Pierre Aristide Faron, Gouverneur de La Réunion du 19 novembre 1875 au 28 avril 1879.

Pierre Aristide Faron.

- Nom : Pierre Aristide Faron.
- Naissance : 17 avril 1814 à Brest dans le Finistère.
- Décès : 29 octobre 1889 à Nantes.
- Gouverneur de La Réunion : Du 19 novembre 1875 au 28 avril 1879.
- Gouverneur précédent :: Louis Hyppolite de Lormel.
- Gouverneur suivant :: Pierre Étienne Cuinier.


Pierre Aristide Faron, est né le 17 avril 1814, à Brest dans le Finistère. Il est le fils de Jacques Philippe Louis Faron, instituteur et d'Anne Marie Maqué. Son frère Joseph Faron épouse une carrière militaire et devient en fin de carrière Inspecteur général permanent des troupes de l’Infanterie de Marine.

Pierre Aristide Faron gouverneur de La Réunion

Pierre Aristide Faron débute sa carrière administrative comme secrétaire de Duval d'Ailly avant que celui-ci soit gouverneur de La Réunion, puis de Mackau commissaire générale de la Marine.

Sa carrière par la suite se déroule en Martinique où il épouse Eugénie Augustine Potteville, en 1844, puis en Algérie et en asie.

De retour en France, Pierre Aristide Faron est chef de service de la Marine au Havre. Il est fait Commandeur de la Légion d'Honneur le 13 août 1864.

En 1871, il est promu gouverneur des établissements français de l'Inde.

Le 27 août 1875, par décret, le commissaire général de la Marine est nommé gouverneur de La Réunion. Il prend ses fonctions le 19 novembre 1875.

Six jours après son installation à la tête du gouvernement, le 25 novembre 1875, un vacarme considérable résonne dans le cirque de Salazie, une masse rocheuse de prés de vingt millions de mètres cubes s'abat dans la vallée et sur les habitations de Grand Sable.

Le Gros Morne qui culmine à 3019 mètres vient de s'effondrer sur un de ses versants. l'îlet du Grand Sable dans le cirque de Salazie vient, en moins de cinq minutes, d'être rayé de la carte de la Réunion.

Les 63 habitants sont ensevelis vivants. Ce même jour à dix sept heures trente, à quelques pas de la catastrophe, une famille de six personnes, leur maison, leurs cours, leurs animaux en réchappèrent miraculeusement. Ils seront transportés sur 200 mètres par un glissement horizontal du sol.

La colonie fut plongée dans un véritable "saisissement". Une commission fut chargée d'étudier les causes de cette catastrophe. Son rapport n'était pas encore rédigé et les esprits des habitants pas encore remis que la nuit du mardi au mercredi 22 septembre fut terrible. En quelques heures une trombe d'eau s'abat sur l'Est et le Nord provoquant des dégâts considérables. La série noire va se poursuivre.

En 1875, les textes votés par la Constituante apportent quelques modifications dans la vie politique locale. La Réunion ne sera plus désormais représentée que par un député et un sénateur.

La nouvelle année, 1876, démarre par un cyclone qui achèvera la désolation, la misère et la ruine.

Le dimanche 9 avril 1876, c’est sans surprise que François de Mahy apprend dans la nuit sa réélection. Seule ombre à ce tableau électoral : une forte abstention 23.000 sur 34.000 électeurs inscrits, soit 67% d’abstentions.

Crise politique en métropole du 16 mai 1877, Le conflit entre la majorité républicaine et le cabinet de Broglie aboutit à la dissolution de la Chambre le 25 juin. Avec l’accord du Sénat, donné le 22 juin, par 149 voix contre 130, Mac-Mahon renvoie les députés devant les électeurs.

A La Réunion, la nouvelle de la crise parvient au tout début de juillet, la situation politique nouvelle mobilise les états-majors et la presse des deux camps. La campagne électorale est officiellement ouverte sur le sol de la Colonie, le 26 octobre 1877, jour de la publication de l’arrêté par le gouverneur Faron.

Par décret du 21 septembre 1877, les collèges électoraux de La Réunion comme ceux de la Martinique, de la Guadeloupe et des établissements de l’Inde sont convoqués afin d’élire un député pour chacune de ces colonies. Le gouverneur Faron fixe au 18 novembre le premier tour de cette élection législative. Beaucoup d’électeurs, qui ne lisent pas la presse et vivent en dehors des informations nationales, sont à l’évidence étonnés ou indifférents de savoir qu’ils ont à réélire un représentant réélu depuis un peu plus d’un an. Le 18 novembre, La Réunion réélit François de Mahy. La Colonie, avec une participation d’un peu plus d’un tiers des inscrits, est une fois encore associée à la marche de la République.


Les scandales liés à la pratique de l'engagisme :

Plusieurs affaires de maltraitance de sévices de mort ou de suicide envers des engagés Indiens éclatent dans la colonie. Comme celle qui agite la propriété de Bussy de Saint-Romain, à pierrefonds. Il est jugé et condamné à 15 jours de prison et 200 francs d'amende, alors que les principales charges retenues à son encontre " des sévices graves ayant entraîné la mort ". Ce jugement, va scandaliser le consul britannique dans la colonie, et qui, devant la multiplication de telles affaires saisira le gouvernement royal de Londres.

Interpellé le gouvernement français demande des comptes au gouverneur Faron. La multiplication des plaines d'engagés et leur internationalisation achèvent de discréditer l'administration coloniale. Ulcéré par ce qui se passe dans la colonie, le gouvernement britannique exige une commission d'enquête internationale sur la condition des engagés indiens à La Réunion.

Le 17 juin 1876, le gouvernement français cède à la demande des autorités anglaises. Le 26 juillet 1877, la commission d'enquête est à pied d'œuvre. Elle est composée pour les Anglais du major général Sir Frédéric Goldsmith, et pour les français du capitaine de vaisseau Emile Miot.

C'est par l'arrondissement du vent que la commission démarre ses travaux qui l'amène à visiter toutes les communes de la colonie. De retour à Marseille, le 11 novembre 1877, après un détour à Maurice, les commissaires rendent public leur rapport. Ces rapports confirment le bien-fondé des plaintes pour l'administration coloniale. Les jours du gouverneur Faron sont alors comptés.

Totalement coupés de leur terre natale, placés sous surveillance, voués à des tâches subalternes, marginalisés, les engagés Indiens ne semblent n'avoir aucun avenir à La Réunion. Les séjours effectués dans la colonie par les engagés Indiens sont le plus souvent provisoire, ils repartent souvent en Inde ou vers d'autres colonies. Cette aspiration au retour est confirmée par l'échec des mesures et des pressions exercées pour obtenir le renouvellement des contrats et la stabilité de la main-d'œuvre.

Un pourcentage important d'engagés refusant d'attendre la fin des engagements, retrouve les conduites du temps de l'esclavage et recourt au marronnage. La presse locale ne cesse pas de se plaindre de cette plaie et réclame des mesures de police que la colonie n'a d'ailleurs par les moyens de prendre.

L'évaluation du phénomène par le commandant Miot est sans doute la plus vraisemblable. Après avoir souligné l'impossibilité d'apprécier le nombre exact de désertions et indiqué que les statistiques sont toutes fausses, il ajoute : "J'estime que sur 60 000 immigrants, 8 000 sont en désertion et alimentent les engagements fictifs qui sont la plaie de l'immigration ".

Même si ce chiffre inclut l'ensemble des engagés, il est significatif de la volonté d'échapper à la société de plantation. Elle conduit quelques indiens à recourir à la solution la plus extrême le suicide. Miot met en évidence l'importance de ce comportement à La Réunion. Il relève en 1875 : 52 suicides à Maurice et 40 à La Réunion ; en 1876 : 32 à Maurice, 32 à La Réunion, mais pour 250 000 Indiens dans le premier cas et seulement 40 000 dans le second. La religion hindoue est également menacée dans ces temples. Ils sont accusés par le clergé de nuire au déroulement du culte dans les églises.

14 janvier 1878, l'île est dévastée par un cyclone. Des familles entières ont disparu, entraînées par les torrents. Une cinquantaine de morts dans l'île.

Déjà accablé par deux catastrophes, mis en cause par son gouvernement centrale pour la mauvaise tenue de son administration, accusé par les propriétaires fonciers d'être incapable de défendre les intérêts de la colonie, le gouverneur Pierre Aristide Faron demande d'être relevé de ses fonctions et quitte La Réunion le 28 avril 1879. Le 25 janvier 1879, Pierre Etienne Cuinier est nommé gouverneur de La Réunion, il prend ses fonctions le 3 mai 1879.

Pierre Aristide Faron décède le 29 octobre 1889 à Nantes. Il est enterré au Cimetière Montparnasse, 19ème div. - 1. Paris 14ème.



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