Création de la commune de Sainte-Suzanne en 1704.
Les armoiries symbolisent très simplement la vocation à la fois agricole et maritime de la commune.
Les cannes pour l'agriculture, le phare, seul de sa catégorie dans l'Océan Indien, et les vagues pour rappeler que le quartier fut et reste une terre tournée vers la mer.
Sainte Suzanne est l'un des plus ancien lieux de vie de La Réunion. C'est là précisément que vécurent pendant trois ans les douze mutins de Fort Dauphin, envoyés en exil par le gouverneur de Pronis, en 1646. Flacourt les envoya chercher le 15 août 1649 et ils donnèrent en l'honneur de la vierge, le nom d'Habitation de l'Assomption au lieu où ils avaient résidé, sur les bords de la rivière Saint-Jean.
Sur la carte de Flancourt, y figurent trois maisons et une croix signalant un lieu de prière.
En 1667, Étienne Regnault, le gouverneur de l'île fait passer des habitations de l'autre côté de l'île sur le bord de la rivière Sainte-Suzanne, pour défricher et commencer à cultiver cette terre qui est très bonne. Regnault envisage la culture du riz, du blé, du tabac et de la vigne.
Une chapelle est dédiée à Saint-Étienne dès 1667, mais l'année suivante le quartier prend le nom de Sainte-Suzanne, du nom de la rivière. Une première église fut construite entre les années 1701 et 1705.
Les concessions furent faites en 1690, la première est concédée à Jean-Pierre, hollandais. Le 8 mai, Henri Brocus, hollandais de Sainte-Suzanne reçoit en même temps que la nationalité française, une terre située entre l'Houstan et la ravine de Bel Air. Sainte-Suzanne se peuple rapidement et devient commune en 1704.
1801, description de Sainte-Suzanne par Bory de Saint-Vincent :
" Sainte-Suzanne est, comme Sainte-Marie un rassemblement de quelques maisons de campagne rapprochées. Ce quartier est encore plus joli, parce qu'étant situé sur un sol humide et profond, la végétation y est plus vigoureuse. Ce sol est un atterrissement bien différent de celui du Butor, formé de roches arides; celui-ci l'est de bonne terre végétale, entraînée des monts supérieurs par plusieurs ravins, et toujours rafraîchie par les eaux de la rivière, qui forme plusieurs sinuosités remarquables. Cette rivière est assez large à l'endroit où le chemin la coupe, et assez peu élevée au-dessus du niveau de la mer, pour que la marée s'y fasse sentir.
Comme l'eau était plus haute, nous côtoyâmes le long contour qu'elle suit dans l'atterrissement qu'elle a formé, ayant à droite la racine des montagnes; celles-ci dans tout ce trajet, sont défrichées, et présentent l'aspect le plus riant. Les lieux que nous parcourions étaient riches en botanique; et les bords vaseux de la rivière nous offrirent plusieurs souchets avec le balisier d'Inde, que dans le pays on nomme safran-marron. Ce nom vient de sa ressemblance avec le curcuma qu'on cultive par-tout, et qu'on nomme safran, parce que ses racines, qu'on employe dans les sauces appelées caris, sont d'une couleur jaune assez belle. "
1810, voit le début de l'industrie sucrière dont les pionniers seront les fis Desbassyns. Si Charles s'installe au Chaudron, le second Joseph à Bel Air, Sainte-Suzanne. C'est là qu'il fera des recherches pour améliorer la culture de cette plante nouvelle la canne à sucre, Saccharum officinarum L.
En 1819, on introduit dans l'île le vanillier, Vanilla planifolia Jacks et c'est dans le jardin de M. Fréon, habitant de Belle Eau à Sainte-Suzanne, que furent plantées les premières boutures rapportées par Philibert.
L'esclave Edmond Albius y découvre en 1841 le procédé de la fécondation artificielle de la vanille. Capitale agricole de l'île à certaines périodes de son histoire, Sainte-Suzanne ne devient pourtant jamais une véritable ville ni un centre industriel, ou administratif important. Aujourd'hui encore, l'agriculture lui apporte l'essentiel des ses ressources.
En 1981 la municipalité de Sainte-Suzanne a érigé une stèle sur le lieu de naissance d'Edmond Albius à Bellevue.
2004, un mémorial pour la commémoration du 10 mai où l’esclavage est reconnu comme crime contre l’humanité est installé sur le site du bocage à Sainte-Suzanne, Une statue en bronze d'Edmond Albius occupe le centre de ce mémorial, une oeuvre de l'artiste réunionnais Jack Beng-Thi né en 1951 au Port. Maurice Gironcel, maire et conseiller général de Sainte-Suzanne, explique : "Ce projet nous tient particulièrement à cœur. Edmond Albius a marqué l’histoire de Sainte-Suzanne, de La Réunion et du monde à travers sa découverte qui a révolutionné le monde agricole et industriel. Mais comme vous le savez, malgré sa découverte, son génie ne sera jamais reconnu, parce qu’il était noir, esclave."
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