Morus alba L, Mûrier blanc, espèce potentiellement envahissante à La Réunion, Famille : Moraceae - Moracées.

Morus alba L

Mûrier blanc

Espèce potentiellement envahissante à La Réunion.

- Nom : Mûrier.
- Non à La Réunion : Mûrier blanc.
- Nom anglais : White mulberry tree.
- Nom scientifique : Morus alba L.
- Synonymes :
- Morus multicaulis Perr.
- Morus alba L. var. indica (L.) Bureau.
- Morus alba auct. non L.
- Morus australis auct. non Poir.
- Morus indica L.
- Morus latifolia Poir.
- Ordre : Rosales.
- Famille : Moraceae - Moracées :: 18 espèces sur le site.
- Tribu : Moreae.
- Genre : Morus L. 2 espèce(s) dans le genre Morus
- Espèce : Morus alba L.
- Origine : Asie.



Morus alba L, Mûrier blanc


Morus alba L.


Morus alba L.


Morus alba L, appartient à la famille des Moraceae et au genre Morus L, qui comprend une dizaine d'espèces cultivées pour leurs fruits les mûres ou pour leurs feuilles, qui servent de nourriture au ver à soie. Il ne faut pas confondre les mûriers avec les ronces, plantes ligneuses de la famille des Rosacées, dont les fruits sont similaires par l'aspect et le goût et portent aussi le nom de mûre.


Origine, répartition Morus alba :

Morus alba L, est originaire d'Asie tempérée : Chine, Japon, cette espèce est largement diffusée dans toutes les régions subtropicales et tempérées du monde. La variété Morus alba L. var. indica (L.) Bureau est maintenant rattachée et considérée comme synonyme de Morus alba L.


Histoire du Murier, Morus alba et de la soie à La Réunion :

Morus alba est la plante nourricière habituelle du Bombyx du mûrier (Bombyx mori), encore appelé "ver à soie", et dont l'élevage permet de produire la soie naturelle.

Morus alba a été introduit à La Réunion pour la production de soie naturelle. En 1742, la Compagnie des Indes orientales fit introduire le mûrier dans l'île. En 1750 elle fait venir de métropole plusieurs ouvriers pour la culture des mûriers et pour le tirage de la soie. En 1752, le Conseil Supérieur de Bourbon recevait du sieur Desblotières, installé à Saint-Denis depuis 1722, l'envoi d'une petite partie de soie, qui fut transmise à Paris, et vendue 114 livres. La Compagnie des Indes orientales favorisa l'activité séricicole pendant une vingtaine d'années. Mais il n’y eut pas véritablement de décollage de la fabrication de soie, et ces tentatives semblent avoir cessé quand la Compagnie, en faillite, eut rétrocédé l'île à l'administration royale.

L'intérêt pour la soie ne resurgit que 60 ans plus tard, dès 1834, à Saint-Joseph, Bernard élève des vers à soie, dévide des cocons, et fait parvenir au Conseil Colonial qui les envoie à Nîmes, capitale française de la soie, de très beaux échantillons qui n'ont qu'un défaut, celui de ne pas être filés, car Bernard ne possède pas de métier à filer.

En 1836, Lafitte, à Saint-Denis, qui a reçu de Nîmes un métier à filer, un tour Piémontais pour servir de modèle, établit une magnanerie-filature, qu’un cyclone détruira en 1840.

Samuel Perrottet jardinier botaniste du gouvernement à Pondichéry, de passage à Bourbon naturalise des plantes, il affirme que la soie devrait réussir dans l’île. Plus de 60 kilos de soie filée sont envoyés en métropole, par 5 producteurs. Saint-Benoît devient le centre de l'activité séricicole. A Saint-Pierre, Victor Robin met en place sur son habitation une magnanerie avec deux tours à filer. en 1839, à Saint-Denis, Boyer construit sa magnanerie du Brûlé.

Le gouverneur de La Réunion Jacques Philippe Cuvillier nommait une commission pour savoir si la production de soie est une activité intéressante pour l'île, le 30 avril 1835, la commission remettait un rapport très important où elle concluait sans ambiguïté que la production de soie présentait un intérêt économique pour Bourbon. La commission précisait aussi que le climat le plus approprié à la mise en place de magnaneries était celui de Salazie plutôt que celui de Saint-Joseph.

Edouard Périchon médecin à Salazie et maire de cette même ville entame une aventure industrielle, produire de la soie à Salazie. L’humidité du cirque est mise en avant par toute une série de botanistes, car elle favorisera la culture du mûrier. Le climat permet aussi une période végétative constante des arbres, la récolte toute l'année de feuilles fraîches, et l'éducation, non pas d'une chambrée de vers à soie comme en France, mais de six à sept chambrées par an. Dès la fin des années 1830, de véritables plantations voient le jour : vingt-cinq habitants ont déjà planté 100 ha, à raison de 3500 pieds/ha. Ces cultivateurs mettent en place également des magnaneries rudimentaires. C'est pour cela que l'on décide d'installer la filature dans le cirque.

Entre 1839 et 1843 Périchon fait édifier deux infrastructures industrielles qui, bien que situées dans le cirque perdu de Salazie, n'en étaient pas moins alors à la pointe de la technologie de la soie. Ces infrastructures, aujourd'hui totalement disparues, étaient la filature, mais aussi une magnanerie modèle. Les deux établissements furent édifiés à Mare à Citrons. En 1842, 800 000 mûriers croissaient à Salazie.

L’expérience industrielle n'a duré que sept ans, en 1849, l'industriel était ruiné.

En 1907, on tenta de relancer la production de la soie, mais cette fois-ci dans le cirque de Cilaos. La soie obtenue fut même exportée, mais la tentative tourna court. Après avoir été abandonnée pendant plusieurs dizaines d'années, la culture reprend dans le cirque de Cilaos en 1956, mais elle est définitivement délaissée, car l'exploitation s’avère non rentable.


Morus alba à La Réunion :

Morus alba L., espèce cultivée à La Réunion, s'est naturalisée, elle est considérée comme potentiellement envahissante, inscrite dans la liste des espèces envahissantes de La Réunion, niveau 2 sur 5, niveau 2 : Taxon exotique (ou cryptogène) potentiellement envahissant, pouvant régénérer localement (naturalisé) mais dont l’ampleur de la propagation n’est pas connue ou reste encore limitée.


Description de Morus alba :

Le Mûrier blanc est un arbre monoïque pouvant atteindre 30 mètres de haut. Il doit plus son nom à la couleur de ses bourgeons qu'à la couleur de ses fruits. Son épithète alba signifiant blanc en opposition aux fruits noirs du Mûrier noir (Morus nigra L.), certaines formes de l'espèce possèdent des fruits blancs. Mais on trouve aussi des formes à fruits rouges ou noirs.

Les feuilles sont alternes pétiolées, les pétioles sont cannelés et munis de stipules. Le limbe est différent : sur les jeunes pousses il est profondément lobé avec les lobes arrondis. Sur les parties de la plante plus âgées le limbe de 5 à 15 cm de long est lobé, cordé à la base et arrondie à acuminé à la pointe, et dentelé sur les marges. Les feuilles sont glabres sur les deux faces, vert clair.

Les fleurs mâles et femelles sont généralement sur ​​des arbres séparés même si elles peuvent se produire sur le même arbre. Les fleurs mâles sont réunies en chatons cylindriques, les femelles en chatons subsphériques; une fois fécondés, ces derniers se transforment en groupe de fruits blancs, roses ou violets, appelés mûres.

Le fruit du mûrier blanc, Morus alba L est porté par un pédoncule long, parfois de la longueur du fruit. Le fruit est une poly-drupe c'est à dire un ensemble de petites drupes développées sur le réceptacle de la fleur. Chaque drupe contient un minuscule noyau.


Culture et entretien de Morus alba :

Morus alba aime les situations lumineuses et les températures élevées à douces, ses besoins en eau sont modérés. Sa culture est facile et sa croissance très rapide.



Multiplication de Morus alba :

Morus alba se multiplie par bouturage.

Morus alba L. Mûrier blanc.

Morus alba L.

Morus alba L.


18 espèce(s) dans la famille des Moraceae - Moracées

2 espèce(s) dans le genre Morus

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