Histoire de La Réunion année 1790, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1790.

Histoire de La Réunion année 1790

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Janvier 1790, rumeurs et fièvres s'emparent de Bourbon, dans une lettre du 22 février 1790, le comité de Saint-Denis fait savoir qu'il maintien ses revendications, la principale revendication est la réunion rapide d'une Assemblée générale. Dans un premier temps le Gouverneur général Conway rejette les demandes du comité dionysien pour finalement dans un second temps, lui donner totale satisfaction.

23 mars 1790, sans attendre le décret de l'assemblée nationale qui autorisait les assemblées coloniales, celle de Bourbon s'installe à Saint-Denis chef-lieu de l'île. L'acte de sa constitution fut adressé au Conseil supérieur, qui refusa de l'enregistrer. Cette résistance pouvait avoir avoir quelque valeur dans un temps où ces Conseils jouissaient du droit de remontrance ; mais en 1790 elle n'était plus de raison.

25 mai 1790. La première Assemblée générale ouvres ses travaux , 134 députés titulaires et 55 suppléants se réunissent à Saint-Denis.

27 mai 1790, à l'unanimité l'assemblée se déclare, " permanente, inviolable et ne pouvant être dissoute que par un décret de l'assemblée nationale, sanctionnée par le Roi ".

27 juillet 1790, l'Assemblée Générale décide la création d'une Garde Nationale pour tous les citoyens libres âgés de 15 à 50 ans, les libres de couleurs obtiennent le droit de servir dans la Garde Nationale au sein de compagnies particulières.

19 août 1790, le gouverneur de Bourbon, David Charpentier de Cossigny succède à Port-Louis, à Conway, c'est Dominique Prosper de Chermont qui le remplace à Bourbon. Dans une colonie qui connaît alors transition et fébrilité, la feuille de route fixée au nouveau commandant, Dominique Prosper de Chermont est de maintenir la tranquillité. Les relations entre les nouveaux élus et le commandant de la colonie sont bonnes.

Dominique Prosper de Chermont gouverneur de Bourbon

13 septembre 1790, les libres de couleur obtiennent le droit d'être représentés à l'Assemblée Coloniale, mais leurs officiers et leurs députés doivent être obligatoirement choisis parmi les blancs.

1 er octobre 1790, l'Assemblée Générale élit son député à la Constituante, M. Bellier de Villentroy avec comme suppléants Bertrand et Lemarchand.

5 octobre 1790, l'Assemblée générale clôt ses travaux pour laisser place à une assemblée coloniale élue en vertu du décret et des instructions de l'Assemblée nationale des 8 et 28 mars précédents.

28 octobre 1790, c'est Saint-Paul que les députés choisissent comme siège de l'Assemblée coloniale. Présent à l'ouverture de débats, le gouverneur s'engage à donner satisfaction " à tous les arrêtés qui ne peuvent manquer d'émaner de la sagesse et de la prudence des députés ".

Animée d'une volonté de réforme, l'Assemblée s'empare du pouvoir législatif et impose ses projets aux administrateurs de la Colonie. D'importantes mesures sont adoptées, sur les questions de police et de sûreté, sur l'élaboration d'une Garde nationale, sur la circulation du papier-monnaie, et surtout sur l'organisation des municipalités.

9 novembre 1790, M. Bellier de Villentroy député à la Constituante qui représente La Réunion donne sa démission, il est remplacé par son suppléant M. Louis-Marie Bertrand. C'est pour des raisons familiales que Pierre Joseph Bellier de Villentroy renonce à accomplir son mandat.

Louis-Marie Bertrand a seulement une trentaine d'année (né le 10 janvier 1760 à Mâcon, Saône-et-Loire) lorsqu'il est chargé de représenter Bourbon à Paris et les oppossants à sa nomination à l'Assemblée coloniale ne manque pas de le trouver trop jeune pour cette mission. Ils lui reprochent aussi de ne pas être enraciné par la possession d'une propriété à Bourbon. Bertrand n'a guère qu'une dizaines d'années de présences dans la colonie, il a épousé une créole, Henriette Delestrac, fille d'un des plus gros possesseurs d'esclaves de Saint-Denis.

Louis-Marie Bertrand est étroitement mêlé à la vie intellectuelle et politique de Bourbon. Il fréquente, La Parfaite Harmonie, principale loge maçonnique de Saint-Denis. Il y côtoie le gouverneur Charpentier de Cossigny, et l'ordonnateur Duvergé. Il s'est engagé très tôt et intenséments dans la Révolution bourbonnaise. Il figure parmi les quatres personnes choisies par l'assemblée paroissiale de Saint-Denis, le 27 décembre 1789, pour constituer un Comité permanent chargé d'obtenir des administrateurs, la réunion rapide d'une Assemblée générale. Elu par le chef-lieu à cette Assemblée, il participe activement à ses travaux.


1790, Création de six nouvelles communes à Bourbon.

1790, c'est la création de six nouvelles communes à Bourbon : Saint-Denis, Saint-Paul, Saint-Leu, Sainte-Marie, Saint-Pierre et Saint-Leu.


Élections des maires, officiers municipaux et notables.

Dans la première semaine du mois d'août 1790, il est procédé dans toute l'île aux élections des maires, officiers municipaux et notables de chaque paroisse et à la mise en place du pouvoir communal. Bourbon compte alors onze paroisse dans l'île.

- 23 juillet 1790, Saint-Denis. Plusieurs séance sont nécessaires pour aboutir à l'élection du maire, du corps municipal et des notables. La séance du mardi 3 août 1790 à 8 heures du matin décide qu'il sera procédé à la nomination d'un maire, de cinq échevins ou officiers municipaux, d'un procureur de la commune, d'un trèsorier, d'un secrétaire-greffier et de douze notables. Joseph jean Baptiste Delestrac est élu avec 126 voix sur 171 votants. Delestrac est né dans le Vaucluze vers 1736 et est arrivé à Bourbon en 1767 ; il est marchand, négociant et cultivateur. Il s'est marié le 22 août 1769. Il est décédé à Saint-Denis le 8 spetembre 1814 à son domicile rue de la Fontaine ( actuelle rue Monseigneur de Beaumont ).

- 1 er août 1790, Saint-Paul. La procédure d'installation de la municipalité à Saint-Paul s'est étalée sur quatre jours. Le lundi 2 août est élu maire, au premier tour et à la majorité absolue des voix, Pierre Joseph Bellier de Villentroy.

- 8 août 1790, Saint-Leu. Pour Saint-Leu, la séance de l'Assemblée générale des habitants de la paroisse ouvre le dimanche 8 août 1790. Les habitans sont réunis dans la maison de M. Dennemont et c'est lui qui est élu maire à la majorité absolue de 46 voix sur 51 votants.

- 1er août 1790, Saint-Pierre. Les citoyens actifs se réunissent le 1 er août 1790 à 3 heures de l'après-midi dans l'église. Motais de Narbonne est élu maire.

- 1 er août 1790, Saint-Joseph, élection du maire de la commune de Saint-Jospeh à l'église, est élu maire avec plus des 3/4 des suffrages, M. Célestin Payet. Il est aussi député de la paroisse à l'Assemblée coloniale.

- 1 er août 1790, Sainte-Suzanne, élection à 2 heures de l'après-midi, dans l'église paroissiale, est élu maire Auguste Joseph Léon.Il est député de Sainte-Suzanne à l'Assemblée coloniale, mort à Sainte-Suzanne le 17 février 1792 à 32 ans.

- 2 août 1790, Saint-Benoît, le maire élu est Monsieur Louis Laisné de Beaulieu, il obtient 84 voix sur 144 votants. Louis Laisné de Beaulieu est né à Cahors ( Lot ), arrivé dans l'île en 1768, mort à Saint-Denis en 1799.

- 5 août 1790, Sainte-Rose, le maire élu lors de la séance du 5 août de l'Assemblée des habitants dans l'église paroissiale, est Noël François, comte Dulac. Il est né le 30 juillet 1739 à Sainte-Marie, il est député à l'Assemblée coloniale.

- Août 1790, Saint-Louis. Le curé Jean Lafosse est élu maire. Le 11 janvier 1791 il donne sa démission. le 23 janvier 1791 leshabitants procède à la nomination d'un nouveau maire pour le remplacer. Le citoyen Pascalis est élu avec 29 voix sur 47 votants.

- Août 1790, Sainte-Marie. Joseph de Guigné de Mont Repos est élu maire. Il est né à Saint-Denis le 5 mars 1746, il est décédé à Sainte-Marie à 54 ans. Son père Joseph Deguigné était capitaine des milices du quartier de Saint-Denis.

- Août 1790, Sainte-André. Le premier maire élu est Charles Victor Amédée Bruna. Il est né en italie, arrivé à Bourbon en 1768. Il est contrôleur des magasins du Roi, commissaire civil du quartier de Saint-André, député à l'Assemblée coloniale en 1790. Il est mort à Saint-André en 1814. Le 3 août Charles Victor Amédée Bruna démissionne. Le 16 septembre l'Assemblée des habitants qui se passe dans la confusion les partisants de Pierre Welment le nomment maire. Le 16 décembre, la municipalité est rétablie dans les forme légales. Par 66 voix contre 34, Pierre Welment est confirmé dans ses fonctions.


Naissance en 1790 :

3 mars 1790, naissance de Joseph Graëb Gouverneur de l'île de la Réunion. du 5 juin 1846 jusqu'au 13 octobre 1848.


Décès en 1790 :

30 juin 1790, décès du poète réunionnais Antoine de Bertin.



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