L'Îlet Furcy est un village du territoire communal de Saint-Louis. Situé au Nord-est de Saint-Louis sur la route nationale 5, la route du cirque de Cilaos. Petit village pittoresque sur une plate forme naturelle entre le Bras de Cilaos et les coteaux de l'Entre-Deux, l'îlet Furcy, est un village isolé, qui n’est accessible que par un pont étroit. Son charme d'antan, la qualité de son air et sa tranquillité font de ce village un petit havre de paix.
Le premier tracé de la nationale 5, la route de Cilaos traversait le village de l'Îlet furcy. La route principale de l'îlet porte comme non ancienne national 5.
Ce petit village mérite une halte, pour admirer le travaille des sculpteurs qui taillent la roche volcanique le Basalte. Le basalte est une roche volcanique issue d'un magma refroidi rapidement au contact de l'eau ou de l'air. A La Réunion les basalte sont identifiés en plusieurs faciès :
- Les basaltes aphyriques, c'est-à-dire des laves compactes totalement dépourvues de minéraux visibles à l'œil nu.
- Les basaltes à olivine, qui renferment des cristaux de péridot visible à l'œil nu.
- Les basaltes doléritiques, présentant un aspect microscopique particulier ; les cristaux de feldspaths dessinent un treillis qui piège les pyroxènes et les olivines.
- Les basaltes porphyriques à feldspaths calciques ( roches-pintades ), caractérisées par la présence de très gros cristaux blancs ( feldspaths ). Ces roches sont extrêmement abondantes le long de la route littorale, entre la Grande Ravine et la Ravine des Avirons
L'îlet Furcy doit son nom à l'esclave réunionnais Furcy qui assigna son maître en justice en octobre 1817 en contestant juridiquement son statut d'esclave. Il décida de se rendre au tribunal d’instance de Saint-Denis pour exiger sa liberté. En 1817, Furcy âgé de trente et un ans découvre que sa mère avait été affranchie avant son décès et décide de recourir à la justice pour faire valoir sa liberté, une liberté dont jouit sa sœur Constance depuis son propre affranchissement. Il est débouté en première instance, en appel et se pourvoit finalement en cassation. En 1817, lorsqu'il entame sa démarche en justice, il trouve un soutien en la personne du procureur général Louis Gilbert Boucher. Pour ses sympathies antiesclavagistes, celui-ci s'attire l'hostilité de Joseph Richemont Desbassyns, le commissaire ordonnateur général de La Réunion. Sous la pression des colons, Gilbert Boucher doit quitter l'île. Son jeune substitut Jacques Sully Brunet est également écarté du dossier. Furcy sera exilé et les juges qui l'ont aidé, réduits au silence. C'est esclave que Furcy mourra.
Après de multiples rebondissements, ce procès, qui a duré vingt-sept ans, a trouvé son dénouement le samedi 23 décembre 1843, à Paris. L'affaire est en cassation, le président Portalis déclare : " La cour dit que Furcy est né en liberté. "
Le 16 mars 2005, les archives concernant L’affaire de l’esclave Furcy" sont mises aux enchères, à l’hôtel Drouot. Elles sont achetées pour le compte des Archives départementales de La Réunion. Elles relatent le plus long procès jamais intenté par un esclave à son maître, trente ans avant l’abolition de 1848. Cette centaine de documents : des lettres manuscrites, des comptes rendus d’audience, des plaidoiries, illustre une période cruciale de l’histoire de La Réunion et de l'esclavagiste.
Mohamed Aissaoui raconte cette histoire dans son livre " L'AFFAIRE DE L'ESCLAVE FURCY " paru le 18 mars 2010. Éditions Gallimard.
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