Pierre Benoît Dumas, Gouverneur de La Réunion du 21 juillet 1727 au 8 août 1735.

Pierre Benoît Dumas.

- Nom : Pierre Benoît Dumas.
- Naissance : 20 mai 1696 à Saint-Roch.
- Décès : 29 octobre 1746.
- Gouverneur de La Réunion : Du 21 juillet 1727 au 8 août 1735.
- Gouverneur précédent :: Hélie Dioré de Périgny.
- Gouverneur suivant :: Bertrand François Mahé de La Bourdonnais.


Pierre Benoît Dumas, né le 20 mai 1696 à Saint-Roch, fils de Pierre Dumas et de Marie Philippe. Son père meurt en 1708 en hollande, son parrain Pierre Dulivier gouverneur de Pondichéry par deux fois, le prend sous sa protection.

Il épouse en 1722 Marie Gertrude Van Zill, fille du commandant hollandais de Porto-Novo (Inde). Il occupe avant sa nomination à Bourbon le poste de premier conseiller à Pondichéry.

Pierre Benoît Dumas est nommé gouverneur de Bourbon et de l'île de France le 17 janvier 1727, avec le titre de "Président du Conseil supérieur et de directeur général pour la Compagnie dans les îles de Bourbon et de France".

Il arrive à Bourbon le 18 juillet 1727, sur le navire Le Solide, il est accompagné de son épouse et de son jeune frère Gabriel, nommé au Conseil de Bourbon.

26 juillet 1729, la création d'un détachement pour la capture des noirs marrons est mis en place par un règlement du Conseil supérieur de Bourbon. La chasse aux noirs marrons n'avait pas attendu les règlements royaux pour être pratiquée. Dès les débuts du XVIIIème siècle, les colons avaient mis en place des dispositions pour combattre les marrons.

Esclave marron

Toutefois le règlement donne à l'activité de chasse aux noirs sa légitimité. Tout blanc "en état de porter les armes" doit être inscrit "au rolle" de son quartier par le capitaine du quartier pour faire partie du détachement devant chasser les marrons. Cette première conscription, ne plait pas aux colons créoles obligés de participer à une organisation militaire pour lutter contre les marrons. Devant les difficultés et l'inefficacité de la "conscription obligatoire", la réglementation évolua vers la professionnalisation de la spécialisation des détachements.

19 août 1927, Dumas prend connaissance et enregistre le nouveau règlement général établit par la Compagnie des Indes, qui autorise le Conseil supérieur de Bourbon à expédier des navires pour la traite des noirs à Madagascar, lesquels, porte le règlement, seront appliqués à la construction des forts, maisons et magasins pour la Compagnie, et autres services de ses colonies.

Tous les noirs des deux îles ( île Maurice et La Réunion ) devaient être marqués sur l'épaule gauche de l'empreinte que la Compagnie faisait remettre au Conseil, afin de confisquer ceux qui seraient introduits en fraude.

Traite des noirs à Bourbon

1728, le gouverneur Pierre Benoît Dumas intensifie la culture du café " On ne peut rien voir de plus beau, écrit-il au ministre le 27 avril 1728, que les plantations de café qui se multiplient à l'infini. Cette île sera dans peu capable d'en fournir au-delà de la consommation du royaume". Benoît Dumas se préoccupa d'augmenter le nombre des esclaves à Bourbon. En avril 1728, il fit un voyage à Pondichéry et en ramena environ deux cents esclaves. Il en fit venir également du Mozambique et du Sénégal.

En 1729, Bourbon connaît pour la première fois le visage de l'épidémie, après avoir accueilli des esclaves originaires de l'Inde, porteurs du germe de la variole. La maladie, qui se révèle de manière sporadique en avril, prend vite un caractère épidémique. De mai à octobre, elle sévit d'abord à Saint-Denis, lieu de débarquement des individus infestés, avant de se développer à Saint-Paul et au quartier de la rivière Saint-Étienne. L'épidémie fait 1500 victimes, 800 à Saint-Denis, cela nécessite la création d'un nouveau cimetière à Saint-Denis, celui datant de 1700 se trouvant près de l'église est abandonné, le nouveau cimetière situé hors des limites de la ville, au pied des remparts de La Montagne, vers la Redoute est consacré le 30 juin 1729, par Monseigneur Criais.

L'administration de Pierre Benoît Dumas est marqué par un complot d'esclaves, avorté suite à une dénonciation. Février 1730, les esclaves ourdirent une redoutable conspiration contre les blancs, dans le but de massacrer ceux-ci et de s'emparer de la colonie. Les principaux conspirateurs, déférés au Conseil national et général de l'île, furent condamnés à être rompus vifs sur un échafaud dressé en place publique, mis sur une roue pendant deux heures, et étranglés de nuit par l'exécuteur des hautes oeuvres.

L'exécution eut lieu le 25 et 27 février 1730, à Saint-Denis, à cinq h du soir. Les dénonciateurs du complot, au nombre de quatre, reçurent la liberté pour prix de leur action. La rigueur dont on usa envers les agitateurs jeta de vives inquiétudes dans leur esprit. Les complices, effrayés, se retirèrent dans les solitudes ou sur les normes, afin de se soustraire à la vengeance des lois, et pour ramener le calme dans la population noire, l'administration fut contrainte d'étendre le pardon sur ceux qui étaient impliqués dans la révolte.

27 février 1730, le Conseil général prit la résolution suivante :

" Voulant empêcher désormais les noirs de la colonie d'entrer dans aucune conspiration pareille, et considérant que le grand nombre d'anciens noirs qui sont complices et effrayés des supplices de leurs camarades, ont pris le parti de se sauver dans les bois ; que la frayeur et le trouble répandus dans l'esprit de tous ; qu'ils s'imaginent qu'il n'y a nulle grâce à espérer pour eux, et que notre intention est de faire périr tous les coupables les uns après les autres ; que, dans ces dispositions, ils pourraient prendre quelque parti très préjudiciable à cette colonie, le Conseil a cru et jugé qu'il convenait de leur donner des marques de sa bonté et de sa clémence, afin de les rassurer et de leur faire connaître que notre intention n'est de punir que les plus coupables, en faisant comprendre cependant à tous les noirs qui ont participé ou su cette conspiration qu'ils méritaient la même punition pour y avoir consenti et n'avoir pas averti les chefs ou leur maîtres. "

Le 17 juillet 1730, le capitaine pirate Olivier Levasseur, dit la Buse est exécuté. Capturé à Madagascar, dans la baie d’Antongil en avril 1730. Il s’est simplement jeté dans la gueule du loup en montant à bord du navire de la Compagnie des Indes chargé de l’interpeller, La Méduse du commandant D’Hermitte. Quand la Méduse aborde, La Buse s’imagine oublié, rangé des navires, amnistié de fait. Il n’en est rien. Jeté aux fers, il est débarqué à Saint-Denis où il est reçu par le gouverneur Pierre Benoît Dumas.

Olivier le Vasseur La Buse exécuté le 17 juillet 1730

Le nouveau gouverneur tient à tourner une page d’histoire en mettant à mort la dernière grande figure vivante de la piraterie. Le 7 juillet jugé notamment pour l'abordage de la Vierge du Cap en rade de Saint-Denis en 1721, La Buse est condamné à la potence. La sentence fut exécutée le 17 juillet 1730 à 17 heures. Le cadavre resta sur le gibet pendant 24 heures, puis exposé au bord de la mer. La Buse fut inhumé à Saint-Paul.

Pierre Benoît Dumas lance la véritable colonisation du Sud de Bourbon, 244 concessions sont attribuées pendant ses huit années d'administration. En 1730, les habitants du quartier de la rivière d’Abord réclament une église pour leur service. Devant leur insistance, la construction d’une chapelle est décidée sur la rive gauche de la Ravine Blanche. Elle prend le nom de Saint-Pierre, l’un des prénoms du gouverneur, cette première église ouvre ses portes le 7 janvier 1732.

Pierre Benoît Dumas fait entreprendre par Pierre Boisson et Abraham Muron le construction d'une chemin reliant Saint-Denis au lieu dit La Possession. Ce tracé sinueux de trente kilomètres décidé le 16 juin 1730, allait devenir la route de La Montagne.

Le 27 décembre 1730 est publié un édit autorisant le gouverneur Dumas de siéger, à sa demande, uniquement à Bourbon. Nicolas de Maupin est nommé à cette date gouverneur de l'Ile de France (jusqu'à juin 1735).

L'île continue d'accueillir de nouveaux habitants. En 1731, arrive à Bourbon 30 faux-sauniers (paysans contrebandiers) sur le Royal Philippe et La Sirène. Des paysans bannis de France, ils vont contracter des engagements de trois ans auprès des employeurs de l'île. Intelligents et travailleurs, ils assumerons les tâches de commandeurs sur les habitations.

Le 11 mars 1732, le gouverneur Dumas donne l’ordre à Choppy-Desgranges, commandant de dresser le plan, projet en damier, de la ville de Saint-Pierre. Deux plans sont alors proposés, le premier le 17 mars par Desgranges et le second, le 6 août de la même année, par Antoine de Bavière. Aucun ne sera retenu, les habitants des Hauts et des Bas ne réussissant pas à se tomber d'accord.

10 juillet 1732, Pierre Benoît Dumas réunit une Assemblée à Saint-Paul des principaux habitants des différents quartiers. Cette assemblée décide d'accepter l'imposition des quatre onces de café par arpent de terre cultivable, mais refuse les autres impositions de la Compagnie des Indes. Toutes les autres redevances sont supprimées. Cependant les habitants continuent à fournir deux journées de corvées par tête d'esclave pour la construction et l'entretien des chemins et les travaux publics. Chaque habitant qui possède plus d'un esclave doit en fournir un autre pour travailler aux bâtiments et fortifications et celui qui a une concession et des esclaves doit payer trois piastres pour fournir des volailles aux vaisseaux de la Compagnie.

10 octobre 1732, Dumas instaure le couvre-feu à Saint-Denis pour mettre fin à l'insécurité en ville. Tout Noir trouvé sur la voie publique par les patrouilles après le coup de canon de retraite, est arrêté et incacéré.

12 et 13 février 1733, un cyclone dévastateur s'abat sur l'île.

Le 3 août 1733, il charge Delisle et Rivière d'ouvrir le tronçon Sainte-Marie Saint-Benoît et la route reliant Saint-Paul à la nouvelle concession de la Rivière d'Abord (Saint-Pierre).

Janvier 1734, monsieur Teste, curé de Sainte-Suzanne, demande la création d'une paroisse à Saint-Benoît. Aidé du gouverneur de l'île, Pierre Benoît Dumas, il obtient un accord du Conseil Supérieur de Bourbon.

Pierre Benoît Dumas quitte Bourbon le 8 août 1735 par le duc de Bourbon, il est nommé comme gouverneur de Pondichéry. Le nouveau gouverneur arrive dans l'île par le même navire, le 12 juillet 1735, c'est Bertrand François Mahé de La Bourdonnais.

Benoît Dumas successeur de Lenoir à Pondichéry jusqu’en 1742, s’est vu consacrer Nabab (gouverneur d’une province de l’empire moghol) par l’empereur Moghol lui-même, Muhammad Shâh pour avoir sauvé la mère du gouverneur moghol de Trichinopoly des griffes des Marathes qui ont envahi le Carnate.

Pierre Benoît Dumas décède le 29 octobre 1746.



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