Histoire de La Réunion année 1878, Histoire de Bourbon La Réunion, les événements de l'année 1878.

Histoire de La Réunion année 1878

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13, 14 janvier 1878, La Réunion est dévastée par un cyclone. Des familles entières ont disparu, entraînées par les torrents. Une cinquantaine de morts dans l'île.

Cyclone du 13 et 14 janvier 1878 :

Le cyclone du 13 janvier 1878 est de triste mémoire : "des familles entières ont disparu, entraînées par les torrents", écrit "l'Almanach religieux" du diocèse de Saint-Denis. A Saint-Denis, "tous les ponts des établissements de marine ont été enlevés, à l'exception du pont Protet. Le pont en fer du gouvernement a été fortement endommagé, le tiers du pont a été complètement tordu, les barres diagonales ont été brisées par l'action répétée des lames énormes qui passaient par-dessus le pont et le couvraient de bout en bout, et ce beau travail en place depuis moins d'un an, s'est trouvé compromis dans sa solidité, exigeant de grandes réparations..." A la Possession, le pont-débarcadère fut complètement enlevée dans la nuit de 13 au 14.

Toute l'île fut touchée : maisons renversées, récoltes perdues, inondations. A Sainte-Suzanne, le vent défonça le portail de l'église, arracha le toit ; à Saint-André, l'hôpital de la propriété Imhaus s'effrondra sur les malades : six morts, dont deux enfants, et cinq blessés graves. A Menciol, ce sont les maisons d'engagés qui cédèrent : une fillette de 11 ans fut tuée, et il y eu de nombreux blessés. On déplora aussi des décés à Ssaint-Philippe et à Saint-Joseph. A Saint-Leu, une famille de six personnes fut anéantie. L'eau fit des ravages : la rivière de Mât, au pont de l'escalier, coula à ving m ètres au-dessus de son niveau normal ; la rivière des Marsouins emporta la digue de Saint-Benoît, une pile du pont, et inonda la ville. Inondations également à Saint-Leu, et Saint-Paul, dans les rues de cette dernière ville, on naviguait en barque.

La mer affreuse, provoqua d'autres catastrophes. Deux bateaux de côte, heureusement vides, disparurent à Saint-Paul. A Saint-Benoît, rien ne put être fait pour sauver la "Canadienne". "La Canadienne était mouillée en face de l'établissement du Bourbier, non loin d'une plage hérissée de récifs dangereux. C'était dans la matinée du 15 janvier. Depuis la veille la mer était affreuse. Tout à coup, le ciel devint noir, au milieu d'une pluie torrentielle, le vent soufflait avec fureur, et comme il battait en côte, la Canadienne ne pouvait pas appareiller. La seule ressource était de tenir sur ses ancres ; mais bientôt on s'aperçut que le navire chassait en s'approchant des récifs où sa perte devenait certaine. La population généreuse de Saint-Benoît était accourue sur le rivage, prête à porter secours aux malheureux dont les jours étaient menacés par la tempête. Pendant plusieurs heures les matelots luttèrent héroïquement. On les voyait courir sur le pont, grimper dans les mâts, exécuter différentes manoeuvres. Mais le navire chassait toujours et chacun acquit la conviction qu'il ne pouvait manquer d'être bientôt brisé. Alors on vit un homme traverser la foule et se placer sur un terrain élevé qui dominait la côte, d'où il pouvait voir ce qui se passait sur le navire, et en même temps se faire reconnaître des marins qui lutaient contre la mort. C'était l'abbé Chaumeil, le vénérable curé de Saint-Benoît. Quand les matelots le reconnurent, on les vit s'agenouiller sur le pont. Ce moment fut solennel. L'abbé Chaumeil étendit les mains vers ceux qui allaient mourir et leur donna la bénédiction de l'église.

A peine eut-il fini que le navire se brisa sur les rochers tout fut englouti, les hommes disparurent, un immense cri se fit entendre dans la foule : Sauvons les naufragés ! Hélas ! sur dix-neuf hommes, six seulement purent échapper à la furie des flots. L'abbé Chaumeil eut le bonheur de participer au sauvetage d'un de ces malheureux. Mais après celui-ci il court à quelques pas plus loin pour secourir trois autres matelots que la mer roulait dans une anse voisine ; le vénérable curé avait trop compté sur ses forces, il tombe et il est roulé lui même dans les flots où il court pendant un moment le plus grand danger. Naufragé lui-même, il fut sauvé avec beaucoup de difficultés et retenu longtemps au lit, malade de ses blessures. On a craint pendant quelque temps d'être obligé de lui couper une jambe..." (Almanach religieux", 1879). L'abbé Chaumeil est mort en octobre de la même année, à l'hôpital de Salazie.

28 février 1878, constitution de La Compagnie du Chemin de Fer et du Port de La Réunion ( CPR ). Début des travaux du port et du chemin de fer. La Compagnie du Chemin de Fer et du Port obtint le marché des travaux publics, avec un important concours financier de l' État et de la Colonie, ainsi que la concession de l'exploitation du Port et du Chemin de Fer pour une durée de 99 ans. La compagnie fut créée par Pallu de la Barrière et Lavalley, un ancien ingénieur du canal de Suez. Le capital social se montait à 5 millions de francs. La durée prévue des travaux était de 5 ans et leur coût, évalué forfaitairement au départ à 34 millions devait être financé par des obligations garanties par l'État. A ce titre, l'État s'engagea auprès de la Compagnie à lui verser annuellement pendant 30 ans 1,925 million de francs, somme qui comprenait une subvention annuelle de 16 000 francs du conseil général, pour payer les intérêts et l'amortissement des obligations. M. Lavalley, directeur de la Compagnie du port et du chemin de fer, et M. Molinos ingénieur, arrivent dans la colonie. Dès ce moment, les travaux sont poussés avec activité. Tout fait espérer que le chemin de fer fonctionnera l'année prochaine, et qu'il pourra transporter dans la capitale les habitants des quartiers qui viendront assister à la fête de a République le 14 juillet 1881.

21 mars 1878, un coup de vent terrible vient encore frapper l'île et ajouter ses désastres à la misère générale. Les Chambres, émues des malheurs de La Réunion, sur la proposition de Ministre de la marine et des colonies, sollicité par le gouverneur, M. le commissaire général de la marine Pierre Aristide Faron, et avec l'appui des représentants, M. Alexandre Robinet de La Serve, sénateur, et M François Césaire de Mahy, député, votent à la Colonie un secours de 500 000 francs.

10 juin 1878, a eu lieu, à Saint-Paul l'inauguration du monument élevé à la mémoire d'Eugène Dayot. Les restes mortels du défunt ont été transportés de son ancienne tombe dans celle nouvellement construite dans la principale allée du cimetière marin de Saint-Paul.

Tombe Eugène Dayot cimetière marin de Saint-Paul

1878. Une créole de La Réunion, Mlle Juliette Dodu, est décorée de la croix de la Légion d'Honneur.

Extrait de l'album de La Réunion : Mlle Dodu, à l'époque de la guerre de 1870, 1871, était chargée du bureau télégraphique de Pithiviers. Les Prussiens étaient mettre de la place. Notre jeune héroïne, confinée avec sa mère dans un appartement, avait pris la précaution de se munir d'un appareil qui lui permettait de recevoir les dépêches de l'ennemi. Elle sauva un de nos corps d'armée en faisant parvenir au général français une dépêche qui annonçait la marche d'un corps d'armée allemand destiné à couper la retraite à nos troupes. Traduite devant un conseil de guerre, elle fut condamnée à mort et allait être exécutée, lorsque la capitulation de Paris vint mettre fin à la guerre et sauver l'héroïne de Pithiviers.

L'acte courageux de Mlle Dodu resta longtemps ignoré. Il fut récompensé en 1878. Mlle Dodu est aujourd'hui inspectrice d'asile à Paris, et, dans ses nouvelles fonctions, elle sert encore dignement la France.

Juliette Dodu est décorée de la croix de la Légion d'Honneur en 1878

1878, avec des textes de la société des gens de lettres, Antoine Roussin réimprime ses albums en quatre volumes.

1878. Le Conseil général, ému par les souffrances de la population de plus en plus éprouvée par la fièvre paludéenne, vote une somme de 100 000 francs, destinée à secourir les malheureux atteints de cette maladie.

4 novembre 1878, le plus ancien établissement commercial de l'île, La Banque de La Réunion est introduite en bourse.


Naissance en 1878 :

4 janvier 1878, naissance de Auguste Charles Désiré Emmanuel Brunet à Saint-Benoît. Homme politique.

14 février 1878, naissance de Vincent Boyer de La Girauday à Sainte-Marie La Réunion. Vincent Boyer de La Girauday maire de Sainte-Marie en 1908 jusqu’en 1944, vice-président du Conseil général et Président de la Chambre d’agriculture de la Réunion de 1922 à 1943. Vincent Boyer de La Girauday décède le 17 janvier 1945.

25 juillet 1878, naissance à Saint-Pierre de Paul Hermann, enseignant, écrivain, historien.

1878, naissance du Père Rognard curé du Tampon à La Réunion.



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