Pensionnat de l'Immaculée Conception Saint-Denis La Réunion.

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Pensionnat de l'Immaculée Conception à Saint-Denis de La Réunion.
Pensionnat de l'Immaculée Conception à Saint-Denis de La Réunion.
Pensionnat de l'Immaculée Conception à Saint-Denis de La Réunion.
Pensionnat de l'Immaculée Conception à Saint-Denis de La Réunion.

- Nom : Pensionnat de l'Immaculée Conception.
- Situation : 10, rue Sainte-Anne.
- Ville : Saint-Denis.
- Commune : Saint-Denis.
- Monument : Classé le 2 février 1993.
- Construction : Année 1856.


Le pensionnat de l'Immaculée Conception 10, rue Sainte-Anne à Saint-Denis est inscrit à l'inventaire des monuments historiques le 2 février 1993.

La construction du pensionnat de l'Immaculée Conception date de 1856, pose de la première pierre, ce sont les sœurs de Saint Joseph de Cluny qui le font construire.

Quatre Sœurs institutrices sont arrivées à Bourbon le 28 juin 1817, accompagnant le nouveau général commandant pour le Roi de l'île Bourbon Hilaire Urbain de Lafitte de Courteil et le commissaire général et ordonnateur de la Marine, Philippe Panon, Baron Desbassayns. C'est de cette période que date véritablement le démarrage du système éducatif à l'île Bourbon.

Les sœurs fondent plusieurs écoles dans plusieurs communes de l'île de La Réunion, très vite la réputation de la congrégation des sœurs de Saint Joseph de Cluny, ordre religieux féminin fondé en 1797, en Bourgogne par les sœurs Javouhey, est solidement acquit dans la Colonie. L'entreprise des sœurs offre des garanties et des conditions matérielles bien meilleures avec lesquelles ne peuvent rivaliser les pensions privées traditionnelles.

Le 27 juin 1855, les religieuses de Saint-Joseph de Cluny sont autorisées par un arrêté local à acquérir à l'angle de la rue de Paris et de la rue de Sainte-Anne à Saint-Denis un immeuble appartenant à M. Poussin. Une école provisoire était déjà installée à Saint-Denis, rue Dauphine dans un immeuble appartenant à M. Bédier.

Les sœurs s'empressent de détruire la maison qui se trouve sur le terrain, et commandent à Jean-Antoine Sénéchal, ingénieur civil, les plans d'un vaste bâtiment en maçonnerie servant " d'école pour les jeunes enfants de moins de sept ans, de pensionnat pour les jeunes filles créoles, de noviciat et de maison-mère pour l'ordre, tant à La Réunion, que pour tous les autres établissements dans les îles de l'océan Indien "( Mayotte, Seychelles, Madagascar et en Indes ).

Le 21 avril 1861, Monseigneur Armand René de Maupoint inaugure les bâtiments et en particulier la partie réservée au collège dit de l'Immaculée Conception.

L'ensemble est imposant pour l'époque : composé de quatre grands corps de bâtiments, reliés entre eux par des couloirs. Le bâtiment principal est un quadrilatère de 33 mètres de côté à deux étages, avec cour intérieure, il présente au rez-de-chaussée une galerie circulaire carrelée de terre cuite, rythmée par une succession de piliers en pierre de taille supportant les retombées d'arc en pleins cintres. Elle dessert les salles de classes. On accède à la cour intérieur par deux vestibules, où se trouvent d'imposants escaliers en bois. Dans les étages, les vastes dortoirs sont entourés de deux galeries de circulation éclairées par de multiples fenêtres.

Disposant d'un personnel nombreux et compétent, mis à l'abri des difficultés financières par la solide organisation matérielle de la congrégation, le pensionnat de l'Immaculée Conception prospère et, contrairement aux collèges ecclésiastiques, continue sa progression malgré la crise économique. Habilité à donner un véritable enseignement, il s'impose auprès de la bourgeoisie coloniale et supplante les établissement privés les plus réputés.

A la différence des institutions particulières, chaque maîtresse y a sa spécialité. Seules les religieuses sont capables d'offrir une éducation complète : par l'étude, par l'enseignement de la religion et de la morale, par la formation du caractère qui acquiert le sens de l'ordre et de la discipline.

Quelques voix s'élèvent dans la presse pour défendre la réputation des pensions privés qui ont formé " les meilleures mères de famille de la Colonie ". Mais elles n'attaquent jamais l'institutions des sœurs de Saint-Joseph de Cluny. A l'exemple de la métropole, la bourgeoisie coloniale concède à l'église le droit de placer ses filles sous l'influence de la morale et de la religion chrétienne.

Durant plus de 90 ans le pensionnat reçoit les jeunes filles de la bourgeoisie locale.

1960, remplacement de la toiture en bois par une dalle de béton.

1993, restaurations du bâtiment et classement le 2 février 1993 à l'inventaire des monuments historiques.

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