Marcel Vauthier, né à Saint-Denis La Réunion, Homme politique, député et sénateur de La Réunion.

Marcel Vauthier.

- Nom : Marcel Vauthier.
- Date de naissance : 6 novembre 1910 à Saint-Denis La Réunion.
- Date de décès : 26 mai 1988 à Saint-Denis de la Réunion.
- Fonction(s) :
- Chargé de cours à l’École de droit.
- Avocat-conseil.
- Conseiller général de La Réunion.
- Député de la Réunion.
- Juré à la Haute Cour de justice.
- Premier adjoint Maire de Saint-Benoît.
- Sénateur de La Réunion.


Marcel Vauthier est né le 6 novembre 1910 à Saint-Denis La Réunion.

Licencié en droit, Il cumule les fonctions de chargé de cours à l’École de droit et d’avocat-conseil de la fédération des syndicats agricoles, de la chambre d’agriculture et du syndicat des commerçants.

Marcel Vauthier

1937, Marcel Vauthier est conseiller général de La Réunion.

1946, il participe à la campagne electorale des élections législatives de juin, il soutient le candidat Alexis de Villeneuve, quand le 24 mai 1946, en présence d’Alexis de Villeneuve, Marcel Vauthier, échappe de peu à une tentative d’attentat perpétrée par un ancien gendarme. Cette campagne électorale est violente, malgrès la demande de pacification du gouverneur Capagorry.

Le 25 mai 1946, il assiste au meurtre de son amie Alexis de Villeneuve, maire et conseiller général de Saint-Benoît, leader gaulliste, sous les couleurs du Mouvement Républicain Populaire opposé à Raymond Vergès, maire de Saint-Denis, haut responsable du Parti Communiste Français à la Réunion, sous l’étiquette péi du Comité Républicain d’Action Démocratique et Sociale. Le scrutin dans la 1ère circonscription est reporté au 16 juin.

Le 16 juin 1946, Marcel Vauthier qui remplace le défunt Alexis de Villeneuve l'emporte sur Raymond Vergès avec 19 148 voix sur 30 991 suffrages exprimés, il est élu député de la Réunion.

Marcel Vauthier rejoint alors les commissions de la France d’outre-mer et de la justice. Il est également nommé juré à la Haute Cour de justice.

Il dépose un rapport au nom du troisième bureau sur les opérations électorales du Gabon-Moyen Congo pour le collège des citoyens puis prend part aux discussions relatives à celles de son département.

10 novembre 1946, Aux élections législatives il occupe la deuxième place position sur la liste d’Union réunionnaise de Raphaël Babet qui, devancée par celle du communiste Raymond Vergès, n’obtient qu’un seul des trois sièges à pourvoir. Marcel Vauthier est cependant ensuite élu par l’Assemblée nationale conseiller de l’Union française, avant d’accéder au conseil municipal de Saint-Benoît comme premier adjoint en 1947.

7 novembre 1948, aux élections pour le renouvellement total du Conseil de la République, il conduit la liste d’Union anticommuniste sous l’égide du RPF qui remporte les deux sièges à pourvoir ; lui-même rassemble 259 voix des 449 suffrages exprimés. Marcel Vauthier élu sénateur de La Réunion occupe ce poste jusqu'à la fin de son mandat le 18 juin 1955.

Inscrit au groupe du MRP, Marcel Vauthier participe, entre 1948 et 1955, aux travaux des commissions de la France d’outre-mer, de la presse, de la justice et de l’intérieur.

1949, il présente un rapport au nom de la commission de la France d’outre-mer concernant l’organisation et le fonctionnement du Haut Conseil de l’Union française.

1950, il se prononce sur la modification de la législation électorale dans les départements d’outre-mer et dépose un amendement visant à donner le même indice de correction que la solde des fonctionnaires de l’État aux indemnités de fonctions des maires et adjoints de son département ainsi qu’un sous-amendement de nature à accorder aux fonctionnaires d’outre-mer une prime compensatoire à la perte de salaire.

Juriste averti, il rédige, entre 1951 et 1954, huit autres rapports ou avis au nom de la commission de la justice concernant aussi bien la protection de l’enfance et la question des récidivistes que la conservation des dossiers par les greffiers, la création ou la suppression de certains postes de magistrats et la cour d’appel de Fort-de-France détachée à Cayenne ou encore les baux commerciaux et industriels et l’indemnisation des communes de Moselle et d’Alsace victimes de certains actes commis durant l’occupation par l’administration allemande.

Cependant le résumé de ses activités de rapporteur de la commission de la justice demeurerait incomplet s’il ne mentionnait pas ses interventions dans les discussions sur le changement des prénoms de l’adopté, son rapport oral concernant la législation sur les loyers dans les territoires d’outre-mer et l’organisation des justices de paix ou encore la création d’un fonds de développement de l’industrie cinématographique.

1951, après avoir discuté de l’application de la légalité républicaine en AOF, il s’exprime sur le budget de l’éducation nationale pour faire part de ses observations sur l’enseignement technique à la Réunion et de son école de droit.

1952 à 1954. Secrétaire de la commission de l’intérieur, il dépose un rapport sur sa proposition de résolution invitant le gouvernement à venir en aide aux victimes du cyclone et des inondations qui ont dévasté son département ainsi que deux autres relatifs à la réglementation de l’emploi des abrégés pour les appellations françaises et étrangères et l’extension à l’Algérie de la loi sur les indemnités aux victimes d’accidents.

1953, il pose au président du conseil une question orale, qui sera suivie d’un débat, sur les mesures sociales qu’il préconise pour que cesse la grève des fonctionnaires dans les départements de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion puis soutient l’amendement de Raphaël Saller relatif au financement de leur équipement agricole et rural.

En 1954, après avoir posé au ministre des finances une question orale pour dénoncer la politique de développement de la canne à sucre poursuivie par le FIDES en AEF, qu’il estime contraire à la politique générale d’assainissement du marché sucrier français, il rédige une dernière proposition de résolution en faveur des producteurs sucriers dans les départements d’outre-mer.

1954, toujours en direction des départements d’outre-mer, Marcel Vauthier intervient en faveur des magistrats et des gardiens de prison, pour lesquels il requiert le versement d’indemnités de nuit, avant de se pencher sur l’étude de la réglementation de la pêche maritime, des conditions d’éligibilité de certains fonctionnaires et du régime des assurances sociales.

1954, Il est réélu juré à la Haute Cour de justice.

Ayant abandonné entre-temps le conseil municipal de Saint-Benoît pour celui de Saint-André, il se représente aux élections sénatoriales du 19 juin 1955 à la tête d’une liste sans étiquette qui n’obtient aucun des deux sièges à pourvoir. Il perd son siège au Sénat.

30 novembre 1958, Marcel Vauthier se présente au élections législatives dans la première circonscription de la Réunion comme candidat du MRP. Il arrive second au premier tour avec 34% des suffrages exprimés. Il se désiste au second tour pour permettre au député sortant Frédéric Champierre de Villeneuve candidat sous l’étiquette Indépendant national de l’emporter face au candidat du PC.R, Parti Communiste Réunion, Paul Vergés.

Novembre 1962, Marcel Vauthier se présente aux élections législatives dans la deuxième circonscription de La Réunion sous l'étiquette MRP, Mouvement républicain populaire. Il profite du désistement du député sortant Valère Clément. Dans sa profession de foi, l’avocat remercie ce dernier « de son geste réaliste et courtois », et donne des garanties à ses électeurs en promettant de « concilier la sauvegarde des principes républicains avec le respect dû au général De Gaulle, le sauveur de la patrie ». Il s’oppose résolument à " toute forme d’autonomie, qui ne peut conduire le pays qu’à la division, la faiblesse et la haine ". En ces temps de décolonisation, Vauthier exprime sa conviction que la Réunion, " fille de France ", sera toujours " Goutte de patrie dans l’Océan indien ".

Dans la seconde circonscription réunionnaise, sa candidature l’oppose à Léon Félicité, candidat du PCR, Parti Communiste Réunionnais. Marcel Vauthier est élu député de La Réunion en novembre 1962 avec 85.40 % des suffrages exprimés. Mais la fraude électorale est si flagrante que le Conseil Constitutionnel annule les résultats de la première et de la deuxième circonscription.

Il se représente à l'élection législative partielle de 5 mai 1963 cette fois-ci sans affiliation politique toujours dans la deuxième circonscription. Il affronte deux listes : la liste de Bruny Payet, liste de " l’Union contre la fraude électorale pour la défense des intérêts ouvriers et planteurs pour la liberté et dignité réunionnais " et la liste de Paul Bénard, liste du " Mouvement pour la Communauté ". Marcel Vauthier est élu député de La Réunion dans la deuxième circonscription, au premier tour, avec 60,1% des suffrages exprimés.

1962, il est nommé membre de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République.

Ses nombreuses interventions à la tribune du Palais-Bourbon ont pour sujet la Réunion et l’outre-mer en général. Ainsi, dès le 22 janvier 1963, lors de la discussion du projet de loi de finances pour cette même année, il prend part au débat pour souligner les nombreux problèmes de son île : en particulier la " démographie galopante ", et le manque d’aménagements pour l’accès à l’eau.

Lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1964, il prend également part à la discussion concernant les départements d’outre-mer et s’exprime au nom des " représentants de la France lointaine ". Il souligne les lacunes du budget en ce qui concerne les anciennes colonies, notamment en ce qui concerne la dotation du Fonds d’investissement d’outre-mer (FIDOM), l’alimentation en eau, la construction de routes et les effectifs de gardiens de la paix à la Réunion. Il aborde enfin la question de l’entrée des départements d’outre-mer dans le marché commun européen.

1965, il est nommé membre de la Commission de la production et des échanges.

15 octobre 1965, il s’oppose à Michel Debré et souligne les nombreux problèmes que rencontre la Réunion sur les plans économique et social : " Nous ne pouvons pas être d’un optimisme béat et dire que tout va très bien ", Il appelle de ses vœux la mise en place d’une " infrastructure " qui permettrait à la Réunion d’invoquer des droits plutôt que de réclamer et d’attendre des subventions : " à la mentalité d’assisté succèderait la dignité du citoyen à part entière ". Exprimant son désir de mettre fin au " paternalisme gouvernemental " dont les réalisations sont loin de permettre à la Réunion un niveau de vie suffisant, il finit en disant que " le Réunionnais doit se sentir l’égal de n’importe quel électeur de l’Indre-et-Loire, du Lot ou de la Seine ".

3 novembre 1965, Marcel Vauthier intervient de nouveau pour mettre en garde le gouvernement contre le " malaise " qui pèse sur son département : " la menace de l’autonomie ". Il demande au contraire " l’intégration complète de la Réunion dans la communauté des départements français ", précisant que « lorsque les Réunionnais pourront constater que leur grande patrie, la France, considère leur petite patrie comme un département à part entière, ils résisteront encore mieux au chant des sirènes et l’autonomie sera reléguée définitivement au rang des mauvaises légendes ".

30 novembre 1965, Marcel Vauthier prend part au débat sur les questions orales relatives à la propagande lors des élections municipales, pour dénoncer les pratiques frauduleuses du préfet de la Réunion en faveur de certains candidats UNR.

20 octobre 1966, il participe à la discussion des affaires sociales dans le cadre du projet de loi de finances pour 1967 et dénonce la pénurie de personnel dans les services de santé scolaire à la Réunion.

Aux élections législatives de 1967, Marcel Vauthier ne dépose pas sa candidature au renouvellement de son mandat. Marcel Vauthier décède le 26 mai 1988 à Saint-Denis de la Réunion.



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