Histoire de La Réunion année 1962, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1962.

Histoire de La Réunion année 1962

1 er janvier 1962, le préfet de La Réunion, Jean Perreau-Pradier est décoré de la Légion d'honneur par Michel Debré.

Cyclone Jenny 37 morts, 150 blessés, 16 000 sans-abris.

28 février 1962, c'est sur une île à peine prévenue qu'arrive le météore Jenny. Il fond si vite que la population n'aura pas le temps de se mettre à l'abri. Le cyclone Jenny provoque 37 morts et 150 blessés 16 000 sans-abris. Un phénomène bref est intense, où les vents dépassent les 250 km/h. Les dégâts sont nombreux et spectaculaires: le pylône de T.S.F. du barachois s'est effondré, l'église Saint-Nicolas de Champ-Borne, à Saint-André est totalement détruite, des villages ont été quasiment rasé. A Saint-Denis des centaines de maisons ont été découvertes, disloquées, sur la route de la Montagne, au fond de La Rivière, des voitures ont été renversées, voire complètement retournées sur le toit. Dans les gares, on ne compte plus les wagons renversés. La côte est la plus touchée, un véritable raz-de-marée a frappé le littoral fracassant les barques jusque dans le petit port de Saint-Benoît ; un village entier, au lui-dit "Les Galets" entre Saint-Benoît et Saint-Anne, a été totalement rasé. En gare de Saint-Benoît, une locomotive et 14 wagons ont été arrachés des rails. Sur la côte Ouest, plusieurs barques de pêcheurs ont été surprises par la tempête : neuf hommes ne reviendont jamais... Les cultures ont été très atteintes. Même la canne à sucre, pourtant habituellement résistante aux cyclones, a été partiellement détruite. Dans l'agriculture vivrière et maraîchère, c'est le désastre à presque 100%. Et les trois quarts de la récolte fruitière sont perdues.

Le cyclone à peine passé, la presse d'opposition attaquera vivement la lenteur des pouvoirs publics, et le retard mis à déclencher l'alerte. Ce qui provequera, par contre-coup, une belle polémique entre le préfet Perreau-Pradier et le chef de service météorologique de La Réunion.

Église de Saint-Nicolas de Champ Borne Saint-André, détruite par le cyclone Jenny le 28 février 1962.

Juillet 1962, le communiste Robert Balanger, président du groupe parlementaire PCF, évoque officiellement le question de l'autonomie dans les DOM. Lors d'une question posée au premier ministre Georges Pompidou, il s'interroge : " Constatant la faillite de la départementalisation ou de l'assimilation adaptée, le gouvernement envisage-t-il de déposer un projet de loi tendant à permettre à la Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion de gérer elles-mêmes et démocratiquement leurs propres affaires et d'entretenir avec la France de nouveaux rapports débarrassés de tous liens de caractère colonial ? ".

20 juillet 1962, le Journal de l'île de La Réunion ( JIR ) avec l'appui du préfet proteste violemment. Le directeur du Journal dans un éditorial accuse les communistes et leur reproche de " vouloir arracher leur qualité de Français aux 360.000 Réunionnais ". Une campagne de cartes postales est lancée. Le texte est le suivant: " Les Réunionnais ne permettront pas au député communiste Robert Ballanger de commettre son crime contre leur île. Nous voulons rester département FRANÇAIS. La carte est à adresser au Président de La République.

7 octobre 1962, Saint-Denis et Nice deviennent villes jumelles. Saint-Denis est en fête et des chars fleuris défilent dans le chef-lieu de La Réunion. C’est au mois de juin, à l’occasion de l’inauguration d’une de ses lignes faisant escale à Nice, qu’Air France a invité des membres des conseils municipaux dionysiens et niçois à faire le voyage. Pendant ce voyage, un des conseillers aurait alors proposé le jumelage des deux villes. A partir de là tout va aller très vite et les deux maires, Jean Médecin et Gabriel Macé, retiennent la date du 7 octobre. Grâce au concours des commerçants de la ville, toutes les vitrines seront illuminées, les rues pavoisées. La veille est arrivée la délégation niçoise, conduite par Clément Vasserot, qui n’est pas un inconnu pour les Réunionnais. A la fin de la matinée du 7 octobre, après la signature du protocole, on inaugure la rue de Nice, jusque-là appelée rue de l’Embarcadère. Dans l’après-midi défilent les chars du Carnaval, avec à leur tête celui de Sa Majesté Dionice Ier. Plus de 20 000 personnes sont présentes.

Novembre 1962, les élections législatives se déroulent dans un climat particulièrement houleux. Dans la première circonscription se présente le leader communiste Paul Vergès opposé à deux candidats Gabriel Macé ( Républicain Indépendant ) et David Moreau ( UNR ).

Bureaux de vote fermés, lignes téléphoniques coupés, irrégularités, il est évident que cette élection de la première circonscription va être invalidée.

Sont élus comme députés :
- dans la première circonscription Gabriel Macé.
- dans la deuxième circonscription Marcel Vauthier ( MRP ).
- dans la troisième Marcel Cerneau ( Rassemblement démocratique ).

Mais la fraude électorale est si flagrante que le Conseil Constitutionnel annule les résultats de la première et de la deuxième circonscription.

1962, l'infrastructure touristique de La Réunion est dans un état embryonnaire, l'île possède cinq hôtel.

1962, naissance du groupe Brasseries de Bourbon. Ancré dans l’histoire de l'île, le groupe demeure un des piliers de l’industrie réunionnaise en produisant notamment la célèbre bière Bourbon, la Dodo.

Au 31 décembre 1962, la population totale de La Réunion est évaluée à 354 294 habitants.

Décès en 1962 :

- 29 décembre 1962, décès de Georges Fourcade, auteur de Petite fleur aimée.

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