Histoire de La Réunion année 1843, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1843.

Histoire de La Réunion année 1843

27 mai 1843. L'arrêté n° 256 confirme la prise de possession de l'île Mayotte, conformément au traité du 25 avril 1841. Mayotte fera partie des dépendances de l'île Bourbon. Le capitaine Pierre Passot est nommé commissaire pour procéder avec le Sultan Andriansouly à la remise de l'île à la France. Le procès-verbal est rédigé en langues arabe et française. Depuis le 13 février 1841, les îles Nos-Bé et Nos-Cumba formaient une dépendance de l'île Bourbon.

Mai 1843, inauguration des courses hippiques à La Rédoute à Saint-Denis. Pour cette occassion le Conseil Général inscrivit à son budget un prix de fondation de 2 500 francs. La plaine de la Redoute transformée en Champ de courses reçut, en cette première journée un flot de spectateurs venus de tous les points de l'île. "La foule s'agitant autour de l'hippodrome, sur les flancs de la montage, dans les tribunes attendait impatiente le départ de chevaux qui, alignés, allaient au premier copu de clairon, s'élancer, dévorant l'espace, rivalisant de vitesse. Mais émouvant accident, le cheval King sur lequel reposaient les plus gros espoirs tombait et mourait, dès le début de la course, foudroyé par une hémorragie. Les joutes entre les autres coursiers n'en continuèrent pas moins pour se prolonger jusqu'au coucher du soleil".

16 août 1843, la Chapelle Pointue au domaine de Villèle est bénite par Monseigneur Poncelet.

25 octobre 1843, le gouverneur de Bourbon Charles Léon Joseph Bazoche envoie la corvette la Sabine vers Singapour et autres ports asiatiques. Sa mission est d’effectuer un recrutement de travailleurs libres Chinois : " J’ai décidé qu’il sera recruté une brigade de quatre-vingt Chinois pour le service du gouvernement de Bourbon, et que ces hommes seront transportés par la corvette précitée. J’ai accordé en outre, à deux des plus honorables propriétaires de Bourbon, MM. Deguigné et Saint-Georges, l’autorisation de faire venir par la même occasion trente cultivateurs chinois ". Conformément aux instructions de Bazoche " les contrats d’engagement seront reçus par M. le consul de France et devront être rédigés en langue française et dans une langue connue par les engagés afin qu’ils puissent bien comprendre toutes les clauses " le contrat est de cinq ans, les frais des propriétaires, consistent notamment au paiement du retour des Chinois à la fin de leur contrat. Les Foukiens sont conduits sur les exploitations sucrières par les grands propriétaires engagistes. D’autres propriétaires empruntent cette voie de recrutement et proposent d’affréter un navire pour aller chercher des Chinois aux îles de Pilo-Pinang, Singapour ou Bally.

Le besoin en main-d'œuvre est important à La Réunion, une nouvelle ressource en bras est intimement liée aux besoins de l'industrie sucrière menacée par la décroissance de la population esclave. Le recours au travail libre est une phase fondamentale dans l'évolution de la société coloniale comme le rappel un article paru dans l’Indicateur Colonial, le 13 mars 1843 : « nous engageons vivement les colons à ne pas attendre l’émancipation pour recourir à la main-d’oeuvre immigrée avant que l’esclave libéré n’impose sa loi. Si l’Île recevait le nombre de travailleurs nécessaires, son importance commerciale serait multipliée par deux ».

Cependant ce ne sont plus ni les Indiens ni les Chinois qui intéressent les colons. L’engagé idéal est celui de l’Africain car celui-ci est « docile, soumis et travailleur ». Et les autorités politiques sont en tout point d’accord avec l’opinion publique : les travailleurs africains sont les seuls qui puissent s’adapter à l’activité sucrière. Très vite les colons bourbonnais demandent l’autorisation de pouvoir recruter les travailleurs engagés sur ce continent.

Naissance en 1843 :

21 juillet 1843, naissance de Jean Baptiste Lougnon. Gouverneur de La Réunion du 16 décembre 1887 au 21 août 1888.

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