Histoire de La Réunion année 1775, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1775.

Histoire de La Réunion année 1775

1775, les travaux de pavage de la voie aujourd'hui appelée chemin des Anglais ou chemin Crémont sont terminés. Chemin reliant le chef-Lieu Saint-Denis à La Possession. Ce chemin pavé de dalles de basalte d'une longueur de 8 km environ, longe le haut de la falaise et surplombe l'océan. Cette route est la plus ancienne de l'île, les travaux ont été réalisés entre 1730 et 1732, puis poursuivis après 1767, par l'ordonnateur Honoré de Crémont afin d'assurer une liaison à travers le massif de la montagne, entre Saint-Denis et la Possession.

Sur le site : Randonnée chemin des Anglais.

L'île Bourbon (La Réunion) devient l'île nourricière de l'Isle de France (île Maurice). Ainsi cette lettre qui fixe de façon éloquente les rapports entre les deux îles :

" Nous vous prions, Messieurs, de ne jamais perde de vue dans toutes vos opérations que l'Isle Bourbon n'a d'autres objets que d'être la ressource de l'Isle de France pour les subsistances que son sol produit, que c'est aller contre sa destination primitive et la rendre inutile, même à charge de l'État, que de s'occuper de tout autre objet. Toute la force de l'Isle Bourbon doit être à l'Isle de France ".

1775, on essaye d'introduire dans l'île de nouvelles cultures, celle des épices en particulier. Joseph Hubert acclimata dans ses propriétés de Saint-Benoît les plants que Poivre, intendant des îles de France et de Bourbon, lui envoyait de l'île voisine. Le premier giroflier qui fut a l'origine du développement de cette culture, de la prospérité de Saint-Benoît et de l'île toute entière jusqu'au début de XIXe siècle, grandit grâce aux soins de Joseph Hubert.

4 mai 1775, règlement portant commutation de la peine de mort appliquée aux esclaves marrons depuis plus d'un mois. " Ils seront à l'avenir, " dit ce règlement, " mis à la chaîne à perpétuité, et marqués d'une fleur de lis sur la joue gauche ".

1775, la première loge de francs-maçons, nommée la Parfaite Harmonie, s'implante à Saint-Denis. On relève la présence de francs-maçons à Bourbon dès 1735. Les francs-maçons sont des commerçants, des propriétaires de plantations ou des militaires gradés, tous issus de la grande bourgeoisie ou de la noblesse. Les ateliers deviennent des espaces de fraternité où les maçons parlent du pays et font face à l'isolement. Ce sont des lieux d'échange où sont évoquées les idées des Lumières venues de métropole. L'autre activité des frères, ce sont des actes de bienfaisance envers les personnes en difficulté, et pas seulement des francs-maçons.

1775, les deux rades principales de Bourbon, Saint-Denis et Saint-Paul, disposent d’un maître de port, le chef-lieu de Bourbon possède en outre une forge pour la marine, une poulayrie, une tonnellerie et une voilerie, soit une industrie consacrée, à la réparation et à la construction des navires. Car depuis le début du XVIIIe siècle on construit des embarcations à Bourbon. Au fil des années, les chantiers navals se développent, d’abord dans les deux rades principales, mais aussi à Saint-Pierre, Saint-Louis et Saint-leu. Les divers chantiers fournissent des pirogues, chaloupes, péniches, mais aussi des goélettes, chasse-marées, bricks, et parfois des unités plus grosses, comme la corvette de 100 tonneaux le Volcan de Mascarin construite à Saint-Paul à la fin du XVIIIe siècle. Au cours de la guerre d’Indépendance américaine (1775-1783), Bourbon constitue une base de ravitaillement irremplaçable pour les escadres françaises qui opèrent dans l’océan Indien.

Naissance en 1775 :

28 novembre 1775, naissance à Saint-Benoît de Pierre Henri François Étienne Bouvet de Maisonneuve Contre-Amiral et homme politique.

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