Préfecture de Saint-Denis Ancien Hôtel du gouvernement.

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Préfecture de Saint-Denis de La Réunion.


Préfecture de Saint-Denis de La Réunion.
Préfecture de Saint-Denis de La Réunion.
Canon Hôtel de la Préfecture de Saint-Denis de La Réunion.
Escalier en bois à double révolution Hôtel de la Préfecture de Saint-Denis de La Réunion.
Pierre de Fondation Hôtel de la Préfecture de Saint-Denis de La Réunion.
Grand salon Hôtel de la Préfecture de Saint-Denis de La Réunion.
Salle à Manger Hôtel de La Préfecture Saint-Denis.

- Nom : Préfecture de Saint-Denis.
- Ancien nom : Hôtel du gouvernement.
- Situation : 4 place de la préfecture.
- Ville : Saint-Denis.
- Commune : Saint-Denis.
- Monument : Classé le 12 août 1970.
- Construction : Année 1669. 1738.


Hôtel de La Préfecture de Saint-Denis classé en totalité parmi les monuments historiques le 12 août 1970.

En 1669, le gouverneur Regnault installa son habitation sur un promontoire face à la mer, on trouve à cet emplacement, choisi par le premier chef de l'île, divers bâtiments en pierres et en bois servant de logement au Gouverneur et de magasins pour les vivres. Etienne Régnault l'explique dans ses mémoires : " ... En 1669, je quittai le lieu de Saint-Paul et vint m'établir au Nord de l'île sur le bord de la rivière, en conséquence de quoi je nommai cette habitation Saint-Denis, qui est celle où il est nécessaire de continuer, commencer la première demeure du Gouverneur que l'on enverra, et y faire magasin jusque à ce que on soit en état et suffisamment fort pour faire d'autres grandes entreprises ".

Il l'aurait nommé ainsi du nom du vaisseau de son ami Chanlatte, commandant du houcre de 60 tonneaux, Le Saint-Denis. Le Saint-Denis ne rallia Bourbon qu'en 1668. Le nom fut donné à la rivière et au bourg qui s'édifia à son estuaire

Le développement de la culture des plants de café bouleverse l'économie de l'île dès 1715. En effet dès le 4 décembre 1715, Henry de Justamond fait approuver par le conseil provincial, la décision que tout homme de la Colonie, Blanc ou Noir, de plus de 15 ans, planterait 100 pieds de café que chacun irait chercher dans la forêt. On a découvert à Bourbon en abondance un café indigène appelé " café marron ". Ce café est un peu plus gros que celui de Moka et pointu par les extrémités, il se nomme à cause de sa forme le café Bourbon pointu. La production exponentielle du café impose la construction de nombreux entrepôts. A l'origine la préfecture est l'un de ces magasins.

En 1733, le Conseil Supérieur de Bourbon décide de parachever les magasins commencés. L'ingénieur Somay dessine les plans, d'abord le bâtiment centrale puis les ailes, Ce plan est celui de l'actuelle Préfecture.

En 1738, dans la crainte d'une attaque étrangère le Gouverneur Bertrand François Mahé de La Bourdonnais fait construire des magasins et des casernes au nord, transformant le tout en une enceinte fortifiée. On l'appelle la loge et on donnera longtemps ce nom au palais du gouverneur. Les canons, marqués du nom du Gouverneur La Bourdonnais, encore présent sur le site témoignent de l'ancienne vocation militaire de l'édifice, dont l'aspect est à l'origine celui d'une place forte.

C'est la première construction publique de grande envergure sur l'île, tout à la fois entrepôt, bureaux, logement de fonction et forteresse. Durant tout le XVII ème siècle, la masse sobre et imposante de son architecture avec ses toitures terrasses, domine le front de mer.

La fin des ambitions française en Inde ruine la Compagnie des Indes, en 1764, Louis XV rachète les Mascareignes. Les gouverneurs royaux s'installent dans la loge, rebaptisée Hôtel du gouvernement. Le bâtiment est restauré dans les années 1770. L'aile nord est supprimée, remplacée par une grille. Des combles à la Philibert Delorme se substituent aux toitures terrasses.

Au début du XIX ème siècle, d'importants travaux de remise en état sont nécessaires, confiés en 1822 à l'ingénieur Jean-François Gaudin. Il ajoute un avant-corps surmonté d'un dôme et d'un belvédère. Gaudin dessine des toitures à longs pans et renforce les varangues par des piliers et des colonnes néoclassiques.

Les modifications entreprises modifient l'extérieur de l'édifice comme l'intérieur. Ainsi, après avoir pénétré par un porche central, le visiteur s'avance dans un grand vestibule au bout duquel un escalier en bois à double révolution mène au premier étage, où se trouvent salons, salle à manger, bureaux et galeries.

A partir de 1951, l'architecte départemental Jean Hébrard dirige la modernisation de l'édifice, dôme et belvédère au-dessus du fronton sont supprimés. Hébrard dessine une galerie néoclassique afin de magnifier l'arrière de l'édifice. Les travaux de restauration s'achèvent vers 1970, année durant laquelle il est le premier édifice classé parmi les monuments historiques à La Réunion.

Toujours dans les années 1970, " la pierre de fondation " est encastrée dans le mur sous le porche central. La pierre de fondation posée le 3 juin 1671, cette pierre est la plus ancienne trace de l'implantation humaine à Bourbon ( La Réunion ). Chef d'une expédition envoyée sous les tropiques par la Compagnie des Indes, l'amiral et vice roi Jacob de La Haye fait escale dans la toute nouvelle colonie au mois d'avril 1671. Au cours de son séjour, l'Amiral envisage la construction d'une forteresse mettant Bourbon à l'abri d'une éventuelle attaque ennemie. Le 2 juin, il choisit l'endroit, une pointe sur le rive droite de la rivière Saint-Denis, et fait graver le lendemain le plan de la future forteresse dans un bloc de basalte. Au centre un pentagone, les armes royales et celles de La Haye sont reportées sur deux écussons. Une inscription les entoure : " Jacob de La Haye, vice roi des Indes ". La forteresse reste à l'état de projet, et la pierre de fondation est perdue jusqu'en 1823, date à laquelle des ouvriers la retrouvent aux cours de travaux. Longtemps exposée telle qu'elle, la vénérable pierre est maintenant encastrée et visible sous le perron de la préfecture.

Le bureau du Préfet serait l'ancienne salle à manger. C'est dans une des chambres de ce bâtiment que se suicida le gouverneur Nicolas Ernault de Rignac Baron des Bruslys en 1809.

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