Thérésien Cadet botaniste et écologiste, personnage célèbre de la Réunion.

Thérésien Cadet botaniste et écologiste.

- Nom : Cadet.
- Prénom(s) : Thérésien.
- Naissance : 21 juin 1937 au tévelave La Réunion.
- Décès : 2 février 1987.
- Surnom : Le Scientifique aux pieds nus.


Thérésien Cadet est né au Tévelave à La Réunion le 21 juin 1937. Il est issu d'une modeste famille de milieu rural du Tévelave.

Thérésien Cadet.

Il fait ses études primaires au Tévelave, secondaires au Collège d'Enseignement Général de l'Etang-Salé puis au Lycée mixte Leconte-de-Lisle. Thérésien Cadet franchit avec succès toutes les étapes du cursus scolaire et obtient, en 1956, le Baccalauréat de Siences expérimentales avec mention bien.

Il quitte pour la première fois son île natale et entre en classe préparatoire scientifique au lycée Chaptal de Paris.

Il réussit le concours des instituts de préparation aux enseignements du second degré et poursuit ses études à la Faculté des sciences de Paris en tant qu'élève-professeur.

Il obtient successivement les certificats de licence de Botanique, de Géologie, de Zoologie, de Physiologie Animale, de Zoologie Approfondie, puis le Diplôme d'Etudes Supérieures de Botanique et le CAPES de Sciences Naturelles.

Thérésien Cadet. Botaniste et écologiste.

En 1961, il est admis au concours de l'Agrégation de Sciences Naturelles. Il obtient l'agrégation et la même année Thérésien Cadet est de retour à La Réunion.

Il est nommé Professeur Agrégé de Sciences naturelles à l'École Normale de Saint-Denis et crée le Laboratoire de sciences naturelles.

1962, il assure avec quelques collègues le démarrage de l'enseignement scientifique universitaire à la Réunion et dispense les Cours et les Travaux Pratiques de Biologie Animale et Végétale du premier cycle universitaire, ainsi que la formation pédagogique des professeurs de collège, poste qu'il occupe pendant trois ans comme directeur d'études.

Par ailleurs, il se rend dans les îles de l'océan Indien ainsi qu'au Kenya pour mener des prospections botaniques comparatives. Mais surtout il parcourt inlassablement le terrain à la Réunion où il herborise, collecte échantillons de plantes et témoignages, observe les différents milieux naturels et leur fonctionnement. Il entreprend ainsi de constituer à neuf un herbier auquel il contribue souvent seul et apporte personnellement plus de 7 000 échantillons.

Stéle Thérésien Cadet : Sentier botanique de la forêt de Mare Longue.

En 1963, il assure l'intérim du conservateur du Muséum d'histoire naturelle de la Réunion. Il fait alors l'inventaire des collections, mais surtout il réorganise la bibliothèque, fait restaurer bon nombre d'ouvrages dégradés et redynamise une ancienne association : les Amis du Muséum.

Il entretient des correspondances et communique des échantillons à de nombreux correspondants scientifiques dont notamment les Jardins botaniques royaux de Kew et le Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Avec le soutien de ces derniers et avec celui de l'ORSTOM et d'un institut d'agronomie mauricien, il débute la rédaction de la vaste œuvre collective de la Flore des Mascareignes, appelée à combler une longue attente car le précédent ouvrage de référence, la Flore de l’île de la Réunion de Cordemoy, avait été publié près de quatre-vingts ans plus tôt.

Il entretient des correspondances et communique des échantillons à de nombreux correspondants scientifiques dont notamment les Jardins botaniques royaux de Kew et le Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Avec le soutien de ces derniers et avec celui de l'ORSTOM et d'un institut d'agronomie mauricien, il débute la rédaction de la vaste œuvre collective de la Flore des Mascareignes, appelée à combler une longue attente car le précédent ouvrage de référence, la Flore de l’île de la Réunion de Cordemoy, avait été publié près de quatre-vingts ans plus tôt.

Thérésien Cadet Botaniste de La Réunion

Parallèlement, la préparation de sa thèse La végétation de l'île de la Réunion l'amène à une réflexion plus axée sur l'écologie et la phytosociologie. Il s'attache en particulier à décrire les différents habitats naturels de l'île de la Réunion, à comprendre leur fonctionnement et à resituer les dynamiques de la végétation dans le contexte d'une île géologiquement jeune et isolée, souvent remaniée par les phénomènes de volcanisme et d'érosion et soumise à une grande variété de micro-climats. Il délimite et nomme les grandes unités de végétation qui demeurent aujourd'hui les références fondatrices de l'écologie réunionnaise.

Sa thèse est soutenue et publiée en 1977. Thérésien Cadet est alors reconnu comme le spécialiste incontesté de la flore des Mascareignes et le titre de Docteur d'Etat de l'Université d'Aix-Marseilles III lui est décerné en 1977 avec mention Très Honorable et les Félicitations du Jury.

Tout en poursuivant ses travaux d'enseignement, d'herborisation et de rédaction, il s'engage plus avant dans la vie locale et la sensibilisation à la protection de l'environnement. Il publie quelques ouvrages de vulgarisation botanique, apporte son expertise à de nombreux organismes (CAUE, ONF, Conseil économique et social régional, etc.), participe à la fondation de la SREPEN (Société réunionnaise d'études et de protection de la nature). Toujours soucieux de la place et de l'épanouissement de l'homme, conscient de la nécessité des compromis dans l'utilisation des territoires, il n'en défend pas moins avec beaucoup de conviction et d'obstination la préservation des forêts naturelles, soutenant la création de réserves, en particulier la réserve naturelle de la forêt de Mare-Longue à Saint-Philippe.

Il bénéficie au quotidien du soutien précieux de son épouse Janine qui fut aussi son élève et son assistante. C'est elle qui réalise, dans la tradition iconographique scientifique, des aquarelles d'orchidées dont une première série de 66 planches Les orchidées de la Réunion a été publiée en 1989.

Thérésien Cadet décède subitement d'une crise cardiaque le 2 février 1987. Il est Officier dans l'Ordre des Palmes Académiques puis Chevallier dans l'Ordre du Mérite Agricole à titre posthume.

La reconnaissance des autorités s'est manifestée maintes fois :
Un amphithéâtre de l'Université de Saint-Denis, un laboratoire du Conservatoire Botanique National de Mascarin à Saint-Leu, les collèges de Piton Sainte-Rose et de Saint-Benoît, le stade de Sainte-Rose et des rues dans différentes villes du département, protent le nom de Thérésien Cadet.

1993, une stéle est inaugurée à la forêt de Mare-Longue en hommage au grand botaniste.

Son nom a été attribué à une orchidée endémique des Mascareignes, Angraecum cadetii Bosser, de la forêt humide de basse à moyenne altitude.

Source. Thérésien Cadet. Botaniste et Ecologiste. Le Scientifique aux pieds nus. Editions Orphies. Auteurs : Serge Chesne et Claire Micheneau.



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