La Réunion détient la plupart des recors mondiaux de pluviométrie. Les quantités d'eau souterraine ou superficielle disponibles sont donc théoriquement considérables et l'intensité des précipitations a donné naissance depuis l'origine de l'île à un réseau hydrographique extrêmement dense, avec d'innombrables ravines à l'encaissement souvent spectaculaire. Du fait de la topographie et de la nature géologique des roches de l'île, une grande partie de l'eau précipitée ruisselle rapidement vers la mer ou s'infiltre : on dénombre ainsi seulement 13 rivières pérennes, quelques mares et étangs d'altitude et trois étang littoraux. La faune vertébrée aquatique est relativement pauvre, mais originale, avec une vingtaine d'espèces de poissons qui partagent leur cycle biologique entre l'eau salée et l'eau douce, la relative jeunesse de La Réunion et le caractère torrentiel des cours d'eau ayant limité les possibilités de colonisation.
Les débits des cours d'eau peuvent atteindre des valeurs considérables comparées à leurs valeurs en saison sèche, 1 200 m3/s pour la Rivière des Galets pendant le cyclone Dina en 2002 contre moins de 1 m3/s en moyenne en étiage (le plus bas niveau des eaux). La quantité et la structure des réserves souterraine sont mal connues, notamment au niveau du Massif de la Fournaise qui recueille la majorité de l'eau précipitée et infiltrée.
La rivière Saint-Denis, longue de 16,6 km, prend sa source vers 1 950 mètres d'altitude sur le versant nord de l'île. Elles est surtout alimentée par des sources profondes, d'où un débit de basse assez peu variable. Les fortes précipitations cycloniques entraînent d'importantes hausses de débit.
La rivière des pluies, longue de 18,2 km, prend sa source vers 2 000 mètres d'altitude environ sur la planèze de la Roche Écrite. Son bassin versant est parallèle à celui de la Rivière Saint-Denis. Du fait de l'encaissement de la vallée, l'alimentation se fait toute l'année par des sources profondes.
La Rivière Sainte-Suzanne, longue de 19,9 km, prend sa source à 1 600 mètres d'altitude sur la planèze des Fougères. Son lit est rocheux sur l'ensemble du parcours jusqu'à la cascade Niagara.
La Rivière de Mât est le plus grand torrent de l'île, 34,7 km. Elle prend naissance sur le versant Nord-Est du Piton des Neiges. L'alimentation se fait grâce aux sources et aux résurgences, notamment celles qui donnent naissance aux belles cascades des parois sud du cirque de Salazie, et aux fortes précipitations annuelles du cirque de Salazie.
La rivière des Roches, longue de 19,6 km, prend sa source à 1 900 mètres d'altitude sur la planèze du Mazerin. Son lit est creusé dans les basaltes compacts, c'est un chenal étroit, avec des parois verticales de 10 à 20 mètres de haut.
Le Grand Bras, en rive droite, est le principal affluent de la Rivière des Roches. Il prend sa source à 1 400 mètres d'altitude. Long de 16 km, son bassin versant propre est de 9.3 km2. Il présente une grande différence avec la Rivière des Roches, son lit est encombré d'alluvions.
La Rivière des Marsouins est longue de 30,4 km. Elle prend sa source vers 2 300 mètres d'altitude sur le versant est du Piton des Neiges. Son réseau hydrographique traverse la région de Bébourg principalement, laquelle est dotée d'une forte perméabilité. De belles résurgences apparaissent à la faveur des ruptures de pente dans le cours moyen. Le bassin versant est situé dans une des deux zones les plus arrosée de l'île, la région de Takamaka.
La Rivière des Remparts a un cours long de 25,4 km, et prend sa source vers 2 300 mètres d'altitude, sur le flanc Sud du massif de la Fournaise. La vallée est profondément encaissée ce qui explique le nom de la rivière.
La Rivière Langevin a un bassin versant parallèle à celui de la Rivière des Remparts, mais, située plus à l'Est, elle a un total annuel de précipitations un peu supérieur à celui du torrent voisin.
La Rivière de l'Est est longue d'environ 22 km. Son bassin hydrographique s'est développé sur le versant Nord du massif de la Fournaise, avec des limites encore mal connues, les hautes terres de la Fournaise se comportent comme une véritable éponge et la circulation des eaux sous la terre n'à jamais fait l'objet d'une étude approfondie.
La Rivière Saint-Étienne est de formation récente, jadis le Bras de la Plaine se jetait à la mer à quelques encablures de l'embouchure de Bras de Cilaos.
Le Bras de la Plaine a une longueur de 26,5 km. Son réseau hydrographique s'étale à la fois sur le massif du Piton des Neiges et sur celui de la Fournaise. Dans cette région perméable, l'alimentation souterraine assure un écoulement abondant et régulier. Le bras de la Plaine rejoint le Bras de Cilaos pour former la Rivière Saint-Étienne.
Le Bras de Cilaos a la même longueur que le Bras de la Plaine, 26,5 km. Il prend sa source sur le versant Ouest du Piton des Neiges. Son bassin de réception correspond au cirque de Cilaos. Le Bras de Cilaos rejoint le Bras de la Plaine pour former la Rivière Saint-Etienne.
La Rivière des Galets est un des plus longs torrents réunionnais, 33,2 km. Elle prend naissance sur le flanc Nord-Ouest du Piton des Neiges à environ 2 250 mètres d'altitude. Son bassin versant correspond au cirque de Mafate. Comme pour le Bras de Cilaos, le régime est fortement influencé par les précipitations.
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