Législatives 1924 à La Réunion, les résultats des élections législatives de 1924, les résultats les candidats les députés élus.

Législatives 1924 à La Réunion

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Election en un seul tour le 11 mai 1924.

Les élections législatives de mai 1924 à La Réunion, les deux députés sortants sont Lucien Gasparin, et Georges Boussenot.

Elus sous la bannière radical-socialiste, en 1919, les deux députés de La Réunion se sont retrouvés dans l'opposition parlementaire. Gasparin s'est immédiatement positionné auprès du Parti républicain démocratique et social le P.R.D.S, présidé par Charles Jonnart, qui fait partie de la majorité gouvernementable alors que Boussenot est resté fidèle au Parti radical-socialiste.

Pour la treizième législature de la troisième République, le mode de scrutin de liste est toujours en vigueur, deux listes se trouvent en présence en début de campagne :

- Le tandem Lucien Gasparin et Georges Boussenot.

- Le Tamden Jules Palant et Augustin Archambeaud. Jules Palant, professeur de philosophie au lycée Leconte de Lisle de Saint-Denis, vénérable de la Loge l'Amitié et secrétaire général du parti radical et radical-socilaliste, et Augustin Archambeaud, ancien député de La Réunion et ancien maire de Saint-Pierre. Les deux candidats entament une pré-campagne, Palant dans le nord et Archambeaud dans le sud. Le thème qu'ils choisissent est celui de l'étouffement du suffrage universel dans la Colonie. Ils dénoncent l'élections des deux députés sortants par la fraude en 1919. Mais ils ne sont pas crédibles, Palant a été le faiseur des élections, l'organisateur des pressions administratives, le spécialiste de la composition des bureaux de vote. Archambeau à créé un syndicat des 1 800 familles composés des petits agriculteurs qui vivent sur ses terres et qui lui servent de masse de manoeuvre électorale connue sous le nom de " cohortes des Comoriens ", dès sa première élection, en 1906, l'importance du nombre des électeurs décédés dont les noms avaient été émargés lui ont valu le surnom " d'élu des morts ".

Auguste Brunet est pressenti par les politiciens de la Réunion, hostiles à la personne de Boussenot à qui ils font grief de l'affaire Ollivier, afin de poser sa candidature à la députation de l’Ile. Il refuse d’abord, mais revient sur sa décision, se fait mettre en disponibilité et quitte Madagascar. En mai 1924, en pleine campagne Auguste Brunet pose sa candidature à la députation, cette candidature fait éclater le tandem Gasparin, Boussenot.

Georges Boussenot fait alliance avec le docteur Paul Isautier pour une liste démocratique et sociale de tous les Français.

Lucien Gasparin et Auguste Brunet composent une liste d’union républicaine démocratique et de solidarité créole. La profession de foi des deux candidats exalte " le faisceau des dévouements suscités par le culte de l'honneur créole, des traditions d'indépendance et de fierté qui ont donné à notre Colonie sa physionomie propre..."

Le duo Palant, Archambaud se retire.

Se retrouve donc en présence, une liste de deux hommes du sol réunionnais, Lucien Gasparin né à Saint-Denis et Brunet né à Saint-Benoît, et une liste soutenue par l'administration dont le leader est le métropolitain Georges Boussenot né à Paris.

Un contentieux entre créoles et métropolitains se retrouve donc sur la scène politique, Boussenot qui, dans son journal traite certains de ses adversaires politiques " d'hommes de couleur ", le Progrès répond par ce slogan : " la peau, c'est notre drapeau ! ".

Le 8 avril 1924, le journal le Progrès écrit : La candidature Brunet signifie Réunionnais contre métropolitains...".

Georges Boussenot est accusé d'être anticréole, parce qu'il cumule les fonctions de député de La Réunion et de représentant de la côte ouest de Madagascar, fonctions jugées à juste titre incompatibles, les intérêts des deux îles étant parfois opposés. Mais Boussenot doit faire face à une autre accusation d'anticréolisme qui va prendre des proportions gigantesques dans l'opinion publique réunionnaise. Connu sous le nom d'affaire Ollivier, cet événement fait basculer la campagne électorale.

L'affaire Ollivier : la mise en retraite anticipée du gouverneur général de Madagascar Garbit laisse supposer que le poste va revenir au gouverneur par intérim, le Réunionnais Auguste Brunet. Or le ministre Albert Sarraut nomme Ollivier, filleul de Gaston Doumergue, président en exercice au sénat. L'affaire fait grand bruit et l'opinion réunionnaise crie au scandale car Auguste Brunet étant plus gradé qu'Ollivier, première classe contre deuxième classe, le poste aurait dû normalement lui être attribué. L'opinion réunionnaise insinue que c'est parce qu'il n'est pas créole que Georges Boussenot n'a pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher le passe-droit.

10 avril 1924, Auguste Brunet arrive à La Réunion. Son arrivée est triomphale, devant une foule dionysienne massée sur la place du gouvernement, Brunet embrasse Gasparin en lui déclarant : "... Je viens conclure avec toi le geste d'union indissoluble, à jamais indissoluble, de la démocratie créole...".

Les élections légisatives de 1924 sont exceptionnelles par la longueur de la campagne, le nombre de coups de théâtre, la vigeur de la polémique.

Résultats des élections législatives de 11 mai 1924.

Avec le soutien actif de la plupart des municipalités de l'île, la liste Auguste Brunet, Lucien Gasparin l'emporte.

Auguste Brunet est élu député de La Réunion avec 17 231 voix sur 24.521 votants.

Lucien Gasparin est élu député de La Réunion avec 15 745 voix sur 24 521 votants.

La plupart des observateurs de cette époque ont salué cette victoire de la liste créole comme l'avènement d'une ére nouvelle dans la vie politique de la Colonie ainsi qu'une volonté de résistance à la pression administrative. Selon Auguste Brunet, son élection a rendu : " ...la liberté à son Petit Pays malgré la pression officielle...".

Mandat d'Auguste Brunet :

Auguste Brunet à La chambre des députés est inscrit au groupe radical-socialiste, il entre à la Commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats, à celle de la marine marchande, à celle d'Alsace-Lorraine, et à la Commission spéciale chargée d'enquêter sur les conditions dans lesquelles le comité de l'Union des intérêts économiques est intervenu dans la dernière campagne électorale, et sur l'origine des fonds ayant servi à tous les partis en 1924.Son intense activité sera orientée vers la défense des intérêts coloniaux et en particulier de ceux de la Réunion, il se fait entendre sur :
- En 1924, les dommages de guerre aux colonies, l'inspection des colonies, l'Ecole coloniale, les chemins de fer coloniaux, le budget de la Réunion, les établissements hospitaliers coloniaux.
- En 1925, sur le budget des Nouvelles-Hébrides.
- En 1926, la taxe sur les sucres, l'entretien de l'Ecole coloniale et de l'agence des colonies, les tarifs des douanes, le chemin de fer de Brazzaville à l'Océan, le chemin de fer et le port de la Réunion.
-En 1927, l'armée coloniale.
-En 1928, le recrutement des hommes des Antilles et de la Réunion.

Auguste Brunet député de La Réunion en 1924

Mandat de Lucien Gasparin :

Lucien Gasparin à La chambre des députés est inscrit au groupe radical-socialiste, lorsqu'il prend part aux discussions budgétaires. il intervient pour évoquer les colonies ou les problèmes spécifiques des troupes coloniales.

Lucien Gasparin député de La Réunion en 1924



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