat.

De 1860 aux années 1880, l'édifice a été entièrement blanc, chaînage de balsate compris. Vers 1890-1900, une légère polychromie est perceptible. Dès 1904, il est de nouveau blanc. Vers 1936, on pose sur les façades extérieures une peinture de couleur beige. Les murs de la cour intérieure et de la façade Ouest sont peint en blanc. A la fin des années 1950, les murs sont peints en gris clair et les chaînages en balsate grattés afin de laisse la pierre volcanique apparente.

En 1975 l'ancien hôtel de ville est classé par le Ministère de la Culture. De 1982 à 1988, puis de 1995 à 2001, la municipalité et l'État financent la restauration du monument.

En 1970 Jacques Chirac inaugure le nouvel hôtel de ville de Saint-Denis.



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